Par M. Sara
Bon nombre d’artistes et sculpteurs se sont engagés dans l’étude des caractéristiques de la future stèle de l’Emir Abdelkader qui sera posée sur les hauteurs du Mont Murdjadjo pour symboliser les principes de l’Algérie musulmane surtout qu’à quelques mètres seulement nous nous retrouvons face à la Croix de la « Sainte Marie la vierge » avec un monument attestant l’existence d’une civilisation chrétienne sur cette partie de l’Algérie .
Ce projet exemplaire dans l’Algérie Nouvelle vient à point nommé en application aux directives du président de la République Abdelmadjid Tebboune pour donner à Oran un cachet authentique à une ville ayant connu un brassage civilisationnel et culturel riche et diversifié.
L’objectif est de mettre en évidence la spécificité de cette ville plutôt cosmopolite à travers le temps. En effet, la mise en place d’un monument représentant un personnage universel à l’image de l’Emir Abdelkader, fondateur de l’Etat moderne algérien a sans doute besoin d’une armada de spécialistes dans les deux domaines de l’ingénierie civile et de l’architecture.
Le challenge à relever par les décideurs est de confectionner ce monument avec des talents et une prospection algérienne à 100 % avec tout le savoir – faire et l’expérience inspirée de l’Histoire locale.
« Il existe des monuments de l’Emir un peu partout dans différentes régions de l’Algérie, cependant les dimensions demeurent pratiquement les mêmes avec quelques dissimilitudes, cependant ce futur monument a des caractéristiques particulières avec des précisions dans la forme voire le squelette du cheval, les souliers que portait l’Emir ainsi que la tenue vestimentaire traditionnelle percevable dans les portraits ou photos de ce personnage.
Tous ces détails ont fait l’objet d’une présentation démonstrative faite, ce jeudi 3 octobre au lieu historique dit « Santa Cruz » sur les hauteurs du vieil Oran par le docteur et chercheur Ahmed Bensaada, qui a magistralement exposé l’impact de telle réalisation civilisationnelle sur la ville d’Oran, en présence dont la ministre de la culture Mme. Soraya Mouloudji, les autorités locales et le premier chef de l’exécutif, la maquette prototype du nouveau monument, tout en mettant en relief les ouvrages annexes, les aires de repos et autres infrastructures de base tels que les restaurants, cafétérias…, conçus selon les normes internationales requises pour ce type d’édifice ultra- moderne à travers le monde.
«C’est un projet grandiose avec une vue sur mer. Selon l’étude prévisionnelle qui a duré quatre mois environs, une quantité de 500 tonnes de fer sera forgée pur la confection du nouvel ouvrage. Sachant que les mesures prévues pour le sabot du cheval sont estimé à deux mètres, selon la même étude, bien que l’hauteur de la stèle est estimé à 50 mètres, soit l’équivalant d’un immeuble haut standing de R+ 14 étages », indique Ahmed Bensaada.
Notons que le choix du bureau d’étude ayant pris en charge cette lourde tâche, a été fait sur la base d’un concours national regroupant des architectes expérimentés. « Nous avons fait le tour de plusieurs monuments à travers le monde pour pouvoir établir une perception en ce qui concerne la forme définitive de cet ouvrage destiné à perpétuer la mémoire collective », a indiqué Karim El Ghazi, chargé de l’étude du projet. Le wali d’Oran a, de son côté, indiqué que les séances préparatoires de la démonstration se sont déroulées en une vingtaine de réunions systématiques tout en rappelant que les cahiers de charges sont d’ores et déjà préparés et seront bientôt soumis au bureau d’étude pour approbation en attendant le lancement de l’avis d’appel d’offre.