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France: Pour le droit à une Interruption Volontaire de la Gouvernance (IVG) imposée par le peuple

Par Khider Mesloub

Emmanuel Macron vient d’annoncer qu’il déposerait un projet de loi pour inscrire l’interruption volontaire de grossesse (l’IVG) dans la Constitution. « En 2024, la liberté des femmes de recourir à l’IVG sera irréversible », a affirmé dimanche sur X le chef de l’Etat français, Macron, désormais accusé par le monde entier de complicité de crime de génocide pour son indéfectible soutien diplomatique et logistique apporté au régime nazi d’Israël. Ce régime génocidaire sioniste qui procède actuellement à une massive « IGV » sur la population palestinienne de Gaza, c’est-à-dire à une interruption volontaire d’une génération de Palestiniens, massacrée pour assouvir ce délire de grossissement ininterrompu territorial des israéliens.

Emmanuel Macron va déposer un projet de loi au Conseil d’État pour inscrire dans la Constitution la « liberté des femmes de recourir à l’interruption volontaire de grossesse (IVG) », a-t-il annoncé sur le réseau social X (ex-Twitter), ce dimanche 29 octobre.

En réalité, ce droit est déjà reconnu dans une loi ordinaire. Cependant, par calcul électoral et pour complaire aux néo-féministes bourgeoises hystériques, à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, le 8 mars 2023, Macron avait pris l’engagement d’inscrire la liberté de recourir à l’avortement dans la Constitution.

Au passage, il est utile souligner que cette loi (IVG) n’a pas été votée dans l’intérêt des femmes, mais des capitalistes. Du capital. Afin de permettre l’exploitation ininterrompue de la force de travail féminine, c’est-à-dire sans subir de longs mois d’absence causés par des grossesses répétitives, déstabilisant ainsi la production, le capital a offert à la femme cette arme : le permis de tuer légalement l’enfant qu’elle porte dans son ventre. Un enfant sacrifié sur l’autel du capital. La femme aliénée contemporaine, au lieu de se révolter pour abolir le patronat, préfère néantiser sa maternité en guise d’offrande à ses bourreaux les capitalistes. Au lieu de se consacrer à l’éducation des enfants, elles se consacreront uniquement à la prospérité de leur patron, à la valorisation du capital. La salariée doit être vouée et dévouée corps et âme à son patron, à son entreprise, sans interruption, ni irruption de quelque progéniture dérangeante, perturbante pour le bon fonctionnement de la production de la plus-value. Le capitalisme a libéré la femme de la prison domiciliaire pour la condamner à trimer dans les bagnes industriels ou tertiaires. Il l’a émancipé de la tutelle affectueuse de son mari pour la soumettre à la domination perverse d’un patron. (Pour parer à toute accusation de machisme, j’avise le lecteur que je condamne et le patriarcat traditionnel et le « patronarcat » moderne, qui maintient la femme dans l’asservissement salarial.)

Par cette inscription de l’IVG dans la Constitution, Macron satisfait ainsi, idéologiquement, une frange de la population.

Mais la majorité du peuple, au ventre creusé par la faim causée par l’hyperinflation spéculative, nourrit une grosse colère à son encontre. Cette colère populaire gonfle chaque jour davantage. Sans connaître de terme. Elle ne va pas tarder à accoucher d’une incendiaire révolte. Le peuple ne supporte plus le durcissement autoritaire imprimée à la gouvernance macronienne (j’allais écrire microbienne, tant cette gouvernance est colonisée par des microbes). La militarisation de la société. La caporalisation des esprits. L’alignement de la diplomatie française sur le régime nazi d’Israël.

Le peuple, gonflé de colère, ne tardera pas à appliquer aux dirigeants français une IVG, une Interruption Volontaire de leur Gouvernance. Une destitution. Une révolte ? Non, une Révolution.

Le peuple de France, désormais colonisé par Tel Aviv, victime d’injustices et d’oppression et de répression, renouera-t-il avec les idéaux révolutionnaires de la Constitution de 1793, qui stipule « Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est pour le peuple le plus sacré et le plus indispensable des devoirs ». Une forme d’IVG, une Interruption Volontaire de la Gouvernance imposée par le peuple.

Pour rappel, en dépit du caractère bourgeois de la révolution de 1789, par l’implication massive des classes populaires défendant leurs intérêts de classe, durant la phase d’exacerbation de la lutte insurrectionnelle au cours des années 1792-1794, ces classes populaires parviennent à s’ériger en force dominante, leur permettant d’élaborer une Constitution démocratique et sociale, terrifiante d’égalité économique pour les riches, comminatoire de libertés politiques populaires pour les dictateurs.

Parmi les différents articles de la Constitution de 1793, certains sont remarquables par leur portée révolutionnaire et leur maturité politique précoce. Notamment l’article 35. Celui-ci énonce que le peuple dispose du droit à l’insurrection en cas de violation de ses droits : « Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est pour le peuple, et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs ».

De toute évidence, dès la première lecture de la Constitution de 1793, on mesure la hardiesse et la radicalité de ce texte constitutionnel. D’emblée, à la lecture de ses 35 articles, elle suscite l’admiration. Et force le respect.

Mais également particulièrement pour le droit de contrôle direct octroyé au peuple, pour la révocabilité des dirigeants, pour l’éphémirité et l’amovibilité des fonctions publiques. Presque 250 ans après sa promulgation, cette Constitution demeure encore d’une brûlante acuité et actualité.

De nos jours en France, encadrée par une telle Constitution démocratique, le peuple n’aurait jamais toléré qu’une réforme de la retraite, rejetée par 90% des travailleurs, imposée par un pouvoir macronien élu par défaut – pour faire barrage à Marine Le Pen – avec moins de 28% des suffrages exprimés, soit adoptée. Le peuple aurait usé de son devoir de résistance contre l’injustice, de son légitime devoir d’insurrection. Autrement dit, il aurait appliqué une IVG, une interruption volontaire de la gouvernance inscrite dans la Constitution.

À plus forte raison, le peuple n’aurait jamais accepté que le monarque de la France des riches, Macron, finance discrétionnairement la guerre d’Ukraine, arme la mafia gouvernementale de Zelensky, sans passer par un vote parlementaire. Voire un référendum populaire. Qui a dit que la France est une démocratie ? À plus forte raison, le peuple n’aurait pas accepté que le banquier de Rothschild soutienne inconditionnellement le régime nazi d’Israël, cautionne le génocide du peuple palestinien. En tout cas, le peuple de France aurait appliqué à la lettre cet article constitutionnel : « Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est pour le peuple […], le plus sacré et le plus indispensable des devoirs ».

Une chose est sûre, en ces temps des crises politiques et économiques, des tyrannies financières et étatiques, des dominations des élites politiciennes inamovibles et des experts autoproclamés, des dictatures des pouvoirs exécutifs et présidentiels indéboulonnables, de régression sociale et de marche forcée vers la guerre généralisée, des famines et des génocides, il est du devoir des peuples et du prolétariat mondial d’unir leurs forces pour s’inspirer de cette expérience historique des classes populaires françaises de 1793, entrées en scène par la « gauche » en imprimant à leur soulèvement insurrectionnel une orientation « prolétarienne », en vue d’appliquer aux puissants une IVG, une Interruption Volontaire de leur gouvernance mortifère.

 

 

 

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