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NAPEC 2024: L’Algérie dévoile ses ambitions pour l’hydrogène vert

Alors que les enjeux climatiques dominent l'agenda mondial, l'Algérie se positionne résolument comme un acteur clé dans la transition énergétique. À l'occasion de la 12e édition du North Africa Energy & Hydrogen Exhibition and Conference (NAPEC 2024) à Oran, les ambitions énergétiques du pays ont été largement mises en avant, notamment autour de l'hydrogène vert, une solution prometteuse pour décarboner son économie  

Alors que les enjeux climatiques dominent l’agenda mondial, l’Algérie se positionne résolument comme un acteur clé dans la transition énergétique. À l’occasion de la 12e édition du North Africa Energy & Hydrogen Exhibition and Conference (NAPEC 2024) à Oran, les ambitions énergétiques du pays ont été largement mises en avant, notamment autour de l’hydrogène vert, une solution prometteuse pour décarboner son économie  

Le ministre de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab, a profité de cette plateforme internationale pour souligner la place grandissante de l’Algérie dans le développement des énergies propres. L’hydrogène vert, produit à partir de sources renouvelables telles que le solaire et l’éolien, s’impose comme une alternative aux hydrocarbures pour répondre aux défis énergétiques mondiaux. M. Arkab a annoncé l’organisation en 2025 d’une conférence internationale dédiée à cette technologie, un événement qui renforcera le rôle de l’Algérie dans cette filière en pleine expansion.

L’hydrogène vert est en passe de devenir un pilier central de la stratégie énergétique du pays. En effet, le projet du « SoutH2 Corridor », un pipeline devant relier l’Algérie à l’Europe, témoigne de cette ambition. Ce corridor pourrait transporter jusqu’à 4 millions de tonnes d’hydrogène par an, reliant l’Algérie à des partenaires européens clés tels que l’Allemagne, l’Italie et l’Autriche. Ce projet s’inscrit dans une dynamique globale de réduction des émissions de gaz à effet de serre, avec l’objectif de faire de l’Algérie une plateforme stratégique pour l’exportation de l’hydrogène.

Oran, pôle énergétique stratégique

Outre la mise en avant des énergies propres, le NAPEC 2024 a également permis de souligner le rôle central d’Oran dans la politique énergétique nationale. Selon Saïd Sayoud, wali d’Oran, la région abrite des infrastructures clés, notamment la zone industrielle d’Arzew, qui joue un rôle capital dans la transformation pétrochimique et la production gazière. En accueillant des événements internationaux tels que le NAPEC, Oran se positionne comme un hub régional pour l’industrie énergétique, attirant des investissements internationaux et stimulant l’économie locale.

Le wali a également salué les efforts des autorités nationales, dirigées par le président Abdelmadjid Tebboune, visant à favoriser un équilibre entre hydrocarbures et énergies renouvelables. La participation de grandes entreprises internationales, à l’instar de Total Energies, ExxonMobil et Chevron, lors de cette édition, reflète l’intérêt grandissant pour le marché algérien, particulièrement dans le cadre de la transition énergétique.

Partenariats stratégiques et investissements internationaux

Le NAPEC 2024 a été marqué par la signature de plusieurs accords et partenariats, témoignant de l’engagement de l’Algérie à renforcer sa coopération internationale dans le domaine des énergies propres. Parmi ces accords, un mémorandum d’entente a été signé entre Sonatrach et l’entreprise espagnole Cepsa pour développer un projet de production d’hydrogène vert en Algérie. Ce partenariat prévoit l’installation d’électrolyseurs alimentés par des énergies renouvelables pour produire de l’hydrogène vert destiné à l’exportation.

Par ailleurs, un partenariat climatique a été conclu avec les États-Unis, visant à réduire les émissions de méthane, un gaz à effet de serre particulièrement nocif. Ce partenariat inclut des échanges technologiques et des projets pilotes pour minimiser les fuites de méthane dans les activités d’extraction d’hydrocarbures. Ce type de coopération internationale souligne l’engagement de l’Algérie dans la lutte contre le changement climatique tout en poursuivant sa transition énergétique.

Vers une diversification du mix énergétique algérien

En dépit de sa forte dépendance aux hydrocarbures, l’Algérie a amorcé une transformation profonde de son mix énergétique. Le gaz naturel, ressource abondante, continue de jouer un rôle central dans cette transition, mais il est désormais accompagné de projets structurants dans les énergies renouvelables. L’Algérie ambitionne de produire une part croissante de son électricité à partir du solaire et de l’éolien, contribuant ainsi à l’objectif global de décarbonation.

En capitalisant sur ses ressources naturelles et en développant des infrastructures adaptées, l’Algérie entend non seulement assurer sa propre sécurité énergétique, mais également devenir un fournisseur majeur d’énergie propre pour ses partenaires européens. La construction d’un réseau de pipelines pour l’hydrogène vert s’inscrit dans cette vision à long terme, où le pays jouera un rôle clé dans la transition énergétique du bassin méditerranéen.

Un futur prometteur pour l’hydrogène algérien

Avec ses ressources naturelles et sa situation géographique privilégiée, l’Algérie dispose de tous les atouts pour devenir un leader mondial dans le secteur de l’hydrogène vert. La participation croissante des entreprises internationales et la signature de partenariats stratégiques illustrent la volonté du pays de s’inscrire dans une économie verte et durable.

Alors que la planète cherche à réduire ses émissions de carbone, l’Algérie, avec son potentiel immense, se positionne comme un acteur incontournable. Le NAPEC 2024 a permis de poser les jalons de cette ambition, en renforçant les liens entre les secteurs publics et privés, nationaux et internationaux, pour relever les défis énergétiques de demain.

T Malika 

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