Par Ahmed Tabet
La sortie médiatique du chef de l’organisation terroriste l’AQMI, Abou Oubeida Youssef Al Annabi sur les ondes de la chaîne France 24 , affiliée au Quai d’Orsay, serait une action bien initiée par l’Etat profond français, ‘ le labo », dans la foulée de la montée en puissance du sentiment antifrançais et la considération de l’ancien colonisateur comme Etat non grata en Afrique.
Sur ce plan, nous avons retenu des aveux du sinistre terroriste,les observations suivantes :
1- l’Élisée à l’agonie, jouerait ces dernières cartes dans la région du Sahel, en se référant aux confessions du successeur de l’ancien émir terroriste Abdelmalek Droukdel, éliminé par l’armée rançaise en juin 2020, qui n’a pas manqué d’encenser implicitement le rôle de la légion étrangère dans la région du Sahel et du Grand Sahara; comme il l’avait laissé entendre au sujet du départ de la force Barkhane, déclarée indésirable au Mali et au Burkina Faso.
Ainsi, la France veut s’octroyer la légitimité et l’efficience de sa présence dans la région du Sahel en tirant profit ce genre des aveux phares d’un chef d’une organisation terroriste très active dans la sous région.
2- cette action médiatique survient juste après la visite du président français Emmanuel Macron dans certains pays africains de l’Afrique Centrale,frappés par le chaos sécuritaire et la menace terroriste.
Ce qui nous laisse donc à s’interroger sur les objectifs inavoués de cette manœuvre.
3- promouvoir de plus en plus de la théorie du marketing de la terreur et de la guerre dans l’espace Sahélo- sahélien, dans la perspective d’exercer une pression incessante et continue sur certains dirigeants africains en vue de les inciter à demeurer dans le wagon français et à épouser l’approche de la France. Sur ce registre, Paris tente de montrer aux dirigeants africains nourrissant d’un esprit haineux envers la France, qu’elle est toujours un acteur clé dans la région notamment en matière de renseignements.
Et de la mise à nu des plans terroristes visant la région, chose qui contraint bien évidemment les pays à maintenir la coopération avec la France.
Ceci dit, la confession du sinistre terroriste , augure bien une éventuelle et prochaine stratégie d’invasion de l’AQMI et de Jnim dans le Golfe de la Guinée.
Pourquoi le Golfe de la Guinée ? La réponse est simple, cette région abrite des ressources naturelles gigantesques dont la convoitise n’est plus à démontrer.
Le Golfe de la Guinée est un espace maritime situé à l’Ouest du continent africain ; il inclut généralement huit pays côtiers (bien que ce chiffre puisse varier selon les sources) bordés par l’océan Atlantique : le Ghana, le Togo, le Bénin, le Nigeria, le Cameroun, la Guinée équatoriale, le Gabon et Sao Tomé-et-Principe.
Les eaux du Golfe de Guinée abritent de nombreuses ressources. Ses réserves en pétrole permettent aux bénéficiaires d’augmenter leur production et par conséquent , un nouveau centre de gravité énergétique et donc stratégique.
Le chef terroriste Abou Oubeida Youssef Al Annabi se dit très enthousiasmé de s’investir dans les conflits régionaux afin d’enrouler de nouvelles recrues
A la lumière de ça, ceux qui tirent les ficelles de l’AQMI ambitionneraient de resserrer l’étau sur la présence militaire russe dans le Golfe de la Guinée (zone vitale géopolitiquement et géo énergétiquement parlant) d’une part et d’autre part, menacer les investissements chinois.
