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Limogeage de Lazhar, Boumzar, et Bensebane: Le mauvais profil pour la rationalisation des dépenses

Le président de la république Abdelmadjid Tebboune a insisté à maintes reprises sur la nécessité de rationaliser les dépenses publiques, comme mode approprié de gouvernance budgétaire en vue de contenir la crise financière que traverse le pays, depuis plusieurs années, dans le sillage de la chute vertigineuse des prix du pétrole.

Une situation financière qui s’est aggravée avec l’impact de la pandémie du Covid-19 et qui impose une austérité budgétaire en matière de dépenses, sachant que le montant de réserves de change ne cesse de baisser, suscitant des inquiétudes au sujet de la concrétisation des projets inscrits dans les différents programmes.
Ces indicateurs qui virent au rouge, sont-ils tenus au compte par nos responsables, chargés de certaines activités socioéconomiques ?

Au regard de ce qui se passe chez nous, et à l’opposé des instructions du Président Tebboune, il s’avère que nous, comme l’atteste les limogeages ces derniers jours du ministre de la Poste, des Télécommunications et des Nouvelles Technologies de l’Information, Brahim Boumzar, et le Directeur Général de la télévision algérienne (EPTV) Ahmed Bensebane, « accusés » d’avoir conclus des contrats préjudiciables à l’Algérie et au Trésor Public, à l’instar de l’ancien ministre des Transports Hani Lazhari.

Ainsi, le président Tebboune a été contraint de limoger trois responsables, en une durée ne dépassant pas les quatre mois. Est-ce un mauvais choix ou absence de maturité pour concrétiser la feuille du président, dans une conjoncture difficile nécessitant la rationalisation des dépenses publiques ?

Sans se verser dans un tableau noir, il est nécessaire de souligner, qu’une bonne partie des ministres du gouvernement Tebboune, sont loin de tenir la corde des réformes préconisées par le Président Tebboune, et ce n’est pas Lazhari, Boumzar ou Bensebane qui vont nous démentir.
Pour en revenir, au mauvais casting qui nous interpelle encore une fois sur le profil retenu pour le choix d’un ministre ou autre responsable d’une institution stratégique, il est nécessaire de relever selon certaines sources que le limogeage du ministre de la Poste, des Télécommunications et des Nouvelles Technologies de la Communication, Brahim Boumzar est lié aux équipements de MedCable (câble sous-marin)  réalisé en 2005.
Un ministre aux allures d’incompétences flagrantes qui frappe l’œil, comme l’indique sa violation de la réglementation de la Poste, lors de son passage à la Grande Poste d’Alger, ou il s’est donné le droit de remplir le formulaire d’un usager, une femme âgée venue aire un retrait.
Même cas de figure, pour l’ancien ministre des transports Hani Lazhar, qui s’offrira des équipements de restauration au profit de la compagnie publique aérienne Air Algérie, au moment où ses appareils sont cloués au sol, à cause de la pandémie du Covid-19 et la fermeture des frontières.
Idem pour le directeur général de la télévision Ahmed Bensebane, qui aurait conclu un contrat désavantageux à fort prix avec une boîte émiratie, au visage français voilé, dénommée » Sanoa Media » pour être chargée des volets de l’expertise judiciaire, la distribution de chaînes TV, la création d’offres TV et de conseil en stratégies média.

Des volets nécessitant une maîtrise de haut niveau pour n’importe quel responsable à la tête d’une institution publique comme la télévision publique

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