Par Mohamed El Abassi
De son histoire, le Maroc n’a valu que de serviteur docile à la colonisation française et aux influences extérieures, à la trahison des pays arabes et de leur cause centrale. Un éternel protectorat ligoté par des réseaux occultes, juifs, français et d’ailleurs : Une politique et un choix de soumission éternelle qui font la part belle au Makhzen pour s’enrichir et anéantir ses propres sujets condamnés à une paupérisation outrancière et à une humiliation sans limite.
Dénué de tout sens moral, de justice et d’équité avec ses propres sujets, son aventurisme territorial au Sahara occidental et ses relents d’expansionnisme en Mauritanie et dans l’Ouest algérien, le système makhzénien est bâti sur un triptyque ultra-machiavélique où la faim de ses propres sujets justifie sa propre prédation et son expansionnisme débridé.
- La corruption dans l’ADN du système makhzénien.
La corruption qui s’est propagée à grande échelle dans les rues de Casablanca, Fez et Rabat et davantage dans les contrées oubliées du Maroc, a pris une tournure surdimensionnée pour en arriver à une sorte modus-vivendi entre le makhzen et l’armada policière et de la gendarmerie royale : Le Makhzen n’a pas de quoi vous payer, débrouillez-vous pour vous nourrir ! Tel est malheureusement le message insidieusement distillé mais combien honteux et encourageant les forces de sécurité du Makhzen pour s’affranchir du droit et accomplir les plus vils méfaits contre les sujets les plus vulnérables du royaume du commandeur des croyants.
Ce système de corruption est vite transposé à l’extérieur pour ligoter une pléiade de chefs d’Etat africains pour les amener à ouvrir des consulats fictifs au Sahara Occidental, des premiers ministres et de parlementaires avides des largesses royales. D’où, le MorrocoGate, qui finira par révéler devant le parlement européen, l’une des affaires, la plus scabreuse, qui se soldera par des condamnations pénales contre des euro-dép(i)tés et la recherche de la tête du chef des services secrets marocains, pendant que l’ambassadeur du Maroc à Varsovie, pourvoyeur des fonds, est dans le viseur de la justice belge.
- Trahison, chantage et marchandage du Makhzen.
La ruse et la trahison est une autre marque déposée du Makhzen. Souvenons-nous du sommet arabe de Casablanca en 1967, quand le roi défunt Hassan II avait vendu à l’entité sioniste, les enregistrements des débats des dirigeants arabes quand ils planifiaient une riposte armée concertée pour répondre à l’oppression israélienne contre le peuple palestinien.
Cette marque d’originalité makhzénienne, s’est révélée de nos jours davantage élaborée et de manière approfondie pour cibler, grâce à une normalisation pro-sioniste en contrepartie du logiciel Pegasus qui lui a permis d’espionner nombre de chefs d’Etat, de premiers ministres et d’une foule de personnalités tant de l’intérieur du Maroc que de l’extérieur.
Par ce moyen d’épier et d’écoute, d’intrusion dans le domaine personnel et dans la vie privée des uns et des autres, le Makhzen a fini par connaitre et accumuler une somme d’informations sensibles qu’il a du monnayer contre des positions favorables à la thèse de l’autonomie au Sahara Occidental de Sanchez, de Macron et de bien d’autres qui se sont faits piégés par le chantage ou la corruption.
- Une diplomatie de mafia et de barbouzes.
Les échauffourées provoquées par la diplomatie marocaine à chaque rencontre diplomatique, sensée être un lieu de débat d’idées saines et de confrontation d’arguments, le Makhzen mobilise une délégation, non pas de diplomates policés mais des barbouzes endoctrinés et guerroyeurs pour semer le désordre et la panique dans ces lieux limpides habitués au respect mutuel, à l’ordre et à des convenances, dont le Maroc n’en a cure.
Le triste spectacle de Tokyo d’un faux diplomate marocain qui s’est permis, en pleine réunion et devant une salle ébahie, de se jeter contre le délégué sahraoui est l’exemple, de plus, qui a édifié les représentants africains et le partenaire japonais sur les méthodes exécrables du Makhzen qui ne respecte plus aucun Etat , ni aucun des pays africains.
La diplomatie de Bourita encensée et validée par un monarque à bout de souffle, absent et dont la santé chavire dans un navire en naufrage, qui se nourrit de tout sauf des principes du droit et de la légalité internationaux, mais pas surtout de moralité, qui lui fait atrocement défaut, n’a d’autre alternative que d’en venir aux mains et à la violence pour imposer ses thèses fallacieuses et ses fantasmes chimériques au Sahara Occidental.
Le monarque marocain n’a-t-il pas appris dans ses classes que l’ère du colonialisme est révolue même s’il est vrai que son propre pays se perdure sous le double joug d’une colonisation extérieure et de sa propre dictature ?
Mohamed El-Abassi.