Par Mil Boumaza
L’opération « True Promise » (Vraie Promesse) des forces armées iraniennes aura eu, entre autres choses, le mérite d’apporter les réponses aux maintes questions que se posaient de nombreux observateurs, notamment l’Axe du Génocide (Israël, USA, GB, etc).
Tout d’abord, cette appellation, indûment traduite par « promesse honnête », qui au fond n’a pas de sens, signifiait clairement que les déclarations de riposte des responsables iraniens, suite aux bombardements de leur bâtiment consulaire en Syrie par l’entité, ne constituait pas de vaines paroles mais une véritable promesse, qui sera immanquablement suivie d’effets.
Au-delà de ces considérations rhétoriques, quels enseignements la riposte iranienne permet-elle de tirer ?
Le premier et le plus important de ces enseignements est que l’Iran dispose de la technologie pour exécuter des frappes à longue distance d’une extrême précision (aucune victime ou dégâts civils collatéraux) ; ce qui le désigne comme candidat au rang de puissance militaire mondiale majeure.
D’autre part, sa stratégie de percement des dispositifs de défense anti-aeriennes et anti-missiles du territoire ciblé a montré son efficacité, quoi qu’en disent les médias de propagande occidentale pro-génocide. D’autant que, il faut le souligner, l’Iran avait prévenu, suite à l’inertie du Conseil de Sécurité après les bombardements de ses locaux diplomatiques dans un territoire souverain, l’Iran, disions-nous, avait prévenu les États-Unis qu’il effectuerait des frappes de représailles.
Ainsi les multiples strates et palliers de défense mis en place par plusieurs pays de l’Axe du Génocide n’ont pu empêcher que l’entité ne soit touchée. Par ailleurs, l’Iran avait également informé que sa réponse serait mesurée et proportionnée.
En outre , il n’a pas mis en action ses technologies les plus avancées, réservant sans doute la surprise en cas de riposte suicidaire des psychopathes et crétins congénitaux à la tête de l’entité. Quant aux coûts induits par l’opération iranienne, ils sont sans commune mesure en défaveur de l’Axe du Génocide.
Reste à savoir maintenant s’il y aura une réponse de ce dernier à ce coup de maître historique des héritiers de l’empire perse, sachant que ces derniers sont non seulement des joueurs d’échec mais sont également les inventeurs de ce jeu de stratégie.
Il apparaît aujourd’hui évident aux observateurs avertis que l’entité n’a aucun poids, notamment militaire, sans ses sponsors pro-génocide. Or ceux-ci sont déjà embourbés dans le conflit ukrainien, où malgré tout leur efforts, ils subissent une défaite cuisante, à l’ombre du silence, du mensonge et de la propagande de leur médias.
Aussi est-il peu probable qu’ils s’aventurent à se lancer dans un autre front au Moyen Orient, où l’Iran dispose de relais et d’alliers. Sans compter que la Chine ne permettra en aucune manière que l’on agresse et déstabilise un partenaire stratégique important, notamment énergétique.
Du reste, concernant précisément cet aspect énergétique, l’Iran en cas d’agression est en mesure de porter un coup considérable à l’économie mondiale en bloquant les détroits qui sont en son contrôle ou de celui de ses alliés régionaux. Soit autant de paramètres qui confirment la forte improbabilité d’une éventuelle réplique.
Il n’y aura donc pas de 3ème guerre mondiale. L’Axe du Génocide n’en a tout simplement pas les moyens, ni financiers, les coûts d’une guerre étant exorbitant et celui-ci étant extrêmement endetté, ni humains. Face à une population vieillissante, ils ne peuvent envoyer au front les forces vives de leurs pays, prenant le risque de compromettre à jamais l’avenir et la pérennité de leurs nations. D’autant qu’il est peu probable que leurs populations consentent à participer à une guerre non seulement qui ne les concernent pas mais qu’ils estimeraient injuste et immorale.
Par ailleurs, les précédentes guerres mondiales n’ont été possibles que parce que les oligarchies mondiales (des USA au Japon), face à une crise profonde dont elles étaient les causes principales, se sont mises d’accord pour taire toutes les manifestations et contestations des populations qui éclataient régulièrement dans tous les pays industrialisés et qui menaçaient de renverser l’ordre social et donc leurs privilèges.
Or aujourd’hui, les oligarchies mondiales ne sont pas dans la même situation financière selon qu’elles se situent dans une aire « politique » ou une autre : les oligarchies chinoises, russes, etc se portent infiniment mieux que ceux de l’Axe du Génocide, et par conséquent trouvent plus d’intérêt dans un monde en paix plutôt qu’en guerre.
D’autre part, le monde multipolaire favorisé par l’émergence de nouvelles superpuissances permet aux États du Sud global d’échapper au rapport de vassalité et de terrorisme politico-économico-militaire préexistant qui les contraignaient à s’aligner au clan atlantiste. Bien entendu, il demeure toujours les éternels domestiques de l’Empire, mais ils sombreront avec leurs maîtres puisqu’ils révèrent leur servitude. Le monde a besoin d’hommes et de femmes courageux et libres et non de lâches et d’esclaves.
Ainsi, pourrait-on dire, le fruit (le clan atlantiste) est mûr au point qu’une petite secousse est susceptible de le faire tomber. Quant à l’Iran, la seule attaque qu’elle puisse craindre pourrait provenir d’une action terroriste sur son sol d’agents dormants ou de la fameuse 5ème colonne existant malheureusement au sein de tous nos pays du Sud global.
En attendant, à Ghaza le massacre continue.
