Le groupe A3+ du Conseil de sécurité (Algérie, Mozambique, Sierra Leone et Guyana) a affirmé que la solution à la crise syrienne ne pouvait être qu’une solution « politique préservant l’unité, la souveraineté, l’indépendance et l’intégrité territoriale de la Syrie ».
« De toute évidence, il n’y a pas de solution militaire à la crise syrienne. La seule voie possible est celle d’une solution politique préservant l’unité, la souveraineté l’indépendance et l’intégrité territoriale de la Syrie », a déclaré le Représentant permanent adjoint de l’Algérie auprès des Nations unies, Nassim Gaouaoui qui intervenait au nom du groupe A3+.
« Nous réaffirmons notre conviction selon laquelle un dialogue inclusif entre tous les Syriens, avec l’appui de la communauté internationale, reste la seule solution viable et juste pour régler cette crise qui n’a que trop duré », a déclaré M. Gaouaoui lors d’une réunion d’urgence du Conseil de sécurité consacrée à la situation au Moyen-Orient. Une réunion à laquelle a appelé le gouvernement syrien avec l’appui du groupe A3+.
« Les Syriens doivent mettre de côté leurs différends et faire front commun pour créer un avenir radieux. Un avenir où le pays sera débarrassé du terrorisme et où tous les Syriens pourront réaliser leurs aspirations légitimes de paix, de dignité et d’espoir ».
Le diplomate a fait part, en outre, de l’inquiétude du groupe A3+ face à la récente escalade de violences en Syrie, « incluant des attaques dont celle du groupe Hayaat Tahrir al-Cham, désigné comme groupe terroriste par le Conseil de sécurité ».
« Ces attaques ont provoqué des pertes tragiques en vies humaines y compris celles de femmes et d’enfants en plus de dommages causés à des infrastructures civiles et la suspension des services essentiels », a-t-il déploré.
« Le groupe A3+ n’a cessé de tirer la sonnette d’alarme (quant à la situation en Syrie) Hélas ces avertissements ont maintenant montré leur pertinence », a-t-il dit.
« L’escalade tragique de la violence nous rappelle la fragilité et la gravité de la situation en Syrie, près de 14 ans après le début de la crise. Elle souligne aussi le besoin pressant d’améliorer la coordination pour combattre le terrorisme avec efficacité », a-t-il ajouté.
« Nous appelons de nouveau à appuyer les efforts de l’Envoyé spécial du Secrétaire général de l’ONU en Syrie. Nous soulignons également l’importance de convoquer de nouveau les réunions du comité constitutionnel syrien et de donner un nouveau souffle au processus politique par et pour les Syriens conformément à la résolution 2254 du Conseil de sécurité », a lancé M. Gaouaoui, appelant à une résolution politique du conflit syrien.