Ceci dit, la question du respect du droit international et de la souveraineté des Etats, mais chacun interprète le sujet selon ses intérêts, car la grande problématique est l’hégémonie occidentale et le diktat occidental. D’ailleurs, ce n’est pas fortuit, si le chef de la diplomatie russe Serguei Lavrov, plaide ce lundi 24 avril, devant le Conseil de Sécurité de l’ONU, pour le multilatéralisme.
« La « minorité occidentale » doit « bien se comporter » et respecter les autres membres de la communauté internationale, a déclaré ce lundi 24 avril le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov devant les Nations unies.
« Appelons un chat un chat: personne n’a autorisé la minorité occidentale à parler au nom de toute l’humanité », a déclaré le ministre lors d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU sur le multilatéralisme.
Selon lui, l’Occident doit « se comporter décemment et respecter tous les membres de la communauté internationale ».
Le ministre russe a affirmé que les États-Unis avaient en effet procédé à la « destruction de la mondialisation », bien qu’ils aient présenté cette dernière comme le plus grand bien de l’humanité.
« Washington et le reste de l’Occident qui lui obéit utilisent leurs propres règles chaque fois qu’ils ont besoin de justifier des mesures illégitimes prises contre ceux qui conduisent leur politique conformément au droit international en refusant de suivre les intérêts égoïstes du dénommé milliard d’or », a insisté Lavrov.
Présidant dès son arrivée une session du Conseil de sécurité des Nations unies, le ministre russe des Affaires étrangères a appelé à « revenir aux sources », à savoir au respect des objectifs et des principes de la Charte de l’ONU « dans toute leur diversité et leurs interrelations ».
Le ministre russe dénonce au passage « la surreprésentation exorbitante actuelle de l’Occident dans cet organe principal de l’Onu ». Selon le chef de la diplomatie russe, cela « porte atteinte au principe de multilatéralisme ».
Serguei Lavrov prône l’accélération de la réforme du Conseil de Sécurité de l’ONU, en soutenant qu’il fallait le faire en élargissant « la représentation des pays africains, asiatiques et latino-américains » au sein de l’organisme.