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Construction automobile: Gonflage des pneus, spéculation et absence de vision

Lors de l’installation du Conseil National Économique, social et environnemental CNESE, le Président Tebboune n’a pas mâché ses mots en annonçant que 3,2 milliards de dollars se sont évaporés des caisses de l’État, dans le gonflage des pneus.
Ce constat de l’échec des anciens responsables à mettre les jalons d’une authentique industrie automobile, comme c’est le cas pour le MDN avec le géant allemand Mercedes, confirme la gabegie de ceux qui présidaient aux destinées de l’économie algérienne, et qui se sont attelés à vider les caisses de l’Etat algérien et les revenus engrangés par les hydrocarbures au profit d’une minorité qui s’est spécialisée dans le pillage des richesses du pays. Cela ramènera le successeur d’Ali Haddad, le défunt FCE, en l’occurrence Sami Agli à dire qu’avec 3,2 milliards de dollars, on pourrait « acheter » l’écurie allemande Volkswagen, lors de son passage dans l’émission de « l’invité de la matinée » de la radio algérienne.Une déclaration qui fait réagir l’expert algérien Nouredine Leghliel qui s’interroge sur les capacités du patron du patron à maîtriser les dossiers des capitalisations des grandes entreprises au niveau des places boursières.  » La capitalisation du géant de l’automobile allemand Volkswagen est de l’ordre de 123 milliards d’euros, soit 150 milliards de dollars », martèle l’expert international algérien.

Si les déclarations de Sami Agli arrivent en retard, puisqu’il aurait dû alerter  l’opinion publique bien avant pour gagner plus de crédibilité, il en demeure, qu’aujourd’hui, le marché local est confronté à une hausse vertigineuse des prix des véhicules, dont les auteurs et qui tirent les dividendes n’ont rien à envier à El Issaba qui avait tiré profit du gonflage des pneus pour empocher les 3,2 milliards de dollars.

La spéculation, comme mode d’emploi, des futurs bénéficiaires du marché,selon l’expert Leghliel

Connu pour l’exactitude des diagnostics du secteur économique, en particulier financier et énergétique, l’expert algérien en énergie et en analyse boursière établi en Suède, Nouredine Leghliel, considère que le retard de trois années  pris pour réguler le marché légal de commercialisation des véhicules, et dévoiler le cahier des charges régissant l’activité des concessionnaires, est à l’origine de cette flambée des prix de véhicules. «  Cela fera l’affaire des nouveaux concessionnaires » estime Nouredine Leghliel, citant comme exemple une voiture sortie de l’usine en 2017, vendue durant cette période à  200 millions de centimes, est cédée aujourd’hui à près de 400 millions de centimes. » les nouveaux concessionnaires seront alignés sur cette fourchette des prix, ce qui dénote que les prix vont encore augmenter d’où la nécessité pour les décideurs d’en prendre les mesures adéquates pour réguler le marché, et mettre hors d’état de nuire, le diktat des barons de l’activité et leurs mentors d’El Isaba

Le ministre de l’industrie annonce des rencontres avec des géants de l’automobile

En réaction à la sortie du président Tebboune, le ministre de l’industrie Ahmed Zeghdar a souligné qu’il rencontrera la semaine prochaine des responsables d’entreprises et d’usines internationales pour ouvrir sérieusement le dossier.

« Nous sommes capables de fabriquer des voitures localement, et l’expérience portera sur les voitures qui répondent au marché algérien, des voitures électriques et certains hybrides » a-t-il dit , ajoutant que « le choix des partenaires se fera de manière rationnelle et d’une manière qui sert le produit local et répond aux exigences du marché intérieur, et profite au trésor algérien, à travers l’exportation vers l’Afrique ».

Ahmed Zeghdar rappellera que « la demande équivaut à 350.000 véhicules par an, en plus de l’exportation, surtout après l’activation de l’accord de libre-échange au niveau du continent africain.

Il en conclura : « Il y a un travail sérieux en préparation à ce niveau, et les grandes marques internationales qui fabriqueront des voitures en Algérie seront bientôt dévoilées une fois qu’un accord sera trouvé.

Si les déclarations augurent un certain optimisme, il en demeure, que les algériens attendent des actions concrètes et non des diatribes comme ce fut avec l’ancien ministre de l’industrie Ait Ferhat Ali

 

 

 

 

 

 

 

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