La rédaction de « LIBNANEWS » a relayé l’information sur le don de 30 000 tonnes de fioul comme « aide précieuse de l’Algérie » dans le but de permettre au Liban de surmonter les effets des coupures d’électricité qui paralysent actuellement ce pays.
Ce qu’il croit comme « lueur d’espoir », ce site indique que ce fioul serait « incompatible » avec les installations et équipements électriques qui fonctionneraient avec un fioul différent que celui « offert » par l’Algérie qui ne répond pas aux critères de leurs centrales électriques pour leur fonctionnement. Ce qui pose en effet problème.
Le site précise que le constat a été fait ‘après’ la réception du fioul. Le Liban par ses « experts » cherchent « les alternatives possibles pour éviter que cette généreuse contribution ne se transforme en un fardeau supplémentaire ». Ils prévoient comme solution de « l’échanger contre une quantité équivalente … compatible, que ce soit par le biais d’accords bilatéraux ou en passant par des intermédiaires sur le marché international ».
Ce qui est bizarre dans l’article c’est le parallèle que fait ce paragraphe qui s’incruste comme un « cheveux dans …le fioul » au point où n’importe quel « donateur » peut être choqué par son propre acte de bienfaisance: « Cet incident rappelle une douloureuse page du passé : le scandale Sonatrach. En 2020, la société algérienne avait été impliquée dans un énorme scandale de corruption lorsqu’il avait été révélé que du fioul frelaté, non conforme aux normes, avait été fourni au Liban. Ce fioul défectueux avait contribué à des pannes électriques et à des dégâts considérables dans plusieurs infrastructures du pays ».
L’auteur de cet article n’a pas précisé si l’une des « alternatives » envisagées par les « experts » ne consiste pas à renvoyer le tanker à l’expéditeur plutôt qu’à procéder à un « échange par des intermédiaires sur le marché international », car l’on se pose la question de savoir si la faute incombe au donateur ou au donataire qui n’a pas signalé le type de fioul prévu comme don.
A en croire le paragraphe qui rappelle le « scandale Sonatrach », cette société algérienne peut être impliquée, avec des libanais, dans une éventuelle malversation non pas dans une transaction commerciale, mais dans un don ! Alors, cette fois il est « frelaté » ou bien « incompatible », car c’est le même fioul.
Libnanews doit être clair en nous précisant honnêtement :
Si l’acte « généreux » (comme il le dit) est un « don de l’Algérie » pour un pays frère en difficulté temporaire ou bien un acte de « corruption » ; auquel cas il faudra retourner les 30 000 tonnes pour faire suivre cela par une enquête.
Si c’est une bourde non intentionnelle du rédacteur, alors il faut éliminer ce paragraphe et faire fraternellement des excuses à l’Algérie.
Laissons cette générosité dans son intention authentique d’aider ceux qui en éprouvent le besoin afin d’établir ou de raffermir des liens d’amitié et de fraternité.
Nasser D
