Des journalistes et écrivains arabes ont appelé, mardi à Alger, lors d’une conférence sur « les médias et la résistance à l’occupation », à unifier les efforts des médias pour soutenir la cause du Sahara occidental qui souffre encore, après un demi-siècle, du blackout médiatique imposé par l’occupation marocaine, qui adopte la même stratégie coloniale de l’entité sioniste.
Lors d’une conférence organisée par le Forum du quotidien « Echaab », à l’occasion de la Journée mondiale de la presse et de la première conférence médiatique internationale pour la solidarité avec le peuple sahraoui, le Secrétaire général (SG) de l’Union des écrivains et journalistes sahraouis (UEJS), Nafi Ahmed Mohamed, a indiqué que les développements survenus dans le monde confirment l’importance d’unifier les efforts visant à plaider pour faire triompher « les voix libres, notamment au Sahara occidental et dans les territoires palestiniens occupés ».
« Il est impératif de penser, aujourd’hui, à la création d’organisations et à la mise en place de mécanismes alternatifs pour réaliser l’équilibre escompté dans le cadre du nouvel ordre mondial, à travers une information responsable sur le plan éthique », a-t-il ajouté.
Le SG de l’UEJS a indiqué, dans son intervention, que les tentatives de l’Occident de dessiner des scénarios pour transformer la région arabe en foyers de tension ne sont plus acceptables, appelant à l’unification des visions pour « élaborer les grandes politiques dans nos pays arabes, notamment au vu de l’émergence de médias alternatifs, que le peuple palestinien a bien utilisés après le Déluge d’El Aqsa, ce qui a donné des leçons au monde en matière d’internationalisation de sa cause contre la plus grande machine médiatique mondiale ».
Pour M. Nafi, l’organisation de la première conférence médiatique se veut « une tribune de solidarité internationale pour unifier et renforcer les efforts de plaidoirie et jeter des ponts de communication entre les organismes, les syndicats et les journalistes solidaires avec le peuple sahraoui et sa cause de décolonisation ».
De son côté, la représentante du monde arabe au sein de la Fédération internationale des journalistes solidaires avec le peuple sahraoui, Naama Hachem a affirmé que « les tentatives d’occupation visent à faire taire toute voix libre qui porte et documente ses crimes », soulignant que c’est ce qu’elle « a constaté aujourd’hui au Sahara occidental qui souffre également du blackout médiatique marocain adoptant la même stratégie coloniale que l’occupation sioniste ».
Pour sa part, la journaliste et écrivaine politique libanaise, Nada Ayoub a indiqué s’être rendue au Sahara occidental comme sympathisante avec son peuple et sa cause, ajoutant que « la conférence internationale a été couronnée par la création de la Fédération internationale des journalistes dont les membres devraient être des ambassadeurs du peuple sahraoui dans leurs pays ».
L’intervenante a, en outre, exprimé sa conviction que la cause sahraouie mettra à nu l’hypocrisie de la communauté internationale comme l’a fait la question palestinienne, pour dénoncer la politique de deux poids deux mesures appliquée par les différents médias, soulignant à ce propos l’importance « des médias libres, loin du pouvoir de l’argent et de la politique ».
Le président du Comité arabe de solidarité avec le peuple sahraoui, Mahmoud Saleh a, quant à lui, appelé à « mettre à nu les mensonges marocains » concernant le Sahara occidental, saluant avec « une grande fierté » la position de l’Algérie, peuple et dirigeants, en faveur de la cause sahraouie depuis le déclenchement du conflit ».
