Par Mohamed El Abassi
Du temps de l’Amérique conquérante et de l’extermination des indiens, l’on donnait un dollar pour un scalp, aujourd’hui, en France, la cagnotte pour récompenser le policier meurtrier d’un adolescent a dépassé 1,5 million d’Euros.
Cette cruauté n’a pas de nom devant ce record manifeste d’une solidarité ultra-raciste et, par de là, de la France profonde et officielle qui se manifeste au grand jour.
Les bégaiements en sourdine à travers un discours xénophobe ont fait le lit du racisme en France et creusent une faille qui se fait béante entre le pays de la déclaration universelle des droits de l’homme et la réalité meurtrière d’un Etat policier raciste.
Même si l’on considère une inflation à neuf zéros, il s’agit d’une amplitude incommensurable de la profondeur de la haine et du déni que vouent ceux et celles qui y ont contribué, avec la bénédiction de la France officielle, pour la mémoire du jeune Nahel et l’irrespect que cela induit pour la famille éprouvée du défunt.
En fait, c’est l’être humain qui n’à point de valeur aux yeux de l’extrême droite qui fait loi en France. Les statistiques des bévues meurtrières de la police française dépassent tout entendement.
Le média indépendant « Basta » révèle que « 44 personnes ont été abattues par la police en 2021 et 2022. Jamais, depuis 2010, de tels chiffres n’avaient été atteints, même durant le contexte terroriste de 2015-2016 ».
La France se rapproche ainsi des records enregistrés par les Etats Unis, là où un certain George Floyd fût étouffée par un policier jusqu’à ce que mort s’ensuive. Si dans certains pays, les exécutions extrajudiciaires sont autorisées, en France, on tue sans qu’elles ne soient autorisées. Le parallèle entre la France et l’Allemagne, voire, d’autres pays européens, connus pour leurs gouvernances ultranationalistes, est tout simplement abyssal.
Paris se voit ainsi, à l’instar de certains pays qu’elle condamnait pour moins que cela, pointé du doigt par le haut conseil des droits de l’homme de l’ONU qui s’est élevé, pour la première fois contre un pays européen, de surcroit, sensé être le pays des droits de l’homme.
Triste sort de la France ! Le démenti du ministère français de l’Europe et des affaires étrangères n’a convaincu personne en se contentant de dire de manière laconique qu’il n’a rien de réelle alors que les images et vidéos diffusées à travers le monde mettent la France au banc des accusés, non pas seulement, d’autoriser le crime de sang froid, mais de travestir les faits, par la voix de son procureur de la république et d’un communiqué du maire de Nanterre.
Quant à ses chaines de télévision publiques, elles sont la risée du monde. Mais au delà des statistiques têtues, du mensonge et de la décadence, l’on se demande où finira cette France de Macron ?