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TRIBUNE

365 «7 octobre» infligés au peuple palestinien par l’Etat terroriste israélien

Que peut répliquer l’ensemble de l’humanité anticolonialiste aux sionistes génocidaires qui brandissent le 7 octobre comme le jour plus noir d’Israël ? «Le 7 octobre, j’ai versé des larmes pour les civils israéliens. Depuis 365 jours, j’ai envie de prendre des armes contre l’armée génocidaire d’Israël.»

Arezki Belkacimi 

Que peut répliquer l’ensemble de l’humanité anticolonialiste aux sionistes génocidaires qui brandissent le 7 octobre comme le jour plus noir d’Israël ? «Le 7 octobre, j’ai versé des larmes pour les civils israéliens. Depuis 365 jours, j’ai envie de prendre des armes contre l’armée génocidaire d’Israël.»

C’est ce que des centaines de millions de personnes de par le monde se disent en leur for intérieur. Mais de cette pensée vindicative à l’acte, il y a un pas qu’elles ne franchiront pas. Car ces millions de personnes civilisées ne sont animées d’aucun esprit de vengeance, contrairement aux barbares israéliens, zélateurs de la loi du talion.

Pour autant, le 7 octobre du Hamas n’existe plus, enseveli par les centaines de milliers de cadavres palestiniens massacrés par l’Etat terroriste israélien. Le 7 octobre n’existe plus. Il faut parler désormais de «365 octobres» des terroristes sionistes israéliens ! Après 365 jours de guerres militaires et alimentaires exterminatrices menées par les terroristes de Tsahal contre les populations civiles palestiniennes de Gaza, les sionistes continuent pourtant, avec cynisme, de brandir cet assaut éclair de quelques minutes mené par le Hamas pour justifier et légitimer la perpétuation du génocide commis quotidiennement depuis 365 jours. 24 heures sur 24. Toutes les minutes. Toutes les secondes.

Cette attaque éphémère du 7 octobre conduite par 1 200 membres du Hamas, opérée dans quelques villages a, certes, entraîné la mort d’environ 815 civils israéliens et la prise de 250 otages, mais l’Etat nazi d’Israël, lui, en représailles, avec ses 400 000 soldats fanatisés, mène depuis 365 jours à Gaza des bombardements massifs indiscriminés et des opérations terrestres sanglantes sur tout le territoire.

Aucun centimètre carré, ni épiderme palestinien n’est épargné par la furie vengeresse génocidaire des militaristes juifs israéliens. Transformant toute l’enclave de Gaza en un lieu d’enfer et de désespoir, en espace inhabitable. Tuant au moins 45 000 Palestiniens, en majorité des enfants et des femmes, et blessant des centaines de milliers d’habitants. Prenant en otage 2,3 millions de Gazaouis, séquestrés par Tsahal, privés de vivres, d’eau et d’électricité depuis 365 jours, à telle enseigne que la majorité de la population palestinienne est aujourd’hui menacée de famine.

Une telle furie génocidaire ne s’improvise pas. Elle imprégnait les mœurs israéliennes depuis 1948. Aujourd’hui, le monde entier découvre le vrai visage de ces colons fanatisés génocidaires. Après avoir transformé, ces deux dernières décennies, par le blocus, Gaza en camp de concentration, les colons juifs racistes et suprémacistes l’ont transformé, depuis le 9 octobre 2023, en camp d’extermination.

Cela étant dit, on ne doit pas adopter la logique macabre sioniste fondée sur la loi du talion, qui applique, de surcroît, contre le peuple palestinien une punition collective. Une logique vengeresse condamnée par le philosophe franco-israélien Daniel S. Milo. Dans sa tribune publiée dans le magazine Le Nouvel Obs, le philosophe adjurait les pays occidentaux à dissuader Israël de poursuivre dans cette voie de la vengeance. «L’Etat d’Israël ne défend pas sa sécurité, comme tout pays en a légitimement le droit : il assouvit une vengeance que rien ne saura apaiser», soulignait le philosophe franco-israélien. «Venger le sang des massacrés du 7 octobre par celui de milliers d’enfants palestiniens, mais aussi de femmes et d’hommes non affiliés au Hamas, nous rend sataniques», précisait-il. Daniel S. Milo citait à dessein le poète juif Haim Nahman Bialik, qui a écrit, au lendemain du pogrom de Kishinev commis contre des Israélites en 1903 : «Damné est celui qui dit : venge-toi ! La vengeance du sang d’un petit enfant n’a pas été créée par Satan [lui-même].»

Pourtant, c’est l’actuel scénario génocidaire écrit en lettres de sang palestinien par les psychopathes israéliens pour justifier leur guerre exterminatrice menée depuis 365 jours contre le peuple palestinien innocent.

Aucun «7 octobre» ne justifie l’interminable guerre génocidaire menée par l’Etat sioniste contre les Palestiniens. Ne légitime les «365 octobres» subis par le peuple palestinien.

Une chose est sûre, les larmes du 7 octobre ont été noyées par l’océan de sang palestinien versé sans discontinuer depuis 365 octobres. La douleur du 7 octobre a été effacée par «365 octobres» d’horreurs subies par les Palestiniens.

Si le 7 octobre 2023 demeurera une simple date éphémère, un ordinaire jour calendaire ; en revanche, les interminables «365 octobres», qui chevauchent les années 2023 et 2024, marqueront pour l’éternité l’humanité de leurs empruntes sanglantes palestiniennes.

Si le 7 octobre demeure identique à lui-même, malheureusement, au vu de l’absence de tout cessez-le-feu ordonné par Israël et les Etats-Unis, les macabres «365 octobres» risquent de devenir les «730 octobres», voire «les 1 460 octobres». Autrement dit, Gaza revêtira les tragiques lambeaux historiques du ghetto de Varsovie et du siège de Stalingrad.

Pourtant, contrairement aux génocidaires israéliens zélateurs de la barbare loi du talion, adeptes des punitions collectives, l’humanité, éprise de paix, proclame à tous les Israéliens, non pas vengeance, mais assez de faire verser des larmes, de déverser des armes, de massacrer des innocentes âmes, de perpétuer ces horribles drames.

Arezki Belkacimi 

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