Par Arezki Belkacimi
Depuis toujours les sionistes, en particulier les colonialistes de la Palestine, ces autoproclamés élus de Dieu, cultivent «l’intouchabilité politico-religieuse». D’office, ils se sont attribué l’immunité judiciaire. Par élection biblique, ils se considèrent au-dessus de l’humanité. Par arrogance politico-religieuse, ils s’estiment être au-dessus des lois nationales et du droit international.
Ces sionistes ont décrété que leur «intouchabilité politico-religieuse» leur confère l’impunité pénale et l’immunité militaire pour leurs crimes multiformes interminables. Ces sionistes intouchables considèrent qu’aucune instance nationale ou supranationale ne peut les mettre diplomatiquement en cause. Les prendre politiquement à partie. Les juger. Les sanctionner.
Dans une France désormais colonie sioniste, c’est guidé par cette mentalité suprémaciste que l’élite politique et culturelle française, soudée par un esprit de caste et coalisée par sa vie de faste, régit le pays et réagit face à l’actualité nationale et aux évènements internationaux.
Pour preuve. Les bouchers de Gaza, les juifs nationalistes génocidaires d’Israël, Netanyahou et Gallant, viennent d’être condamnés par la Cour pénale internationale (CPI). En effet, ce jeudi 21 novembre, la Cour pénale internationale a rendu un jugement d’une importance historique en reconnaissant Benjamin Netanyahou et son ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, coupables de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre. Un jugement assorti par l’émission de deux mandats d’arrêt internationaux contre Benjamin Netanyahou et Yoav Gallant. Une décision saluée par la communauté internationale. Excepté par une frange de la caste politique et culturelle française sioniste. Celle-ci, à peine le jugement rendu et les deux mandats d’arrêt émis contre les deux criminels connus, est aussitôt montée au créneau pour dénoncer le bien-fondé du jugement de la Cour pénale internationale.
Cette frange de la caste politique et culturelle française sioniste, composée notamment d’élus de LR et RN et de mandarins du gratin médiatique, appelle le gouvernement Macron à ne pas exécuter le mandat de la CPI à l’encontre des deux bouchers de Gaza, quitte à déroger au droit international.
Ainsi, en France, du seul fait d’appartenir à la classe dominante sioniste, cette aristocratie composée d’intouchables, on peut être condamné pour «crimes contre l’humanité et crimes de guerre» et continuer à bénéficier du soutien indéfectible de la caste politique et culturelle. C’est notamment le cas du député LR Philippe Juvin, qui a pris la défense de Benjamin Netanyahu. «A votre question : faut-il ou non arrêter Netanyahu s’il venait en France ?, la réponse est non, évidemment», a-t-il estimé sur Sud Radio, dénonçant des «institutions internationales» qui «brillent par leur anti-israélisme primaire». Un avis que partage son collègue du Rassemblement national Philippe Ballard. Pour l’élu lepéniste, il «serait ubuesque, délirant» que la France exécute le mandat de la CPI.
Sur le front culturel, il en est de même d’un intellectuel sioniste coupable de forfait ou forfaiture. Il bénéficie, par sa foi sioniste, de la part de la caste politique et culturelle française, automatiquement de l’immunité judiciaire, de l’impunité politique, de prérogatives intellectuelles personnelles.
En France, un intellectuel sioniste est, de facto et de jure, un intouchable. Y compris s’il est étranger, de nationalité russe ou algérienne. Quel que soit son crime, l’intellectuel sioniste étranger bénéficie d’une impunité judiciaire et d’une immunité extraterritoriale. C’est ce principe d’intouchabilité qui est appliqué dans l’affaire Boualem Sansal par la caste politique et culturelle française sioniste.
Quoiqu’il ait remis publiquement en cause les frontières actuelles de son pays, l’Algérie, en appelant explicitement à la cession d’une partie du territoire algérien au profit de son supposé, selon ses dires (délires), légitime ancestral «propriétaire», le Maroc, la caste politique et culturelle française sioniste dénie le droit aux autorités algériennes d’arrêter et de juger l’irrédentiste Boualem Sansal pour atteinte à l’intégrité territoriale.
Pour rappel, ce fasciste, fervent soutien d’Israël, «ce pays du lait et du miel», comme il l’avait désigné après sa visite en 2012, a déclaré récemment dans un média français d’extrême droite, Frontière, dont il fait partie du comité stratégique : «Quand la France a colonisé l’Algérie, toute la partie ouest de l’Algérie faisait partie du Maroc : Tlemcen, Oran et même jusqu’à Mascara. Toute cette région faisait partie du royaume», reprenant ainsi à son compte les thèses marocaines irrédentistes du parti Al-Istiqlal. De fait, par son révisionnisme historique territorial, Boualem Sansal se livre à une guerre ouverte contre l’Etat algérien et son unité nationale.
Imaginez un instant un intellectuel marocain déclarer : «Le Sahara Occidental n’appartient pas au Maroc.» Sur le champ, il sera manu militari arrêté, prestement jugé et condamné à mort. Et la caste politique et culturelle française sioniste d’accourir pour apporter son soutien, non pas au brave et courageux intellectuel marocain, mais au régime monarchique, à son «ami le roi» Mohammed VI. Comme elle apporte actuellement son soutien total à l’Etat nazi d’Israël qui mène une opération génocidaire doublée d’une conquête territoriale en Palestine et au Liban.
Pour autant, Boualem Sansal n’est pas à sa première incartade politique, entorse nationale. En 2023, à la même période, ce sioniste multirécidiviste avait déjà franchi la ligne rouge. En effet, au début de la guerre génocidaire menée par Tsahal contre les populations civiles palestiniennes, Boualem Sansal, le dhimmi (*) de l’Occident, avait, dans une interview, porté des accusations gravissimes contre l’Algérie.
Non seulement il avait livré l’Algérie à la vindicte internationale en affirmant que le pouvoir algérien «soutient et finance le Hamas», mais avançait que le pouvoir algérien avait exporté «son» terrorisme en France. Comment ? En passant un «deal» avec les islamistes terroristes algériens. «A travers la loi dite de réconciliation nationale qui disait aux uns : oublions nos malheurs et enrichissons-nous ensemble et aux autres allez faire le djihad ailleurs, en France où les frères ont tant besoin de vous.» «Je ne sais pas si, en France, on a noté la coïncidence, la violence islamiste a décuplé dans l’Hexagone au moment où la réconciliation pouvoir-islamistes est entrée en vigueur en Algérie. Le front a changé de camp du jour au lendemain», accusait-il.
Aujourd’hui, par réflexe de solidarité de caste, ce sont les mêmes voyous de la République française sioniste qui appellent, en infraction avec le jugement rendu par la Cour pénale internationale, à ne pas exécuter le mandat d’arrêt à l’encontre du génocidaire Netanyahou, qui défient les autorités algériennes en tentant, par une campagne de calomnies politiques et de manœuvres de diversion consistant à présenter l’affaire Sansal comme relevant du cadre de l’atteinte à l’expression de la liberté, de les empêcher de juger souverainement le mis en cause Boualem Sansal, accusé, pour information, d’«atteinte à l’unité nationale et à l’intégrité territoriale du pays» et «incitation à la division du pays».
Boualem Sansal n’est pas poursuivi en justice pour ses publications, mais pour ses déclarations irrédentistes attentatoires à l’intégrité territoriale.
Cela étant, cette caste politique et culturelle française, si prompte aujourd’hui, par réflexe de solidarité sioniste et occidentaliste, à s’émouvoir du sort de Boualem Sansal, brille depuis un an par son silence criminel devant le massacre des 130 journalistes palestiniens, assassinés par les militaires suprémacistes israéliens pour les priver d’accomplir leur métier, celui d’informer le monde sur le génocide perpétré dans le camp de concentration de Gaza.
Arezki Belkacimi
(*) Sujet non-musulman d’un Etat sous gouvernance musulmane. Ici, au sens figuré.