Par Mohamed El Abassi
Même si le dernier rapport du représentant personnel du secrétaire général de l’ONU au Sahara Occidental aura voulu, abréger la question, en proposant un compromis léonin de partage du territoire sahraoui, d’une République Arabe Sahraouie Démocratique, unie par un seul Peuple avec ses coutumes ancestrales et reconnue comme telle, membre fondateur de l’Union Africaine, et soutenue par de nombreux pays, le rapport du comité de libération des Nations Unies a donné son verdict : Seul un référendum d’autodétermination du Peuple du Sahara Occidental décide de son avenir et de son futur.
Le verdict solennel du comité de décolonisation a pris position, dans son rapport, en faveur du droit international conformément à la doctrine de l’ONU, s’agissant d’un territoire non autonome à décoloniser en vertu de la résolution 1514 de l‘assemblée générale des Nations Unies, à travers un référendum d’autodétermination du peuple du Sahara occidental.
Cette session du Comité des 24 aura vu un défilement impressionnant de témoignages de « petionners » de tous les continents, la preuve par les cartes géographiques, des accords entre le royaume des marakchis et d’autres puissances coloniales et/ou de protectorat, qui affirment par la signature des sultans successifs ancêtres de l’actuel monarque du Maroc, que le territoire du Sahara Occidental, ni ses populations n’étaient marocains et que nulle allégeance n’avait été prêtée au roi du Maroc. C’est aussi le verdict historiquement incontestable rendu en 1974 par la cour internationale de justice !
La vérité de l’histoire est têtue autant que ces témoignages poignants, la preuve par les cartes et les nombreux pactes royaux, du temps d’une transaction du Royaume chérifien contre un protectorat et une bicyclette.
Si le Makhzen et, non pas le Maroc du peuple, s’entête à faire valoir les supposés soutiens de la France et de l’Espagne à un présumé plan d’autonomie au Sahara Occidental, les Présidents français et, avant lui, le premier ministre espagnol, n’auront pris la même décision que parce qu’ils auront été piégés par Pegasus et le chantage qui les a fait pliés.
Aux dernières nouvelles, l’épouse de Pedro Sanchez, ayant une connivence frénétique pour les palais de Marrakech, serait dans de beaux draps devant la justice espagnole, pendant que le Président Macron est névralgique de sa propre position qui risque de l’éclabousser irrémédiablement pendant qu’il achève son mandat dans des conditions chaotiques, d’abord, économiquement, ensuite politiquement, et au final de la finale, moralement !
Si le Sahara Occidental semble être un moyen de marchandage pour Sanchez, suivi dans le même sillage, par Macron, pour des calculs conjoncturels et opportunistes, ou encore, à forte probabilité, pour des raisons de chantage personnel compromissoires, la raison d’Etat que vous défendez et les décisions que vous prenez au détriment du Peuple sahraoui n’a de prétexte que votre pitoyable vulnérabilité.
Elle n’a d’égal que votre soumission à un monarque qui vous tient en l’esse par des procédés que vos propres peuples avaient combattus dans la révolte et le sacrifice au nom de la liberté et la démocratie !
La résistance du Peuple du Sahara Occidental est la meilleure preuve qui bat en brèche les accointances franco-espagnoles, pour démontrer qu’il n’y aura de paix qu’à travers un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui !
