Des universitaires et des professionnels du secteur de la communication ont plaidé jeudi à Alger pour la nécessité d’élaborer des textes de loi « clairs » régissant la presse électronique en vue de promouvoir ce segment médiatique.
Intervenant lors d’une journée d’étude sur le système juridique du secteur de la communication, la doyenne de la Faculté des sciences de l’information et de la communication d’Alger, Mme Atoui Malika, a plaidé en faveur de la mise en place d’un cadre réglementaire spécifique à la presse électronique.
Elle a, en outre, souligné l’importance de la formation des journalistes afin de les mettre au diapason de l’évolution technologique, ce qui leur permettra de diffuser « un contenu crédible » en matière d’information.
De son côté, le directeur du site électronique d’informations « eskremnews », Taïb Dihkel, a qualifié de « salutaire » la décision des pouvoirs publics d’organiser la presse électronique, estimant que les avancées numériques et le développement des contenus digitaux « nous obligent à s’adapter à ces évolutions ».
Pour lui, les journalistes appelés à exercer ce métier « doivent être de vrais professionnels qui respectent scrupuleusement l’éthique et la déontologie ».
Pour ce faire, il propose l’élaboration d’un annuaire numérique national qui recense les espaces d’édition électronique national (journaux électroniques, blogs gratuits, sites spécialisés) et la création d’instituts d’enseignement et de formation dédiés à la presse électronique.
D’autres intervenants ont mis l’accent sur l’importance d’encourager « la création de sites de la presse numérique au niveau local et d’établir des codes déontologiques pour la pratique de l’édition électronique ».
Il s’agit aussi de « régler les problèmes liés à l’infrastructure et à l’internet, ainsi que le payement en ligne », ont-ils soutenu.
La journée d’étude sur le système juridique du secteur de la Communication, tenue en présence de représentants de médias publics et privés, devrait être sanctionnée par des recommandations qui seront prises en charge par le ministère du secteur.