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Bruno Tertrais,la bonne et la mauvaise corruption

Par Djeha

Selon Bruno Tertrais (directeur adjoint de la Fondation pour la recherche stratégique) était interrogé sur le coût faramineux de l’aide à apporter à l’Ukraine pour sa reconstruction, dans doute des centaines de milliards d’euros. Encore que le bilan n’est pas encore arrêté, la guerre n’étant pas terminée. Les journalistes faisaient part de l’inquiétude des citoyens et des contribuables devant ces dépenses pour un pays connu pour une corruption infiltrée dans tous les rouages de la société, de l’économie et de l’administration.

Le directeur adjoint de la Fondation pour la recherche stratégique après avoir beaucoup cherché a fini par trouver. Il a eu alors une réponse d’une intelligence pétillante qui a beaucoup surpris et a fait sursauté ses interlocuteurs.

« Je ne suis pas un expert de la corruption ukrainienne, mais il y a une différence entre la corruption russe et la corruption ukrainienne. Cette différence est double.

« 1.- La corruption ukrainienne est une corruption beaucoup plus productive. En gros ce sont des gens qui font des start-ups que les magnats du pétrole et du gaz russes. Il y a des entrepreneurs corrompus mais qui sont par ailleurs productifs pour l’économie ».

« 2.- Il y a un véritable effort depuis un an même en temps de guerre, pour lutter contre la corruption. »

B. Tertrais voulait sans doute dire que le gouvernement ukrainien lutte surtout, non pas contre la « corruption productive » proprement ukrainienne, mais contre la deuxième sorte de corruption que les Russes ont profondément ancrée dans les us et coutumes de la sainte Ukraine.

Ce brave expert atlantiste ès corruption positive a le droit de soutenir l’Ukraine de V. Zelensky. Il a aussi le droit de faire la charité avec ses sous à un régime dont il garantit la vertu créatrice.

Mais a-t-il le droit de dépenser de l’argent en abondance, surtout quand cet argent ne lui appartient pas mais appartient à des citoyens qui ont du mal à boucler leurs fins de mois, à se soigner à peu près correctement et à offrir un avenir à leurs enfants dans une économie où les plus riches vivent au-dessus de leurs moyens.

Ces citoyens ne se rendent pas compte que leurs dirigeants ont entrepris une guerre qui les engagent sans leur avoir demander leur avis (vive la démocratie !) et à entretenir des blancs-becs pressés de les convaincre de s’endetter pour un pays qui prétend se battre pour eux.

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