Des milieux espagnols, en particulier les militaires et sécuritaires viennent d’exprimer leurs inquiétudes au sujet des préparatifs du régime du Makhzen, pour mener une nouvelle “marche verte” visant les enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla, similaire à celle menée contre les territoires du Sahara Occidental en 1975 par Hassan II.
En proie à une vaste colère populaire, liée à la répression, l’effondrement du pouvoir d’achat des marocains et la mainmise des lobbys sionistes sur la vie publique, marquée par l’expulsion des marocains de leurs abris et terres au profit des nouveaux colons sionistes, le régime du Makhzen tentera de détourner l’opinion publique marocaine sur ses réelles préoccupations, en procédant à une nouvelle aventure d’annexion , dans le cadre de sa doctrine militaire d’agression de ses voisins et d’annexion, appelée ” le Grand Maroc” similaire à celle que mène l’entité sioniste à l’égard de ses voisins arabes au nom de ce qui est appelé le Grand Israël.
Selon le journal ibérique EL ESPAÑOL, l’arrivée de Donald Trump à la tête de l’administration US, suscite des inquiétudes en Espagne, notamment à Ceuta et Melilla, quant à la possibilité que son administration renforce son alliance avec le régime du Makhzen. Dans les milieux militaires et sécuritaires, on craint que Trump ne fasse une annonce sur la “souveraineté “des deux enclaves espagnoles similaire à celle qu’il avait faite en 2020 lorsqu’il avait reconnu la “marocanité” du Sahara occidental, via un tweet, en violation du droit international.
Un responsable politique de Ceuta souligne que l’harmonie de Trump avec le régime du Makhzen est perçue « avec méfiance et un certain ressentiment ».
La préoccupation s’étend également aux environnements militaires et de renseignement. Les experts en sécurité mettent en garde contre la possibilité d’une « nouvelle marche verte avec le soutien de Trump », en référence à l’invasion du Sahara par le Maroc en 1975. En outre, ils rappellent que Ceuta et Melilla ne sont pas protégées par la parapluie de l’OTAN, ce qui les laisse dans une situation de vulnérabilité stratégique.
Depuis son retour au bureau ovale, Trump a montré une attitude distante à l’égard de l’Espagne. Il a critiqué les « faibles » dépenses de défense du gouvernement de Pedro Sánchez et a inclus l’Espagne dans un groupe de pays qu’il menace de « droits de douane à 100 % ». En outre, il a supprimé le site Web et les réseaux sociaux en espagnol de la Maison Blanche et a exclu l’Espagne de sa première série de contacts diplomatiques.
La possibilité que Trump renforce son soutien au Maroc tout en reléguant l’Espagne dans la sphère diplomatique et militaire génère des incertitudes sur l’avenir de Ceuta et Melilla. Alors que les institutions politiques des deux enclaves espagnoles préfèrent se concentrer sur des questions telles que l’ouverture des douanes commerciales, les préoccupations en matière de sécurité restent latentes dans les environnements militaires et de renseignement.