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Bendjama appelle à la nécessité de se focaliser sur un processus politique crédible en Syrie

Le représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies (ONU), l’ambassadeur Amar Bendjama a affirmé, vendredi à New York, la nécessité urgente pour toutes les parties syriennes de se focaliser sur un processus politique crédible et de s’engager de manière constructive avec l’Envoyé spécial des Nations unies pour la Syrie, Geir Pedersen.

« Nous nous réunissons aujourd’hui face à cette situation qui menace de déstabiliser davantage le Moyen-Orient, une région qui souffre déjà de l’instabilité. C’est pourquoi nous mettons en garde contre une escalade supplémentaire et appelons toutes les parties à faire preuve de la plus grande retenue et à éviter toute action pouvant exacerber la crise en Syrie », a déclaré M. Bendjama dans son allocution prononcée lors d’une réunion du Conseil de sécurité sur la situation au Moyen-Orient, ajoutant que les violations continues de la souveraineté syrienne mettent en péril la stabilité fragile du pays et risquent de le replonger dans « une spirale de violence ».

« Nous sommes profondément préoccupés par le retour de la violence dans certaines régions de la Syrie et réaffirmons notre appel à un cessez-le-feu au niveau national », a-t-il dit.

« La situation sécuritaire précaire en Syrie a jeté la population dans le désarroi », a-t-il déploré, appelant à « la nécessité urgente pour toutes les parties en Syrie de se focaliser sur un processus politique crédible et de soutenir de manière constructive les efforts de l’Envoyé spécial ».

Le représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations Unies a réaffirmé « l’engagement indéfectible de l’Algérie en faveur de la souveraineté, de l’unité, de l’intégrité territoriale et de l’indépendance politique de la Syrie », exhortant tous les Syriens à « surmonter leurs divergences et à s’engager dans un processus politique sous une direction syrienne afin de résoudre cette crise qui affecte leur pays depuis plus de 13 ans ».

Il a aussi mis en avant « le besoin d’une participation pleine et significative de tous les Syriens pour définir l’avenir de leur pays ».

Pour M. Bendjama, « les Syriens subissent en silence l’une des pires crises humanitaires à laquelle nous assistons actuellement », relevant que « les chiffres sont alarmants: 12,9 millions de personnes souffrent d’insécurité alimentaire, dont 3,1 millions en situation de grave insécurité alimentaire, 7,5 millions d’enfants nécessitent une aide, 2,5 millions de déplacés internes, 1 million vivant dans des camps, ainsi que 2,4 millions d’enfants ne sont pas scolarisés ».

Soulignant que « l’absence de financement signifie que les efforts sont focalisés essentiellement sur les aides d’urgence au détriment de l’investissement dans les projets de redressement », M. Bendjama a invité les donateurs à « remplir leurs engagement et à assurer l’investissement suffisant pour le plan de réponse humanitaire et des projets de redressement en Syrie ».

Selon M. Bendjama,  » l’échec en la matière aura des répercussions à long terme. Alors que les enfants de par le monde regagnent les bancs de l’école en ce mois, des millions d’enfants syriens restent en dehors des classes, 1,6 millions d’enfants risquant définitivement de quitter le système éducatif ».

Il a appelé à « une stratégie de redressement précoce globale en vue de renforcer les moyens de subsistance des Syriens et assurer le retour sûr et digne des déplacés syriens dans leur pays ».

Au terme de son intervention, l’ambassadeur Bendjama a affirmé que la communauté internationale porte la responsabilité de trouver un environnement favorable au règlement de la crise syrienne.

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