T Malika
Le film saoudien « Mandoub Al-Layl » remporte le Wihr d’Or
Le rideau est tombé sur la 12ème édition du Festival International du Film Arabe d’Oran, qui s’est achevée dans une ambiance festive hier soir, au Palais des Conventions d’Oran, Mohamed Ben Ahmed.
La cérémonie de clôture, marquée par la remise des prestigieux prix du festival, a réuni de nombreuses personnalités du monde du cinéma, venues saluer les meilleures œuvres issues du monde arabe. Plus de 60 films, provenant de 17 pays, ont participé à cet événement incontournable du calendrier cinématographique. Cette édition a été marquée par le sacre du film saoudien « Mandoub Al-Layl » (L’agent de Nuit), réalisé par Ali Kalthami, qui a remporté le Wihr d’Or.
Ce long-métrage relate la descente aux enfers d’un homme à Riyad, en proie à une crise existentielle. Ce film poignant, qui explore les thèmes de la solitude et du désespoir, a captivé le jury et a été reconnu pour la profondeur de sa narration. Le Wihr d’Argent a été attribué au film yéménite « El Morhakoune » (Les Épuisés) du réalisateur Amr Gamal, tandis que le film irakien « Messi Baghdad » de Sahim Omar Khalifa a reçu le Wihr de Bronze.
Ces deux œuvres ont su toucher le public avec des récits ancrés dans des réalités sociales difficiles, propres à leurs pays respectifs. Dans la catégorie des acteurs, l’Algérien Samir El Hakim a été couronné meilleur acteur pour sa prestation dans « La Terre de la Vengeance », un film signé Anis Djada. Mouna Hawa, actrice jordanienne, a remporté le prix de la meilleure actrice pour son rôle dans « Inchallah Un Fils ».
Les courts-métrages et documentaires ont également été récompensés. Le court-métrage tunisien « Leni Afreeko » de Marouan Labib a décroché le Wihr d’Or, tandis que le documentaire algérien « Tahthouh » de Mohamed Wali a été primé dans la catégorie des documentaires courts. Le documentaire syrien « Chasing the Blinding Light » de Yasser Kassab a remporté le prix du meilleur long-métrage documentaire.
Outre les prix, le festival a été l’occasion de rendre hommage à des figures emblématiques du cinéma arabe, telles que l’actrice algérienne Fadhila Hachmaoui et l’acteur égyptien Fathy Abdelwahab.
Enfin, un moment fort de cette édition a été la section spéciale « La distance zéro… de Ghaza à Oran », en solidarité avec le peuple palestinien, avec la projection de 22 courts-métrages réalisés dans la bande de Ghaza.
Ce festival s’affirme comme un espace privilégié pour la célébration du cinéma arabe, contribuant à renforcer les liens culturels entre les pays participants et à mettre en lumière des œuvres qui reflètent les enjeux actuels de la société arabe.