La France a vécu dans la nuit de vendredi à samedi sa quatrième nuit d’émeutes, marquée par de nouveaux heurts, malgré les mesures prises quelques heures auparavant allant dans le renforcement de la mobilisation d’importants humains et matériels, lié à l’assassinat de l’adolescent Nehal par un policier lors d’un contrôle routier.
994 personnes ont été interpellées dans la nuit, indique le ministère de l’intérieur, dans un bilan encore provisoire. 1.350 véhicules ont été incendiés, 234 bâtiments ont été incendiés ou dégradés et 2.560 incendies ont été comptabilisés sur la voie publique.
Saisi par une vidéo amateur venue contredire le récit initial livré par les policiers, le tir à bout portant d’un motard de la police et la mort mardi à Nanterre de Nahel M., 17 ans, continue d’embraser de nombreux quartiers populaires du pays.
Avant même les obsèques de l’adolescent prévues samedi, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin avait annoncé sur TF1 “davantage d’unités spécialisées” telles que le RAID et le GIGN — troupes d’élite de la police et la gendarmerie –, ainsi que le déploiement de 45.000 policiers et gendarmes.