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La France , ses atrocités coloniales , l’obstination et le mépris de son Establishment

Les excuses présentées ce lundi 19 décembre  par Mark Rutte, Premier ministre des Pays-Bas, au nom de son pays aux peuples et pays ayant subi l’esclavage durant 250 ans. Le Premier ministre des Pays-Bas Mark Rutte a présenté le 19 décembre à La Haye les excuses officielles du gouvernement pour le rôle de l’Etat néerlandais durant 250 ans d’esclavage, qu’il a qualifié de «crime contre l’humanité». 

Les excuses néerlandaises interviennent dans le sillages de celles de l’Allemagne pour le massacre du siècle dernier en Namibie. Est-ce une prise de conscience d’européens pour affronter leur passé colonial, qualifié  de crime contre l’humanité?

Certainement pas, les européens hais par l’Afrique et ses peuples tentent un redéploiement en soignant leur image de pays repentis et tourné vers un monde équitable. C’est la France qui confirme cet argument via les promesses de son président Emmanuel Macron, jamais tenues à commencer  par ce « fameux aveu » qualifiant la colonisation française de l’Algérie de crime contre l’humanité, lors d’un voyage en Algérie en 2017.

Cela s’ajoute au maintien de ce qui reste des crânes de résistants algériens dans des cartons  au niveau d’un musée parisien, témoignant cette image barbare de la colonisation qui prenait les têtes comme trophées.

132 ans sans visas

«La création en 1981 d’une carte de résident de dix ans pour un étranger venant en France était sans doute une erreur», avait souligné  Patrick Stefanini, haut fonctionnaire et spécialiste de l’immigration, vendredi dernier sur CNEWS.

Patrick Stefanini, est-t-il au courant que son pays est resté en Algérie, piller, tuer et bruler les terres, sans être invité ou avoir demandé un visa de séjour. Certainement oui, et son compatriote   Jean-Michel Apathi confirme l’obstination pérennisée  des français à affronter et à assumer leur colonisation barbare de l’Algérie et autres pays africains.
Et ce n’est pas les corses qui jubilaient à Ajaccio et Bastia à l’occasion de la défaite de la France contre l’Argentine lors de la finale de la coupe du monde au Qatar, qui vont nous démentir, au même titre que les populations qui sortent quotidiennement dans les rues de certains pays du Sahel et Afrique de l’Ouest pour exprimer son hostilité à la présence de la France sans leur pays. La France est sur ce plan, accusée de soutenir le terrorisme et de pillage des richesses naturelles du Mali, Niger, Burkina Faso, Tchad, Cameroun, RCA, Côte d’Ivoire et  Bénin.

Les arguments français de jeter la responsabilité sur la Russie et la Chine, ne tiennent pas la route, car ni Moscou ni Pékin n’étaient présents en Afrique, il y a quelques années. Le responsable de la situation dramatique des populations africaines est bien identifié à savoir celui qui tire les dividendes du maintien envie de la monnaie coloniale le CFA.

Les inepties de Stora

Pour mieux expliquer la fuite en avant des autorités françaises à affronter leur passé colonial, il est nécessaire de consulter le rapport de Benjamin Stora, l’historien français chargé par le président français Emmanuel Macron d’élaborer une mouture sur le contentieux mémoriel. Ce dernier qui se concentra sur uniquement la période 1954-1962, occultant la période 1830-1954, nous révéla le chiffre de 400 mille morts du côté algérien au lieu d’un million et demi de martyrs, un chiffre qui en dit long sur les desseins de cet historia qui mettra sur le même pied d’égalité le bourreau et la victime. En plus , il n’hésita pas à inclure une vision exogène à la question mémorielle.

Que vient faire par exemple l’atroce décapitation de Samuel Paty par un Tchétchène dans la mémoire collective ? En quoi la question mémorielle de la guerre d’Algérie serait-elle liée à cet horrible massacre condamné par le monde entier ? La position géostratégique de l’Algérie sur le bassin méditerranéen et vers le Sahel est aussi évoquée, sans que l’on accède au lien avec cette mémoire des deux rives. Ce qui nous laisse aussi interrogatif, c’est la référence faite aux relations économiques de premier ordre qu’occupe la Chine sur le marché algérien. L’Algérie n’a-t-elle pas le droit d’organiser ses échanges avec les autres nations du monde ? Doit-elle demander un aval ? Enfin, de quoi veut parler Benjamin Stora « aux jeunes générations en perte de repères identitaires » ? Et pourquoi identitaire ?

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