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Le ministre ukrainien tué dans un crash: la piste de l’état opérationnel de l’hélicoptère français

De nombreux médias ukrainiens relaient des informations sur les « graves problèmes techniques » que présentait le Super Puma français qui s’est écrasé ce 18 janvier, tuant plusieurs personnes, dont le ministre ukrainien de l’Intérieur Denis Monastyrski et son adjoint.
Les mêmes sources avancent que cet aéronef de production française présentait de « graves problèmes techniques », l’expert militaire et technique Evguéni Matveïev décortique pour Sputnik le modèle en question et retrace l’histoire de son utilisation.
Il s’agit de l’hélicoptère EC225 (ou Н225) de l’entreprise Airbus Helicopters, dont les modèles étaient « principalement utilisés pour les vols offshore pour le transport des travailleurs du pétrole », explique M.Matveïev.
Tout en mettant en valeur la « bonne réputation » d’Eurocopter/Airbus Helicopters, l’expert militaire souligne que ce modèle Puma a été conçu il y 45 ans et a été modernisé depuis.
Le premier vol de Super Puma date de 2000 et quelques années plus tard, les crashs se sont succédés, ce qui a poussé à parler d’une « tendance ». Le plus grave a eu lieu en Norvège, faisant 16 morts.
Après cet accident, la Pologne s’est retirée de l’accord d’achat de 50 véhicules de la version militaire, selon des informations relatées dans les médias.
« Ces hélicoptères n’ont pas été prisés. De plus, en 2014, les prix du pétrole ont chuté et plus de 150 hélicoptères ont été cloués au sol », mais plus tard, une partie a été réaménagée pour la recherche et le sauvetage, les urgences etc., poursuit Matveïev
L’accord d’acquisition des hélicoptères français par Kiev date de 2018. Ceux-ci ont remplacé les appareils de production russe en Ukraine, explique l’expert. Et de confirmer la version des témoins s, selon lesquels l’aéronef a pris feu dans les airs.
« Au total, le parc de Puma compte quelque 700 hélicoptères, ce n’est pas beaucoup. […] Ils ont peu volé. […] De ce point de vue, je dirais qu’on peut mettre en doute [leur solidité] », observe l’expert.

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