L’agence Tunis Afrique Presse (TAP) a organisé jeudi, en collaboration avec l’Alliance des agences de presse méditerranéennes (Aman), une conférence internationale sur le « rôle des nouvelles technologies et de l’intelligence artificielle dans le développement de contenus journalistiques pour les agences de presse ».
Intervenant par visioconférence sur le thème « Comment informer à l’ère de l’intelligence artificielle pour les agences de presse », le directeur général de l’Agence nationale Algérie Presse Service, M. Samir Gaid, a indiqué que cette conférence se veut être une première étape, du reste essentielle, pour appréhender les voies et moyens de s’adapter à l’ère de l’intelligence artificielle.
« C’est à travers un travail en commun et un échange d’expériences, connaissances et expertises que nous pourrons surmonter les défis et exploiter les avantages de cette révolution technologique pour un avenir plus inclusif, éthique et flexible », a-t-il soutenu.
Dans son allocution d’ouverture, M. Najeh Missaoui, PDG de la TAP et président de l’AMAN, a motivé le choix de la thématique par le consensus établi au niveau des études scientifiques sur l’importance des nouvelles technologies dans le développement des médias, particulièrement pour les agences de presse, notamment en matière d’amélioration des contenus, de rapidité dans le traitement des données, de traduction ainsi que de confection automatique de contenus audiovisuelles.
Pour le directeur général de l’Union des Agences de presse des Etats membres de l’organisation de la coopération islamiques (OCI), M. Muhammad Abd Rabbuh Al-Yami, il est primordial de se prémunir contre les dangers de ces nouveaux outils qui ont facilité l’utilisation et la large distribution des fake-news et de la manipulation médiatique.
Lors des débats, marqués par la participation du secrétaire général de l’AMAN M. George Penintaex, des participants ont affirmé que l’utilisation des nouveaux outils technologiques dans le domaine médiatique est à ses balbutiements au niveau mondial. L’utilisation de ces outils, d’après ces spécialistes, ne nécessite pas de grands moyens, mais juste de mettre en place un data-center local et entrainer les LLM (larges langages models) -disponibles en open sources- pour exécuter les tâches voulues. Donc, ce sont des technologies que toutes les institutions peuvent créer, adapter et innover.
Dans leur communiqué final, les participants ont recommandé d’installer une commission permanente pour renforcer la collaboration entre les différentes agences membres de l’AMAN afin de créer de nouvelles IA communes, et de travailler en commun pour la prise en charge des problématiques d’ordre juridique et de propriété intellectuelle.
Ils ont aussi recommandé d’assurer une formation sur les défis de l’IA et ses avantages et d’adapter le cadre juridique régissant le travail journalistique aux nouveaux défis.