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Algérie-France : François Hollande, rattrapé par ses mensonges

Le retour tonitruant de l’Algérie sur la scène internationale, sa détermination à asseoir une politique internationale de non alignement, via une prochaine adhésion au groupe des BRICS, ses efforts inlassables pour la concrétisation de mégaprojets stratégiques permettant l’intégration régionale, comme le gazoduc TSGP, la Transsaharienne, la Dorsale Transsaharienne, et le mégaprojet du port d’El Hamdania, n’ont pas laissé indifférents l’establishment français à l’affût de l’autre rive de la Méditerranée.

Un Establishment qui ne cacha pas son inquiétude de voir un pays considéré comme « chasse gardée » se frayer un chemin dans la concrétisation d’une réelle indépendance et dans l’édification d’un Etat-national, à la hauteur des sacrifices consentis par nos glorieux martyrs. La redynamisation d’un double langage à l’égard de l’Algérie et l’activation des réseaux médiatiques, culturels et économiques, en sont une parfaite illustration de cette détermination à maintenir le statu-quo du diktat néocolonial et d’empêcher toute action permettant à l’Algérie de revenir forte sur la scène internationale. Pour en résumer cette situation Algérie54 revient sur l’entretien accordé par l’ancien président français François Hollande au journal Le Figaro, intitulé » François Hollande: pour une relance de partenariat avec le Maghreb ».

La sortie de l’ancien locataire du Palais de l’Elysée comporte plusieurs contrevérités, liées à ses paroles par rapport à ses actes lorsqu’il était en poste. Ainsi, François Hollande prétend que son pays s’est inscrit dans la stratégie de lutte contre le terrorisme. Faux, puisque la France soutenait l’organisation terroriste du Front d’Al Nosra, affiliée à l’organisation terroriste d’Al Qaida,pour faire chuter le président Bashar Al Assad. Et ce n’est pas son ancien ministre de la Défense Laurent Fabius qui va nous démentir. Laurent Fabius estimait que le Front d’Al Nosra fait du bon boulot.

Cela s’ajoute aux soupçons de financement du terrorisme qui pèsent sur le groupe cimentier La Farge. La multinationale est  soupçonnée d’avoir versé, en 2013 et 2014, par le biais de sa filiale Lafarge Cement Syria, près de 13 millions d’euros à des groupes armés, dont l’organisation Daesh.

L’ancien président de la République plaide pour un renforcement de la coopération entre la France et le Maghreb. Selon lui, une véritable politique méditerranéenne s’impose pour faire face aux enjeux d’avenir. Durant l’exercice de son mandat présidentiel 2012-2017,François Hollande travaillait à contre-courant de la stratégie de lutte contre le terrorisme. Alger s’opposait fermement au paiement des rançons aux groupes terroristes et réussira à faire adopter une résolution au sein du Conseil de sécurité de l’ONU. Durant son mandat présidentiel, une enquête sur le « business » des otages, le New York Times révèle les sommes payées pour la libération des otages en Europe. La France serait le pays le plus touché, avec un tiers des otages occidentaux. La libération en 2013,de cinq otages d’Areva avait coûté 42,5 millions d’euros.

Les mensonges de Hollande sur la mémoire

En décembre 2012, François Hollande s’exprimait devant le Parlement Algérien à l’occasion de sa visite en Algérie. François Hollande évoqua « les souffrances que la colonisation a infligées au peuple algérien ». . Parmi ces souffrances, il a cité « les massacres de Sétif, de Guelma et de Kherrata » qui « demeurent ancrés dans la mémoire et dans la conscience des Algériens ». Il a également dénoncé un système colonial « profondément injuste et brutal ».

« J’ai toujours été clair sur cette question : vérité sur le passé, vérité sur la colonisation, vérité sur la guerre avec ses drames, ses tragédies, vérité sur les mémoires blessées », dira Hollande en réponse à une question sur les demandes d’excuses ou de repentance qui se sont élevées en Algérie. Dans un entretien avec France 2, François Hollande s’était expliqué sur la différence entre ses propos passés quand il était premier secrétaire du PS – il avait dit alors que la France devait « encore des excuses au peuple algérien » – et ses déclarations actuelles, il a répondu : « Moi, je suis président de la République, j’engage la France, je n’engage pas un parti. » Interrogé pendant sa conférence de presse sur le fait de savoir s’il s’inscrivait en rupture par rapport à ses prédécesseurs Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy,  Hollande a répondu par la négative. Pour ce qui est du volet économique, il faut bien préciser que les intérêts algériens ont été lésés, lors de la conclusion d’importants contrats touchant plusieurs activités industrielles, agricoles, et des services. Les seules bénéficiaires en Algérie, c’était les prédateurs d’El Isaba, qui avaient pris en otage l’économie et la décision politique en Algérie. Les déclarations en mois de juin 2017, sur la séparation du pouvoir de l’argent avec celui du politique, de l’actuel président Abdelmadjid Tebboune, premier ministre de l’époque, lui coutaient son poste et un lynchage médiatique qui est loin d’être achevé.

 

 

 

 

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