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Triple salto macronien au-dessus d’un champs de mines.

Par Djeha

Macron est décidément illisible pour ses « alliés » comme pour ses ennemis.Il a inventé la méthode qui consiste à faire des omelettes sans casser les œufs. A donner l’impression d’être « pour » sans être tout à fait « contre ». Une sorte de « chat de Schrödinger » ontologiquement indéterminé. Il est vrai que ce Schtroumpf farceur ne peut être approché en termes de probabilité de présence… voire d’existence. Tant qu’on n’ouvre pas la boîte…

 

Macron dit vouloir « la défaite » de la Russie, mais sans l’« écraser »

« Je suis convaincu qu’à la fin, ça ne se conclura pas militairement », a-t-il dit dans un entretien accordé au Journal du Dimanche, au Figaro et à France Inter, publié samedi soir. « Ce qu’il faut aujourd’hui, c’est que l’Ukraine mène une offensive militaire qui perturbe le front russe afin de déclencher le retour aux négociations », a insisté le chef de l’Etat. « Je suis convaincu qu’à la fin, ça ne se conclura pas militairement », a-t-il dit dans un entretien accordé au Journal du Dimanche, au Figaro et à France Inter, publié samedi soir. « Ce qu’il faut aujourd’hui, c’est que l’Ukraine mène une offensive militaire qui perturbe le front russe afin de déclencher le retour aux négociations », a insisté le chef de l’Etat. (Le Monde, S. 18 février 2023)

 

Comment peut-on expliquer ce genre d’acrobaties ? Pourquoi ne le dire qu’au Journal du Dimanche au Figaro et à France inter et pas à Munich devant ses pairs et face à l’inénarrable bavard de Kiev ?

Quand la guerre sera terminée, s’il reste encore des guerriers et des nations pour en entreprendre une autre, que l’Ukraine gagne ou perde (surtout si elle perd), on aura alors l’occasion d’assister à de sacrés règlements de comptes qui sont aujourd’hui étouffés pour ne pas briser ou diviser les rangs de ceux qui aident l’Ukraine. La France et ses dirigeants seront à n’en pas douter au menu de la curée, les premiers concernés.

Elle sera aux premières loges bien plus que d’autres pays qui ne n’auront été ni tout à fait dedans ni tout à fait dehors (la Suisse, l’Autriche, l’Italie, l’Allemagne, la Hongrie, la Turquie…). Derrière les apparences d’unité, la loi du « chacun pour soi » est immuable et les rats quittent le bateau avant même d’y être montés, avant même qu’il ait largué les amarres.

Les Yankees s’en fichent car les Européens sont là uniquement pour faire tapisserie, remplissage et créditer l’existence de cette fiction appelée « Communauté internationale ».

Le plus singulier en cette affaire est que les Français ayant été à la fois éloignés du conflit et noyés dans un bain médiatique monocolore sans nuances, sans débats publics, seront étonnés d’apprendre et de déplorer des controverses dont ils feront l’objet parce que ceux qui les dirigent les auront tenus ignorants des événements, de leur gravité et des décisions prises en leur nom, sans les consulter. Les messes basses entre parlementaires ne sauraient se substituer à une consultation du peuple français pour des questions qui relèvent de la guerre et de la paix et qui engagent la sécurité de leur nation.

Tous ceux qui ont voté pour une classe nombreuse de parasites qui leur coûtent un sacré « pognon de dingue » (E. Macron, 12 juin 2018), auront alors le choix entre brûler les urnes ou réinitialiser leur ordre politique comme ils le font en moyenne une fois par siècle.

La culture salutaire sur brûlis n’est pas seulement une pratique africaine.

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