Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, aconfirmé le déplacement du nouveau ministre français de l’Intérieur, Laurent Nuñez à Alger, dans l’espoir de renouer le dialogue avec les autorités algériennes sur la sécurité, la migration et l’économie.
Lors d’une interview accordée à Franceinfo le jeudi 6 novembre, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a confirmé qu’une invitation avait été adressée au nouveau ministre de l’Intérieur, Laurent Nuñez, pour se rendre prochainement en Algérie dans le but de « renouer le dialogue et relancer la coopération sécuritaire entre les deux pays ».
« Le Premier ministre l’a dit très clairement : il faut arrêter de faire de l’Algérie un sujet de politique intérieure », a fait savoir le chef de la diplomatie française.
Sur le plan économique, Jean-Noël Barrot a mis l’accent sur la dimension économique de la relation bilatérale, les difficultés rencontrées par plusieurs PME françaises, notamment dans l’agroalimentaire, depuis un an.
Interrogé sur la renégociation de l’accord franco-algérien de 1968 relatif à la circulation et au séjour des personnes, le chef du Quai d’Orsay a rappelé que la France « tente depuis quinze ans » d’en actualiser les termes, précisant que cette démarche « ne peut se faire qu’à deux, dans le respect de la souveraineté des deux pays ».
La sortie de Jean-Noël Barrot , coincide avec les propos algérophobes de son ancien collègue du département de l’intérieur Bruno Retailleau qui poursuit sa campagne d’hostilité à l’égard de l’Algérie, en racolant les voix de l’etrême droite en prévisionde la présidentielle de 2027.
Dans un entretien accordé au JDNews, le chefdes Républicains dénonce l’« échec de la diplomatie des bons sentiments » envers l’Algérie, accusant l’Élysée et le Quai d’Orsay de ne pas avoir assumé sa « ligne ferme ».
Il salue au passage la résolution votée à l’Assemblée nationale dénonçant les accords de 1968, qu’il juge « obsolètes » et « coûteux pour les contribuables français ». Si le premier ministre Sébastien Lecornu a préféré une approche plus prudente, plaidant pour une renégociation « respectueuse et mesurée » de ces accords, l’ancien ministre de l’Intérieur y voit une faiblesse .
Pour rappel, le ministre algérien des affaires étrangères Ahmed Attaf, avait estimé que le débat autour des accords de 1968, est une affaire franco-française,àl’occasion d’une interview accordée à la chaîne ALG24.