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Macron-Zelensky, le spectacle est continu

Par Djeha

A la lecture des confidences de Zelensky dans des médias italiens ce matin (lire dépêche du Monde jointes ci-dessous), on comprend qu’il a fini par se résoudre à prendre E. Macron pour ce qu’il est : comme lui, un incorrigible pitre qui sonne aussi creux qu’un tambour.

Ce faisant, il utilise les Italiens qui majoritairement ne l’aiment pas pour torpiller les Français qui ne savent plus à quel saint se vouer.

La différence fondamentale entre les propos d’un saltimbanque et ceux d’un homme d’Etat c’est que ceux de ces derniers sont performatifs alors que ceux d’un blablateur sont purement rhétoriques et décoratifs.

Zelensky reconnaît là son double et fait avec.

Tant que la France continue de fournir des canons et de voter sous injonction américaine…

Suivent des propos sur la conduite de la guerre. Et là le médiocre comédien de séries Z de la TV ukrainienne se surpasse, mais il n’est pas le seul. Cependant, les scénaristes et metteurs en scène yankees (toujours « behind ») font de l’excellent travail.

Zelensky dit qu’il n’est pas prêt à tout pour défendre une localité comme Bakhmout alors que jamais, disait-il il y a quelques jours, cette localité ne sera abandonnée, comme il l’avait dit de Marioupol, de Severodonetsk, de Lyssytchansk, de Soledar… :

« Il est important pour nous de la défendre, mais pas à n’importe quel prix, pour que tout le monde meure. Nous nous battrons jusqu’à ce que ce soit raisonnable, les Russes voudront alors continuer jusqu’à Kramatorsk et Sloviansk, jusqu’aux confins du Donbas et jusqu’à Dnipro s’ils le peuvent. Nous résistons et en attendant préparons la prochaine contre-attaque. »

Propos d’évidence.

C’est d’ailleurs ce que les Occidentaux répètent à satiété, politiques et médias à l’unisson : en attendant que viennent d’ici le printemps les chars, les canons, les avions… les Ukrainiens doivent tenir le front. C’est alors qu’arrivera la contre-attaque décisive qui détruira l’armée russe et boutera les soldats qui restent -s’il en reste- hors d’Ukraine, avec pour objectif stratégique de provoquer, grâce à cette future débâcle militaire, la chute du régime de Poutine.

Un génial général français (je ne sais plus lequel, ils se bousculent en grand nombre sur les plateaux de TV. Je croyais naïvement que seule l’Algérie depuis Chadli en avait photocopié autant) pense même que la contre-attaque sera portée du côté de Zaporijia et visera à joindre la Mer d’Azov en cassant le front russe en deux parties pour mieux les achever. Bravo !

Tout cela est de l’ordre du possible.

Naturellement, chchuuuuut, ce plan est totalement secret et il ne faut rien dire aux Russes qui doivent être maintenus ignorants de ce leur préparent les « hommes libres ». Qu’ils continuent à mourir en grand nombre en tentant de gagner quelques mètres et quelques petits hameaux sans importance.

La libération de l’Ukraine est en marche !

PS : écrivant au fil de l’eau en réaction à l’actualité, il m’arrive de me relire et d’en être offusqué à vous livrer des billets écrits dans un français approximatif, truffé de fautes de frappes et d’inattention. Mille pardons à mes fidèles lecteurs magnanimes et miséricordieux.

« Macron perd son temps » en voulant laisser le dialogue ouvert avec Poutine, estime Zelensky.

Le Monde, L. 20 février 2023, 07:45

Dans un entretien avec le Corriere della SeraLa Repubblica et Il Sole 24 Ore, trois des principaux quotidiens italiens, Volodymyr Zelensky remercie l’Italie pour son soutien. « Je suis très reconnaissant à l’Italie d’avoir choisi de nous envoyer des armes [notamment pour] la défense antiaérienne. » « Les Russes n’ont pas encore compris que nous sommes plus forts aujourd’hui qu’il y a un an et ils ne pourront jamais prendre l’Ukraine comme ils l’espéraient », ajoute le président ukrainien.

Face au changement de stratégie de la Russie qui mise sur une guerre d’attrition, M. Zelensky mise sur « une courte guerre et [la] victoire. Plus c’est rapide et moins nous aurons de victimes, en 2014 le conflit s’est figé et ça ne s’est pas bien passé pour nous. Les accords de Minsk ont donné à Poutine le temps de préparer l’attaque (…) de l’an dernier, nous ne tomberons plus dans le même piège. Nos soldats sont plus motivés parce qu’ils défendent leurs familles, leurs maisons. »

Pourtant, il n’est pas prêt à tout pour défendre une localité comme Bakhmout : « Il est important pour nous de la défendre, mais pas à n’importe quel prix, pour que tout le monde meure. Nous nous battrons jusqu’à ce que ce soit raisonnable, les Russes voudront alors continuer jusqu’à Kramatorsk et Sloviansk, jusqu’aux confins du Donbas et jusqu’à Dnipro s’ils le peuvent. Nous résistons et en attendant préparons la prochaine contre-attaque. »

Interrogé sur les propos d’Emmanuel Macron qui affirme que la Russie doit être battue mais pas écrasée et laisse le dialogue avec Vladimir Poutine ouvert, il estime que : « Ce sera un dialogue inutile, en réalité [Emmanuel] Macron perd son temps. Je suis arrivé à la conclusion que nous ne sommes pas en mesure de changer l’attitude russe. S’ils ont décidé de s’isoler dans le rêve de reconstruire l’ancien empire soviétique on n’y peut rien, c’est à eux de coopérer ou non avec la communauté des nations sur la base du respect mutuel. »

Lire aussi : Guerre en Ukraine : Macron dit vouloir « la défaite » de la Russie, mais sans l’« écraser »

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