Le commissaire général de l’Agence des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA), Philippe Lazzarini, a réitéré dimanche les accusations de mauvais traitements infligés par les forces d’occupation sionistes à des employés de l’agence arrêtés à Ghaza.
« Nous avons des témoignages de première main sur des mauvais traitements et de torture systématiques. Je sais par des personnes libérées qu’elles ont été forcées de faire de faux témoignages » sur les liens présumés entre l’UNRWA et l’opération « déluge d’Al Aqsa » menée par la résistance palestinienne, a-t-il déclaré à des médias suisses.
Il a réitéré, à l’occasion, ses mises en garde contre la demande de démantèlement de l’agence, soutenant qu' »il n’y a pas d’autres organisations des Nations unies qui pourraient faire ce que nous faisons. Il n’y a pas d’autre organisation de l’ONU qui offre une éducation publique aux enfants ». Selon Lazzarini, le Programme alimentaire mondial (PAM) ne peut pas constituer une alternative à l’UNRWA à Ghaza. « Le PAM ne dispose que de 30 à 40 employés à Ghaza.
Aussi, nous n’avons pas seulement besoin d’une aide d’urgence, mais aussi de plans sur la manière dont les choses vont évoluer dans les années à venir. Si vous continuez à réduire l’aide au développement maintenant, vous sèmerez les graines de la haine et du ressentiment à venir.
L’UNRWA n’a pas d’alternative. Il n’y a pas d’administration correcte ni d’Etat capable de supporter nos activités », a-t-il affirmé. Philippe Lazzarini a regretté, à ce titre, la suspension par certains Etats de leur financement à l’agence, soutenant que l’UNRWA est « au bord de l’effondrement financier ».