L’annulation d’un contrat de 6 millions d’euros pour l’achat de munitions auprès d’une entreprise sioniste, n’est que la pointe de l’iceberg des contrats établis entre Madrid et l’entité sioniste, sous le gouvernement socialiste dirigé par Pedro Sanchez, depuisle début du génocide du Peuple Palestinien de la bande de Gaza, le 7 octobre 2023, rapportent ce vendredi 25 avril les médias ibériques.
Le gouvernement espagnol dirigé par le socialiste Sanchez a attribué 46 contrats à l’industrie militaire sioniste pour une valeur de 1,044 milliard d’euros au cours des 18 derniers mois, malgré son engagement de les annuler .
“6 millions d’euros du contrat actuel résilié contre environ 40 contrats de plus d’un milliard d’euros”, a indiqué le Centre Delàs d’Estudis per la Pau à El Independiente . Ce vendredi, il a publié une avant-première de son prochain rapport sur les relations militaires entre l’Espagne et l’entité sioniste, depuis le 7 octobre 2023, avec une liste de tous les contrats attribués par le gouvernement espagnol aux entreprises d’armement sionistes, détaillant leur valeur, leur date d’attribution et leur date de formalisation.
Les 46 contrats sont évalués à 1 044 558 955 €, au 7 octobre 2023. Parmi ceux-ci, selon la Plateforme des marchés publics de l’État au 24 avril 2025, 10 n’ont pas encore été formalisés.
Les 10 contrats non formalisés pour l’acquisition d’équipements militaires sionistes par le gouvernement espagnol, comprennent les lance-roquettes SILAM (576,4 millions d’euros) et les missiles Spike (237,5 millions d’euros), ainsi que d’autres contrats avec les sociétés de défense sionistes IMI Systems LTD, Netline Communications Technologies (NCT) Ltd et Guardian Homeland Security SA.
Le centre Delàs d’Estudis per la Pau souligne que « la pertinence de l’analyse qui peut découler de la publication de cette liste ne réside pas dans l’impact économique de l’annulation des contrats formalisés ou des sanctions financières que cela implique, mais plutôt dans une perspective politique, humanitaire et éthique, alors que nous parlons de plus de 50 000 victimes civiles directes de l’action militaire sioniste depuis le 7 octobre 2023.»
Les données, selon la même source, confirment que « le gouvernement espagnol a continué à acheter des produits militaires auprès d’entreprises sionistes, bien qu’il ait déclaré à plusieurs reprises que ce n’était pas le cas, tant dans les médias qu’au Parlement ».
Le centre Delàs d’Estudis per la Pau note « la nécessité d’annuler immédiatement tous les contrats, qu’ils soient formalisés ou en cours, qui contribuent à maintenir, légitimer ou faire progresser le génocide et les crimes de guerre commis par les actions militaires de l’entité sionise contre la population civile palestinienne à Gaza et en Cisjordanie Occupée. »
Les faits ont montré que l’annonce du ministère de l’Intérieur selon laquelle il allait révoquer l’attribution d’un contrat d’achat de munitions sionistes pour la Garde civile ne correspondait pas à la réalité.
« Alors que certains contrats correspondent à des services de maintenance et/ou de modernisation de produits acquis dans le passé, d’autres impliquent de nouveaux accords qui pourraient accroître la dépendance à cette maintenance et à cette modernisation d’une industrie essentielle à la perpétration d’un génocide dénoncé par de nombreuses organisations internationales », prévient la même source.
Et de dénoncer « Les faits ont démontré que l’annonce du ministère de l’Intérieur selon laquelle il annulerait l’attribution d’un contrat d’achat de munitions sionistes pour la Garde civile était fausse. Aucune procédure administrative n’avait été engagée pour procéder à cette annulation ; ils avaient simplement analysé sa faisabilité ».
Si le gouvernement avait accepté un embargo complet sur les armes contre l’entité sioniste, incluant, entre autres mesures, l’importation et l’interdiction de conclure des contrats avec des entreprises de défense sionistes ou leurs filiales, aucun de ces contrats administratifs n’aurait été signé. Si le gouvernement en avait la volonté politique, il pourrait imposer un tel embargo par décret-loi lors du prochain Conseil des ministres.
Pour sa part, le Réseau de solidarité contre l’occupation de la Palestine (RESCOP), qui regroupe plus de 600 organisations et collectifs espagnols, a dénoncé ce jeudi 24 avril, la coopération militaire avec l’entité sioniste, quelques heures après que le gouvernement espagnol ait ordonné la résiliation unilatérale d’un contrat avec IMI Systems pour l’achat de munitions.
RESCOP souligne que, bien que le gouvernement espagnol ait annoncé des mesures pour limiter les relations militaires avec l’entité sioniste, la réalité montre une continuité inquiétante dans la coopération. « Nous serons vigilants et vigilants pour nous assurer qu’il soit effectivement annulé, car le gouvernement a déjà menti à ce sujet », prévient le communiqué publié par la plateforme.
Le réseau rapporte également qu’au cours des derniers mois, « le gouvernement a alloué plus d’un milliard d’euros de fonds publics à des entreprises israéliennes des secteurs militaire et sécuritaire ». Un chiffre qui, selon eux, met en évidence la complicité de l’État espagnol dans ce qu’ils décrivent comme un « modèle de sécurité construit sur le colonialisme, l’occupation illégale, le génocide et l’apartheid ».
Par ailleurs, ilfaut noter, que le inistère espagnol de la Défense avait attribué un contrat à une entreprise militaire sioniste établie à Tel Aviv, pour l’achat de missiles, alors que le supposé veto du gouvernement Sanchez sur les armes sionistes était déjà en vigueur.
Le Ministère espagnol de la Défense avait acheté des missiles antichars utilisés par l’armée sioniste dans la bande de Gaza à un fabricant d’armes de Tel-Aviv, seulement 48 heures avant que Pedro Sánchez ne condamne « le massacre aveugle et barbare de civils innocents , dont des milliers d’enfants », au passage de Rafah. Le contrat était estimé à 287 millions d’euros et a été attribué en urgence.