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Anne-Laure Bonnel et Marina Ovsiannikova: Deux journalistes résumant l’information unilatérale orientée

Elles sont deux journalistes ayant défrayé la chronique politico-médiatique des quatre coins de la planète et révèlent au grand jour les deux poids deux mesures lorsqu’il s’agit du traitement de l’information concernant certains sujets. La liberté d’expression est un concept sélectif et un mécanisme de pression entre les mains des puissantes officines pour matérialiser un agenda.

La première est russe et s’appelle Marina Ovsiannikova, et la seconde est française et s’appelle Anne-Laure Bonnel. Leur point en commun c’est d’avoir traité l’information concernant l’hostilité russo-ukrainienne. Cette dernière est devenue « héros » des médias occidentaux, en particulier français, alors que la première est l’objet d’un lynchage médiatique pour avoir rapporté des images et reporters qui désavouent la version occidentale. Retour sur l’instrumentalisation de la liberté d’expression pour la matérialisation des plans occidentaux.
Comme exemple, Algérie 54 évoque le média du Quai d’Orsay, France 24 qui le jour  de son interdiction de diffusion du Mali, pour avoir colporté des reportages jugés diffamatoires par le gouvernement malien de transition sur des prétendues exactions perpétrées sur la population malienne par l’armée malienne, invita la journaliste russe Marina Ovsiannikova, présentée comme opposante à la politique de Moscou , notamment en ce qui concerne l’opération menée par la Russie en Ukraine. La journaliste russe avait brandi, lundi dernier, une pancarte anti-guerre à la télévision russe avant d’être arrêtée, condamnée à une amende puis libérée par les autorités russes. La question qui s’impose avec insistance, comment une journaliste caricaturalement présentée comme opposante au gouvernement dirigé par Poutine qualifié de « dictateur » par les  » démocraties » occidentales ,pourrait exercer dans une télévision publique d’État russe?

                      Anne-Laure Bonnel, la journaliste bannie

Anne-Laure Bonnel, est une journaliste française, qui réussira lors d’un passage sur la chaîne française CNews, le 1er mars dernier,à mettre à nu l’information unilatérale orientée de l’Occident, connue dans le  jargon journalistique par « le mensonge par omission ».

Lors d’une intervention comme reporter, se trouvant sur les lieux des hostilités, Anne Laure Bonnel, dénonce à la surprise des employeurs de la Cnews et de l’audimat, les crimes contre l’humanité  perpétrés par l’armée ukrainienne dans le Donbass,avançant même le chiffre de 13000 morts, parmi la population à majorité russophone.
Une déclaration reprise par le chef de le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov, est revenu sur les récentes interventions, dans les médias et sur Twitter, de la reporter française Anne-Laure Bonnel : «Le président Macron s’est exprimé, a dit qu’il ne fallait pas accuser Zelensky. Et une journaliste française lui a répondu. Elle, qui s’est rendue au Donbass, a publié ses observations des pilonnages des écoles, des meurtres de deux femmes qui travaillaient dans cette école, et a appelé les Occidentaux à regarder la vérité en face. Elle n’a pas eu le droit de faire cette publication, mais son commentaire est disponible sur Internet, donc je vous invite à prendre connaissance des faits.»
 Intervenant depuis le Donbass, le 1er mars dernier, dans l’émission de Pascal Praud sur CNews,Anne Laure Bonnel avait dénoncé avec vigueur un conflit qui «dure depuis huit ans» : «C’est quelque chose de grave, qui visiblement a échappé [aux Européens] : la population russophone du Donbass a été ciblée par son propre gouvernement, a été bombardée par le gouvernement de Kiev. […] Aujourd’hui, du côté où je suis [séparatiste, ndlr], les exactions sont ukrainiennes. […] Côté Donbass, près de la ligne de front, c’est l’armée ukrainienne. […] Le film que j’ai fait en 2015 est une preuve de ces crimes contre l’humanité […].» Le présentateur de Cnews,Pascal Praud : «Le Donbass est bombardé par les forces ukrainiennes depuis des années ?» Réponse d’Anne-Laure Bonnel : «13 000 morts depuis 2014.» Avant de montrer des photos de corps, résultant, selon elle, des bombardements ukrainiens de ces derniers jours.
En 2020, elle disait «refuser qu’on l’appelle journaliste», depuis qu’elle s’était rendue dans le Donbass, car «extrêmement déçue par la profession» et par «honte de la médiatisation de ce conflit».
Il convient de rappeler, que la journaliste française n’a pas ménagé l’ONG Amnesty International lors d’un entretien avec Buzz on Web, en juin 2021, elle détaillait : «Amnesty International l’a radié de ses catalogues après l’avoir accompagné dans cinq salles de cinéma.»

 

 

 

 

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