Le ministre de l’Industrie pharmaceutique, M. Ouacim Kouidri, a estimé, jeudi à Alger, que les conclusions de la Conférence ministérielle africaine sur la production locale de médicaments et autres technologies de santé confirmeront l’ambition des participants de créer des mécanismes efficaces permettant d’ouvrir des perspectives prometteuses pour l’industrie pharmaceutique sur le continent.
Le ministre intervenait à l’ouverture des travaux de la Conférence ministérielle africaine sur la production locale de médicaments, organisée sous le haut patronage du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, du 27 au 29 novembre, en coordination entre les ministères de l’Industrie pharmaceutique et de la Santé, et en collaboration avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS), sous le thème “Une industrie pharmaceutique locale pour une Afrique intégrée et forte”.
La cérémonie d’ouverture s’est déroulée en présence de membres du Gouvernement, de hauts responsables de l’Etat, des représentants de plusieurs institutions et organismes nationaux et internationaux et du corps diplomatique africain accrédité en Algérie, ainsi que des ministres et représentants des secteurs de l’industrie pharmaceutique et de la santé de plus de 15 pays.
Dans son allocution, M. Kouidri a souligné l’importance de ce rendez-vous continental dans le renforcement de la coopération entre les pays africains dans le secteur de l’industrie pharmaceutique, précisant que les participants s’attèleront à proposer, à travers la Déclaration d’Alger qui couronnera les travaux, des mécanismes à même d’ouvrir des perspectives prometteuses pour le développement de la production locale et la facilitation de l’échange d’expertises et du transfert de technologie, en vue de réaliser la souveraineté sanitaire en Afrique.
Pour ce faire, il importe de miser sur les jeunes talents créatifs et de prioriser la recherche et le développement en phase avec les avancées au niveau mondial, a préconisé le ministre, précisant que les efforts actuels visent à porter la part des médicaments produits localement sur le continent de 5% à 55% d’ici 2035, année où la population africaine représentera un quart de la population mondiale.
Dans son allocution, M. Kouidri a mis en avant l’expérience algérienne dans l’industrie pharmaceutique, qui a connu un saut qualitatif depuis 2020, avec la création d’un ministère dédié à l’industrie pharmaceutique, sur décision du président de la République, ce qui a dynamisé le secteur, lui permettant de relever le défi de la souveraineté sanitaire du pays.
Il a, par là même, rappelé la priorité accordée par les pouvoirs publics à l’industrie pharmaceutique, comme l’un des secteurs créateurs de richesse et de valeur ajoutée.
Le ministre a également évoqué le renforcement du système législatif et réglementaire encadrant l’industrie pharmaceutique selon des normes de qualité et l’accompagnement des investisseurs conformément aux normes internationales.
Dans une déclaration à la presse en marge de la cérémonie d’ouverture, M. Kouidri a indiqué que l’Algérie était disposée à accompagner les autres pays africains dans le domaine de l’industrie pharmaceutique, au regard de son expertise et de ses importantes capacités, rappelant que l’Algérie couvre actuellement 82% de ses besoins en produits pharmaceutiques par sa production locale.