Invité à s’exprimer sur le concept de contractualisation dans le système de santé, le président du Syndicat national des professeurs et chercheurs universitaires, M. Rachid Belhadj, a d’abord posé le cadre global de la politique sanitaire en Algérie.
La problématique est en effet celle de trouver les sources de financement pérennes tout en garantissant l’accès de tous les citoyens à des soins de qualité. Principe de tout temps consacré par l’Etat algérien, depuis l’institution de la gratuité des soins en 1973 jusqu’aux articles de la dernière Constitution en passant par les Lois sanitaires de 1985 et de 2018.
Lors de son passage, ce jeudi, à l’émission L’invité de la rédaction de la chaîne 3 de la Radio Algérienne, le professeur Belhadj n’a pas omis de souligner dans ce même sillage que l’Algérie vient en tête des pays voisins e matière de dépenses dans le secteur de la santé. Rien que pour l’année en cours, l’on évoque déjà une enveloppe de 2,3 milliards de dollars. Ceci alors que persiste, paradoxalement, le phénomène des transferts vers l’étranger pour les soins, attestant de l’insuffisance des prestations dans nos structures sanitaires en dépit des moyens colossaux déployés par l’Etat.
Le directeur des activités médicales et paramédicales au CHU de Mustapha Pacha ajoute que cela fait près de trente ans que la réflexion est lancée au sujet de la contractualisation dans le système de santé et dont la mise en œuvre devait avoir lieu déjà en 2007.
« L’idée date en effet de 1993, et on a basculé du système dit forfaitaire vers celui de contractualisation. Ce concept est connu de par le monde et existe dans beaucoup de pays suite à des réformes », précise-t-il, expliquant qu’il s’agit d’un système basé essentiellement sur la dimension humaine en matière de prise en charge sanitaire complète, tout en améliorant la qualité de service et la prise en charge de tous les acteurs ».
Par ailleurs, le professeur soulève, entre autres, un aspect important, voire déterminant, pour la modernisation du système de santé, à savoir sa numérisation.