Entre l’Europe et l’Afrique, les relations n’ont pas sorti du concept de la néocolonisation et du maître et son esclave comme le conforte l’accueil réservé aux africains fuyant les zones d’hostilités militaires en Ukraine.
Cet état de fait est accompagné en parallèle par une campagne politico-médiatique hostile menée des hommes politiques et médias Mainstream à l’égard des États africains dont un nombre important s’était abstenu lors du vote de l’Assemblée Générale de l’ONU, concernant le crise ukrainienne.De nombreux médias de la Mainstream qualifient le vote des États africains d’indiscipliné.
Les occidentaux à savoir Européens et Américains n’ont pas digéré que 27 pays du Continent n’apportent pas leur voix à l’Occident.L’ancienne ministre de la Défense allemande, devenue depuis 2019, présidente de la Commission, et girouette de Joe Biden,Ursula Von der Leyen,compte sérieusement « punir » les États qui se sont abstenus ou ont voté contre la résolution présentée à l’ONU.
La punition vient en premier lieu à travers la suspension des aides aux développements accordées à de nombreux États Africains. « Avec nous ou contre nous » , serait la devise de Ursula Von der Leyen, au grand soulagement et bonheur de Moussa Faki, président de la commission de l’Union Africaine qui envisage de remplacer les États Africains en matière d’attribution des aides européennes de développement. Une aubaine pour Moussa Faki, pour bien servir les intérêts sionistes et néocoloniaux. Pour rappel, le tchadien Moussa Faki était à l’origine de la décision d’adhésion de l’entité sioniste comme membre observateur au sein de l’organisation continentale. Une décision qui a failli imploser l’Union Africaine, entre deux camps , favorables comme le Maroc et la RDC, ancienne président en exercice de l’UA, et opposés comme l’Algérie, et ses alliés comme l’Afrique du Sud et qui réussirent à geler cette décision.
« Vous êtes avec nous ou contre nous » semble être la nouvelle devise de l’Union européenne et qui mets à nu les mensonges sur la Démocratie, le souverainisme et l’indépendance des États.
Et pour mieux expliquer l’attitude de l’Europe vis à vis de l’Afrique, on n’a qu’à s’interroger sur l’absence de condamnation de l’UE du comportement raciste exprimé contre les Africains qui voulaient fuir l’Ukraine. Au lieu d’une condamnation, Les Européens ont plutôt utilisé la politique du déni.
Et au passage, il est également important de rappeler que les décisions prises par les Occidentaux pour l’Afrique dans leur réunion ou leur Sommet ne prennent jamais en compte la voix des Africains. Quand leur Conseil de sécurité prend la décision d’envahir la Libye, il n’y a jamais eu aucune concertation avec les pays africains, surtout, les pays voisins de la Libye. Donc si l’OTAN se la joue cavalier seul, qu’elle le fasse jusqu’au bout, pourquoi ils auraient besoin de la voix des Africains concernant l’Ukraine alors qu’ils ne demandent jamais l’avis des Africains concernant le continent Africain ?
De plus, les annonces faites par les ambassades ukrainiennes dans certains pays d’Afrique, voulant recruter des Africains pour qu’ils servent évidemment de chair à canon, comme à l’époque des tirailleurs durant les deux guerres du monde, suscitent également des condamnations de la part des pays occidentaux, mais ce fut le silence complet.
L’ambassadeur français en Côte d’Ivoire Jean-Christophe Belliard, insulte ouvertement les Africains sur un plateau télé ivoirien, et Ursula Von der Leyen n’a pas condamné ces propos insultants, qui disait que si les Burkinabés, les Nigériens ou les Maliens descendent dans les rues pour exprimer leur sentiment anti-français, c’est parce qu’ils sont instrumentalisés par des puissances extérieures, et qu’avec un simple sandwich et un coca-cola, ils sont prêts à faire ce qu’on leur demande.
Ursula Von der Leyen devrait également s’impliquer et condamner davantage les nombreux Africains qui sont victimes d’esclavage en Libye. Bref, les condamnations vont dans les deux sens, pas seulement dans le sens des Occidentaux. Et tant que cela ne rentre pas dans les cases des Von der Leyen et Cie, ce n’est pas la peine de se tourner vers les Africains.
