Afin de parer à une prolifération incontrôlée de la pandémie du coronavirus dans le pays, le ministère de la Santé a été amené à « réquisitionner » l’ensemble des stocks de chloroquine déjà produits par les laboratoires locaux, tout comme ceux détenus par les pharmacies, afin d’en réserver l’usage exclusif aux seuls services hospitaliers.
S’exprimant, ce dimanche matin, à l’émission l’Invité de la rédaction de la chaîne 3 de la Radio Algérienne, le ministre délégué à l’Industrie pharmaceutique, le professeur Abderrahmane Lotfi Djamel Benbahmad, explique que la décision d’utiliser ce médicament, réservé jusque-là au traitement du paludisme, pour soigner les personnes affectées par ce virus, avait été validée par le Comité d’experts mobilisé au sein du ministère de la Santé, bien que, reconnait-il, « nous n’ayons pas assez de recul » quant à son entière l’efficacité.
Il a précisé qu’en plus des quantités ainsi mobilisées, 190.000 unités autres traitements du même type « sont en cours d’importation », ajoutant que des dispositions avaient été arrêtées pour procéder à d’autres importations, « en cas de prolifération » du virus.
Amené, par ailleurs, à s’exprimer sur la disponibilité de produits désinfectants et de masques de protection, particulièrement ceux destinés aux personnels traitant, le professeur Benbahmad assure que pour ce concerne le gel hydroalcoolique en particulier, « le problème est réglé », en raison de la présence d’une dizaine de producteurs locaux.
Pour ce qui concerne les bavettes de protection, il signale qu’elles sont destinées prioritairement aux praticiens de la santé. Là aussi, il s’est voulu rassurant en déclarant que quatre producteurs nationaux sont en train d’en produire 50.000 unités/jour. Il ajoute que 8 millions de masques sont actuellement disponibles et que 5 millions d’autres sont attendus de l’étranger « pour répondre aux besoins des citoyens.
De la disponibilité de kits de dépistage de la maladie, l’intervenant fait état de la présence de trois laboratoires possédant les techniques et les équipements nécessaires, actuellement en pleine production, ajoutant que ceux-ci vont être rejoints incessamment par 7 autres pour que ceux-ci soient disponibles en quantité.