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Algérie-Maroc: les fausses mains tendues du commandeur du Makhzen

L’appareil propagandiste du régime du Makhzen poursuit sa campagne de désinformation et de diffusion de mensonges à l’égard de l’Algérie et des rapports entre les deux pays. Toute honte bue, cet appareil propagandiste revient à l’occasion de cette fausse « main tendue » du commandeur des croyants, sans pour autant éclairer à l’opinion publique marocaine, les vraies raisons de la rupture des relations diplomatiques entre les deux pays, décidées par l’Algérie, le 24 août 2021, suite à l’implication du Makhzen dans les incendies meurtriers perpétrés par la nébuleuse terroriste composée des organisations de Rachad et du MAK.

Ce mouvement terroriste, bénéficie d’ailleurs de toutes les facilités pour planifier des actes terroristes et diffuser des campagnes hostiles à la souveraineté de l’Algérie et l’unité de son peuple. Et c’est d’ailleurs, le représentant du régime du Makhzen à l’ONU, Omar Hilale, qui s’en est chargé de la mission diplomatique de défendre les thèses séparatistes de cette organisation terroriste au niveau des instances internationales.

Depuis son intronisation au pouvoir en juillet 1999,le commandeur des croyants n’a jamais tenu parole, puisque quelques jours après sa rencontre avec le regretté président Bouteflika, à l’occasion des obsèques de son père Hassan II, l’Algérie est endeuillé le 20 août 1999, suite à un attentat terroriste perpétré par un groupe terroriste, dans la région de Bechar, en partance du Maroc, et qui avait fait plusieurs martyrs, issus de l’ANP. Un attentat terroriste, coïncidant avec une date fort symbolique pour l’Algérie, à savoir la journée d’El Moudjahed. Le même scénario, avec une nouvelle estocade,se répétait le premier novembre 2021, jour de la commémoration du 67ème anniversaire du déclenchement de la glorieuse révolution du premier novembre 1954, suite à l’assassinat de transporteurs civils algériens à la frontière avec la Mauritanie. Entre-temps, le Maroc est déjà épinglé dans le dossier du logiciel espion Pegasus, ciblant 6000 téléphones de personnalités algériennes.

Et pour mieux illustrer son hostilité à l’égard de l’Algérie, le commandeur des croyants a permis au sioniste Yair Lapid de menacer et de s’attaquer au pays des martyrs, à partir du sol marocain, en violation du traité de défense arabe commune, qui lient les pays arabes.
Cette hostilité s’est accentuée, à la veille du sommet arabe d’Alger de novembre 2022, où Rabat avait tenté par tous les moyens, propagandistes inclus de torpiller ce rendez-vous destiné à mettre la cause palestinienne au devant de la scène internationale. Un rendez-vous appréhendé, par les sionistes et leurs plans de normalisation avec certains Etats arabes. Sur ce registre, le président Tebboune a ironiquement répondu à cette propagande du Palais Royal au sujet de la reconnaissance par l’entité sioniste de la « marocanité » du Sahara Occidental, lors de l’entrevue avec des représentants de la presse algérienne.
Avec  ironie, le pré »aident Tebboune s’est en outre demandé si le Maroc allait à son tour reconnaître « l’occupation des territoires palestiniens » par l’entité sioniste.

Les raisons historiques de cette rupture

Le commandeur des croyants qui à l’image du crocodile qui pleure, avait sollicité la candeur des algériens pour rouvrir les frontières terrestres, fermées depuis août 1994, suite aux accusations gratuites , arbitraires, mensongères et sans preuves du palais royal, à l’égard des services de renseignements algériens, suite aux attentats terroristes de Marrakech, perpétrés par. des terroristes, qui n’avaient rien à envier aux coupeurs des têtes du GIA et du FIS dissous que le Maroc hébergeait, nourrissait et finançait pour perpétrer le génocide des algériens. Cette accusation, s’inscrivait dans le cadre du blocus et embargo imposés par les lobbys sionistes et néocoloniaux à l’égard de l’Algérie. Un plan identique à celui d’aujourd’hui, visant le démantèlement de l’Etat national Algérien. Sur ce registre, il est primordial de rappeler, la réunion tenue à Tel-Aviv , il y a quelques semaines, regroupant les services marocains, la DGSE et le Mossad, dans le menu est la déstabilisation de l’Algérie.

Historiquement, l’hostilité du régime du Makhzen à l’égard de l’Algérie date de l’année 60, année de la création des FAR, qui considérait l’Algérie, comme Etat ennemi, avant même le recouvrement de l’indépendance ( une hostilité exprimée publiquement par l’ancien consul du Maroc à Oran) et qui se matérialisait en octobre 1963, à l’occasion de la guerre des sables et l’agression marocaine visant des territoires algériens, dont la reconquête avait été chèrement acquise, par le sang des dignes fils de l’Algérie, et en violation du droit international, qui reconnaît les frontières héritées de la colonisation.
L’hostilité du régime du Makhzen est palpable depuis 1972 et les accords de bornage des frontières de Skhirat que le parlement marocain refuse de ratifier, à l’opposé de l’Algérie, qui réussira une décennie plus tard, à signer un accord de bornage des frontières avec la Tunisie pour instaurer un réel climat de bon voisinage et mutuelle confiance, à l’inverse du Maroc, qui depuis la marche verte de l’occupation des territoires du Sahara occidental en novembre 1975, a mis les jalons de l’instabilité politique , économique et sécuritaire de toute la région.

Une instabilité, qui vient de connaître un important développement avec la violation du cessez-le feu en novembre 2020, après près de trois années de signature de l’accord en 1991. Un accord que Mohamed VI avait piétiné en 2007 avec son « plan d’autonomie » venu piétiner les résolutions du Conseil de Sécurité de l’ONU, favorables à la tenue d’un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui, comme l’atteste l’inscription de cette question au niveau de la 4ème commission de la décolonisation de l’ONU.

Et pour mieux illustrer cette hostilité à l’égard de l’Algérie, Mohamed VI vient d’offrir son pays à l’entité sioniste, ennemi juré de la nation arabe et de l’Algérie.
Cette dernière Peuple et dirigeants, ne sont pas prêts pour digérer encore une fois la mauvaise foi du commandeur, qui n’a jamais tenu parole lorsqu’il s’agit de bâtir une solide relation de fraternité avec son voisin de l’Est. D’ailleurs, même les autres voisins ne sont pas à l’abri des estocades makhzeniennes.

Lire aussi: La énième fausse main tendue de Mohamed VI à l’Algérie

Et: Pseudo main tendue à Alger: Mohamed VI pleurniche la réouverture des frontières

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