Pour les arabes opposés à la normalisation avec l’entité sioniste sans l’application du droit international permettant au peuple palestinien de recouvrir son droit inaliénable à l’édification de son État indépendant dont la capitale est Al Qods, terre sainte de l’Islam,il est impératif la destitution de Mohamed VI de son piédestal de président du Comité d’Al Qods .
Ce Comité devrait trouver un nouveau président convaincu de la cause palestinienne, et jouissant de la confiance du camp opposé à toute normalisation avec l’occupant, et opposé au fait accompli.
La cause palestinienne, trahie en contrepartie d’un tweet de Trump
Sans s’enfoncer dans un jeu de spéculations, il faut bien préciser que le Commandeur des Croyants a terni l’image du Comité , réduisant son rôle au spectateur des violations quotidiennes des colons sionistes.
A travers la signature des accords d’Abraham , Mohamed VI a porté un coup de poignard au dos des palestiniens et à la cause palestinienne, en cédant à la convoitise expansionniste qui n’a rien à envier à ses alliés sionistes, en signant les accords de normalisation avec l’entité sioniste, en contrepartie d’un tweet du président américain sortant Donald Trump, reconnaissant « la marocanité » des territoires sahraouis occupés par les forces d’occupation marocaines. Des accords qui se renforcent moins d’une année après par des accords militaires et sécuritaites visant son voisin l’Algérie, opposée à toute normalisation avec l’entité sioniste, sans la récupération des terres arabes spoliées.
Que reste-t-il du Comité d’Al Qods ?
Sur ce registre, il faut bien préciser, que des voix se sont élevées dans les quatre coins du monde, dont des voix marocaines, exprimées à travers des manifestations quotidiennes tenues dans différentes villes du royaume alaouite, dénonçant la normalisation, pour destituer Mohamed VI du poste de président du Comité El-Qods, de l’Organisation de coopération islamique, créé en 1975
Cette destitution aurait dû être faite, à l’occasion de la décision de Donald Trump du transfert de l’ambassade des USA vers la ville sainte d’Al Qods, intervenue en mai 2018 en violation des résolution du Conseil de Sécurité de l’ONU , dont les USA sont l’un des cinq membres permanents.
Aujourd’hui, il est clair que le Comité d’Al Qods créé en 1975 n’est plus habilité à défendre la ville sainte d’Al Qods , dans la mesure ou son président, Mohamed VI est devenu partie prenante dans la colonisation sioniste des territoires palestiniens . Mohamed VI s’est alignée sur la position de l’agresseur sioniste, et ne pourrait nullement s’opposer à la judaïsation d’Al Qods, ou défendre la Grande Mosquée d’Al Aqsa, cible de violations quotidiennes de la part des colons sionistes et même de leur président Isaac Herzog. Des violations autorisées aux colons sionistes depuis 2003, par les forces d’occupation et marquées par la profanation de ce qui reste de la Grande Mosquée d’Al Aqsa, un des lieux saints de l’Islam.
Focus sur le Comité d’Al Qods
Le Comité d’Al Qods a été créé en 1975 par l’Organisation de la Conférence Islamique OCI et a retenu comme siège Rabat, sous la présidence d’Hassan II, dans l’objectif non déclaré est de freiner la dominance des pays progressistes et opposés à la spoliation des terres arabes par l’entité sioniste, comme l’Algérie, la Libye, la Syrie, l’Irak, le Yémen du Sud avant la réunification, l’OLP et l’Égypte avant la visite du Raïs égyptien Sadate à Al Qods. Le Comité d’Al Qods présidé Hassan ii, soutenu par les monarchies du Golfe, alliées du camp américain a été créé dans le sillage de la guerre d’octobre de 1973, marquée par une victoire arabe, répliquant à la « Nakssa » de la guerre des six jours de 1967, et mettant fin au grand mensonge selon lequel l’armée sioniste le Tsahal ne pourrait être vaincue.
La gabegie de Hassan II
Après l’incendie criminel ayant ciblé la Grande Mosquée d’Al Aqsa en août 1969, perpétré par un extrémiste sioniste, ouvrant la voie aux violations quotidiennes des lieux saints de l’Islam, sous le silence de la communauté internationale, l’entité sioniste est encouragée dans son plan de judaïser et d’altérer les monuments de civilisation musulmans et chrétiens de la ville d’Al-Qods, partie intégrante des territoires palestiniens occupés et capitale de l’État palestinien .
Cela encourage aussi Hassan II à mettre en œuvre son double objectif : conforter d’un côté son statut de Commandeur des croyants face à des courants islamistes de plus en plus prégnants en monopolisant le champ religieux où la « cause palestinienne », considérée comme un important vecteur de mobilisation, est aussi sacrée que l’affaire du Sahara occidental ; de l’autre, jouer au sein du monde arabo-musulman un rôle d’équilibre quasi acrobatique tant diplomatique qu’humanitaire, avec comme enjeu la préservation de « bons rapports » avec l’entité sioniste.
La trahison de Hassan II
L’entité sioniste devrait remercier Hassan II pour sa victoire contre les ennemis arabes pendant la guerre des Six Jours de 1967, selon les révélations d’un ancien chef des renseignements militaires de l’entité sioniste .
En 1965, le roi Hassan II a transmis à l’entité sioniste des enregistrements d’une rencontre cruciale entre les dirigeants arabes où ils discutaient de leur préparation à la guerre contre Israël.
Cette rencontre a non seulement révélé que les rangs arabes étaient divisés – d’importantes disputes ont éclaté, par exemple, entre le président égyptien Gamal Abdel-Nasser, et le roi Hussein de Jordanie, mais aussi que les pays arabes étaient mal préparés à la guerre, a déclaré ce week-end le général Shlomo Gazit au quotidien Yedioth Ahronoth.
Le roi Hassan II avait secrètement enregistré la réunion de 1965 parce qu’il ne faisait pas confiance à ses invités de la Ligue arabe, a annoncé Yedioth.
Mohamed VI sur les pas de son père
Mohamed VI qui a hérité le Comité d’Al Qods de son père Hassan II, n’a à aucun moment mené une action d’envergure pour défendre la ville sainte et ses sacrés monuments. Les palestiniens, toutes factions confondues sont unanimes sur la nécessité d’ôter le présidence du Comité d’Al Qods, à Mohamed VI qui s’est jeté totalement dans les bras des génocidaires et sanguinaires de l’entité sioniste. Aujourd’hui, l’Organisation pour la libération de la Palestine (OLP) l’a clairement signifiée en s’élevant contre la signature d’un accord sécuritaire et militaire entre le Maroc et l’entité sioniste , dans un communiqué rendu public
«Nous aurions souhaité que le Maroc, qui préside le Comité El-Qods, ne fasse pas ce pas dangereux dans le contexte des mesures racistes que l’Etat occupant prend à l’encontre du peuple palestinien, de son refus de se soumettre à tous les accords de paix et de son refus des négociations de paix et d’une solution à deux Etats», a, en effet, regretté le comité exécutif de l’OLP qui a également dénoncé «la politique du fait accompli en poursuivant la colonisation, l’expulsion des Palestiniens de leurs terres, l’annexion progressive de territoires palestiniens et l’atteinte à l’arabité et l’islamité d’El-Qods et de sa sainte mosquée».
Rabat à l’assaut de ceux qui contestent l’existence de l’entité sioniste
Les violations quotidiennes des lieux saints de l’Islam par les colons sionistes, notamment celles coïncidant avec le dernier Ramadhan, n’ont pas sécoué le Commandeur des Croyants, comme l’indique la rencontre tenue le 5 mai 2021, entre le chef de la diplomatie marocaaine Nasser Bourita avec le puissant lobby sioniste basé à Washington, l’American Israel Public Affairs Committee (Aipac). « Le Maroc, a déclaré Bourita par vidéoconférence lors de cette rencontre, est contre ceux qui sont en train de contester l’existence même d’Israël. Le Maroc a été contre cela depuis les années 1980, et le roi Hassan II avait été clair à ce sujet ».
Il ajoutait en guise de précision tout à fait assumée : « Depuis plusieurs décennies, nos pays ont toujours eu des contacts directs qui se sont vraiment formalisés en 1994, soit au lendemain de la signature des accords de paix d’Oslo. Après, il y a eu une rupture des relations, mais en réalité, les contacts ne se sont pas interrompus.