A la une, Contribution, Palestine, Sahara occidental

ANALYSE, DÉCRYPTAGE

Des créations coloniales au service des intérêts impérialistes 

Le père du sionisme "judaïque", Théodore Hertzel, concevait la création d'une entité sioniste faisant office de " poste avancé de la civilisation contre la barbarie, rempart de l'Europe face à l'Asie", et devant ainsi garantir les intérêts occidentaux dans la région, d'où le soutien inconditionnel de ces puissances coloniales.

Par Mil Boumaza

Le père du sionisme « judaïque », Théodore Hertzel, concevait la création d’une entité sioniste faisant office de  » poste avancé de la civilisation contre la barbarie, rempart de l’Europe face à l’Asie », et devant ainsi garantir les intérêts occidentaux dans la région, d’où le soutien inconditionnel de ces puissances coloniales.

Pour ce qui concerne le royaume de l’Ouest, voici un article d’époque ayant couvert l’accord « historique » de la Celle-Saint-Cloud entre la France et le Maroc et qui prévoyait l’accession du Makhzen au « statut d’État indépendant, uni à la France par les liens permanents d’une interdépendance librement consentie et définie. », soit en langage plus clair : au statut de vassal.

https://www.monde-diplomatique.fr/1956/04/WESTPHAL/21739

Le drapeau actuel du Maroc a été imposé au Maroc par le maréchal Lyauthey en 1915, car auparavant, il arborait l’étoile de David à 6 branches. Il fallait donc faire la distinction avec le drapeau de l’entité, dont la déclaration de Balfour allait constituer l’embryon deux années plus tard.

https://images.app.goo.gl/Bz6sMLTBLpL2PMmU7

Léo Morgan, compositeur de l’hymne national marocain, était un officier français durant le protectorat sur le royaume. Il a été « décrété » par Lyautey pour donner un semblant de légitimité au sultan de Marrakech et pour donner l’apparence d’un État comme les autres : https://www.eurekoi.org/musique-quand-leo-morgan-a-t-il-compose-lhymne-national-cherifien-du-maroc/

Récapitulons :

– Lyauthey a placé au pouvoir le sultan de son choix. Sa statue se dresse en bonne place à Casablanca en manière de reconnaissance et d’allégeance éternelles à leur illustre suzerain et donc à la France 

– Lyauthey a imposé le drapeau du Maroc 

– Lyauthey aura, selon toute probabilité, commandé la composition de l’hymne du Maroc,

– Lyauthey a accordé l’interdépendance du Maroc, ce qui, de facto, fait du Maroc un protectorat .

Par ailleurs, écoutons ce député français qui déclare à l’assemblée :  » Le Maroc constitue nos yeux et nos oreilles dans le continent« , et nous rajouterons ceux de l’entité également.

Et ce pseudo État, narco-royaume devant l’Éternel (1er exportateur mondial de canabis), fourbe par excellence et traître à toutes les causes, a le front de déclarer le pays du million et demi de chahids une création de la France ! 

Une colonisation sous couvert de « droit historique au retour » 

On ne peut s’empêcher de faire un parallèle avec la mal-nommée « marche verte », encadrée par l’armée marocaine, et les vagues de colons « juifs » déferlant en Palestine et s’accaparant les terres des Palestiniens au prétexte que celles-ci leur appartenaient dans un passé mythique.

On notera, au passage, le cynisme d’une telle appellation, qui voudrait nous faire accroire à une paisible promenade bucolique organisée pour découvrir la flore du Sahara Occidental.

« La marche sanglante » nous semble bien plus appropriée pour qualifier ce hold-up à main armée. Car Hassan 2 ne promettait rien moins qu’un bain de sang aux résistants Saharaouis. « We will eat them » retorquait-il au journaliste états-unien qui évoquait une possible réaction de ces derniers, se sentant soudain une audace et une hardiesse léonines face à une résistance aux faibles moyens, et qui plus est, ne s’attendait pas à cette agression.

D’ailleurs, les populations civiles sahraouies furent victimes, dans le silence absolu de la « communauté internationale », de véritables massacres et crimes contre l’humanité : empoisonnement des puits, bombardements au phosphore blanc (tiens donc ! la patte de l’entité), au napalm (décidément une tradition chez les colonisateurs) avec l’aide d’avions militaires français bien entendu, de l’aveu de l’ambassadeur de France au Maroc, Christophe Lecouturier.

En revanche, il se proposait d’offrir le thé aux éventuels soldats Espagnols qui se trouveraient sur les lieux. Diable ! Quelle témérité !

L’argument invoqué par le Makhzen est qu’il y aurait, dans un passé plus ou moins lointain, de supposés liens de subordination. On avance ainsi que certains chefs de tribus sahraouis  auraient prêté allégeance au sultan de Fès ou de Marrakech, peu importe. Cependant, la CIJ, au vu de la multitude de documents réunis autour de la question, a statué, formellement, qu’il n’y avait aucun lien de quelque ordre qui ce soit entre le Maroc et le Sahara Occidental, les peuples, la langue, etc étant totalement distincts.

https://www.icj-cij.org/fr/affaire/61

Soit. Admettons l’argument de la prétendue allégeance. Si on suit cette logique, alors, par exemple, le Pape serait en droit de revendiquer toute l’Europe puisque la plupart des Souverains du Moyen Âge lui avaient prêté allégeance.

Or, c’est précisément afin de prévenir tout conflit entre états, à l’instar de celui du Sahara Occidental, que l’OUA a inscrit en lettres d’or dans sa charte le principe d’intangibilité des frontières héritées du colonialisme, combien même celles-ci ont été établies de la manière la plus arbitraire qui soit.

Ainsi, ce slogan « le sahara dans son Maroc et le Maroc dans son sahara » (élevé en dogme par le makhzen au même titre que la sacro-sainte trinité des chrétiens et qu’il est formellement interdit de remettre en question sous peine d’excommunication, d’emprisonnement pour le cas d’espèce), est relégué au rang de slogan publicitaire creux par la position ferme et constante de l’UA. Il n’est pas sans rappeler le fumeux : « une terre sans peuple pour un peuple sans terre », slogans aussi convainquant pour les êtres raisonnables que :  » Dash lave plus blanc que blanc ».

Combien même, et au-delà de cette position de principe, le bon sens commande que l’on ne peut se prévaloir d’un prétendu lien historique quel qu’il soit pour coloniser une terre CONTRE LE CONSENTEMENT du peuple qui l’a TOUJOURS occupée. Et si ce territoire vous appartient, pourquoi l’envahir en expédiant des centaines de milliers de pauvres hères pour le coloniser ? Pourquoi leur faire miroiter une terre de lait et de miel (la terre promise) pour les convaincre de s’installer en Palestine…pardon, au Sahara Occidental ? La logique ne voudrait-elle pas que les populations qui y vivent demandassent tout simplement leur rattachement à leur « mère-patrie » si tel était le cas, et si, ce n’était rien moins qu’une colonisation à l’instar de l’alter ego sioniste ? N’est-ce pas là un cas d’épuration ethnique (un grand remplacement) presque réussi ?

Et si ce territoire vous appartient, pourquoi le partager avec des pays tiers ? Pourquoi avoir attendu que l’Espagne se retire pour lancer les hostilités, contrairement aux Saharouis qui n’ont jamais cessé de les combattre. Ce peuple supposé « faible » qui a combattu une coalition de plusieurs pays voulant dépecer puis s’accaparer son territoire (Mauritanie, France, Maroc), et qui leur a infligé de sévères défaites.

Enfin, autant de questions qui viennent à l’esprit de gens sensées et auxquels les apprentis colons marocains se dérobent par des faux-fuyants et de la mauvaise foi. Car nul n’est plus sourd que celui qui ne veut entendre, nul n’est plus aveugle que celui qui ne veut voir.

Que l’on se figure un instant le chaos qui régnerait alors sur terre s’il prenait l’envie d’un dirigeant de revendiquer un territoire au prétexte qu’il y aurait eu, à une certaine époque, une quelconque relation (de subordination ou que sais-je encore) avec les habitants ou plutôt avec les chefs de ce territoire, les populations étant en effet rarement consultées en la matière.

Des garanties et un soutien inconditionnel de l’impérialisme 

Des sources proches du dossier révèlent qu’Hassan 2 n’était pas particulièrement favorable à cette annexion. Aussi la France entreprit-elle de l’apaiser et l’assurer de la participation de la Mauritanie et de son soutien militaire et diplomatique, étant membre du Conseil de Sécurité et disposant du droit de véto.

Par ailleurs, vous aurez certainement constaté que dans sa colonisation du Sahara Occidental (de même que l’entité), le Maroc a toujours eu besoin d’un appui militaire de ses sponsors,  sans lequel il n’aurait pas été en mesure de perpétrer ce hold-up à main armée : la France hier et l’entité aujourd’hui.

Du reste, nul n’ignore que tout pays qui en envahirait un autre sans l’aval des grandes puissances s’exposerait à des sanctions. On se souviendra de l’épisode Koweïtien de Sadam Hussein et la coalition mondiale qui s’est abattue sur son pays telle une meute de hyènes, bien que, contrairement au cas sahraoui,  historiquement, le Koweït faisait partie de l’Irak.

Une politique d’expansion territoriale : Le « grand Maroc » et le  » grand Israël », khawa khawa.

Le Royaume chérifien et l’entité sioniste sont sans doute les seuls pays au monde dont la constitution ne définit pas les frontières, « institutionnalisant » pour ainsi dire leurs velléités expansionistes. Tout le monde aura aperçu la carte arborée par le Makhzen et affichant ses prétentions territoriales sur le nord du Mali et « de Tanger au fleuve Sénégal », faisant écho à son jumeau sioniste « du Nil à l’Euphrate »

D’autres similitudes troublantes

– Les murs de la honte érigés en Palestine et au Sahara Occidental, et conçus par… les ingénieurs de Tsahal.

-Les drapeaux palestiniens et saharaouis sont très similaires.

– Le lobbying ultra actif des diverses officines de l’entité sioniste et du makhzen auprès de différentes institutions et de pays tiers, et dont les scandales ont éclaboussé des officiels occidentaux, jusqu’au parlement européen (Pegasus, Marocgate).

– Le soutien indéfectible de puissances étrangères rejetant les résolutions de l’ONU pour violation des droits de l’homme. On se souviendra de l’assassinat de centaines de migrants devant la communauté internationale, des cas de torture rapportés, de viols, etc, sans qu’il y eut, à ce jour, l’ombre d’une sanction. Quel battage, quel matraquage médiatique c’eût l’Algérie !

Que disent l’Histoire et le Droit sur ces territoires « contestés » ?

En ce qui concerne les sources historiques pour le cas du Sahara Occidental, appelons à la barre un témoin direct et de premier plan, pour ne pas dire de premier choix, à la «probité» au-dessus de tout soupçon, et que même les makhzenistes les plus entêtés, les plus enragés et les plus aveugles ne sauraient ou ne devraient ignorer ni contester :

Laissons donc la voix à leur émir el mouhminins, son Altesse sérénissime Mohamed III ben Abdallah, sultan des royaumes de Fès et de Marrakech :

« … ces arabes  (les Sahraouis) n’ont pas de lieu sûr ; ils changent de lieu quand ils veulent. Jamais, ils n’ont été assujettis, ni subordonnés à aucun gouvernement. C’est la raison pour laquelle ce n’est pas normal que je donne mon consentement, étant donné qu’il peut être préjudiciable aux habitants des îles Canaries… La côte, depuis Santa Cruz  (Cap Ghir) vers le sud n’étant pas de ma juridiction, je ne peux pas la franchir, ni être responsable de ce qui peut y arriver… »

En réponse aux préoccupations du roi d’Espagne, Charles III quant à la sécurité des pêcheurs espagnols au large du Sahara Occidental, le sultan de Fès et de Marrakech affirmait donc sans équivoque, dans cette lettre datée du 28 mai 1767 (de laquelle est tiré le passage ci-dessus), que les territoires correspondants au Sahara Occidental actuel n’étaient pas sous son autorité et par conséquent ne faisaient pas partie de son royaume.

A l’adresse des plus béotiens parmi nos voisins, nous leur en faisons ici la traduction libre, en langage simple et clair :

– Charles III d’Espagne : «Il y a un territoire poissonneux au sud de votre royaume qui m’intéresse et que je voudrais annexer à ma couronne. Est-ce là entreprise possible sans que cela soulève un conflit entre nos 2 royaumes et les puissances qui vous soutiennent ?»

– Mohamed III : « Mais, cher ami, ce territoire ne m’appartient nullement. Aussi sa Majesté peut-elle en user selon son bon plaisir».

Pour revenir au témoignage de Sa Sérénissime, ce document (ou plus précisément cette pièce à conviction) est consigné en annexe 33B, page 266 des mémoires et plaidoiries de la Cour Internationale de Justice relatifs au problème du Sahara Occidental (voir également en annexe 33A la lettre du même roi au même destinataire) :

https://www.google.com/url?sa=t&source=web&rct=j&url=https://www.icj-cij.org/public/files/case-related/61/9472.pdf&ved=2ahUKEwjAh-Hw04D4AhV3gM4BHfNYDnAQFnoECAcQAQ&usg=AOvVaw3S1D4aS7VvIwB3CehhS8Lo

Quant à cette fiction du « grand Maroc », elle est le produit d’une supercherie ou plutôt d’une usurpation de l’histoire de la région par le Makhzen. En effet, l’empire almoravide, fondé par des tribus mauritaniennes, sans doute même sahraouies, est devenu subitement par une contorsion, une falsification, une inversion de l’histoire … marocain ! Et voilà qui fait la farce !

Pour ce qui est de cette prétendue «allégeance» de chefs Sahraouis, seul un royaume féodal peut invoquer un droit issu du Moyen-âge régissant les sociétés médiévales et le déclarer, sans se troubler, argument valable pour une solution «crédible», le fumeux plan d’autonomie, concocté par Paris, de l’aveu de l’ambassadeur de France au Maroc, devenu subitement bien bavard (nous n’allons pas nous en plaindre).

Pourtant un tel anachronisme n’a semble-t-il aucunement interpellé et encore moins choqué des nations, des juridictions de droit moderne, dites humanistes et basées sur le droit des peuples et des individus.

Considérons maintenant le cas palestinien.

Au commencement Abraham naquit à Ur (ville irakienne à 15 km de Baghdad) et, selon la tradition biblique, était soit d’origine araméene (correspondant à l’actuelle Syrie), soit chaldéenne (Irak actuel). Au commencement donc, Abraham n’était pas hébreux, mais «arabe» pourrait-on dire.

Du reste, l’origine du peuple hébreu demeure problématique pour les chercheurs, car celui-ci n’est mentionné dans aucun document archéologique, notamment égyptien. Les sources égyptiennes constituent en effet, pour les archéologues, le principal matériau de recherches et de reconstitution historique concernant cette période, car les Égyptiens du temps des pharaons, jaloux de leur grandeur, consignaient tous les événements, leurs transactions, relations diplomatiques, etc, se déroulant dans les territoires sous leur domination et les royaumes limitrophes.

Selon le récit biblique, Abraham, après qu’il en reçut l’ordre de Dieu, quitta sa ville natale Ur pour se rendre en Palestine, que l’on nommait par ailleurs pays de Canaan :

Genèse, chapitre 12, verset 6 et 7 : «Abraham passa au travers du pays jusqu’au lieu appelé Sichem, et jusqu’à la vallée illustre. Les Chananéens occupaient alors ce pays-là. Or le Seigneur apparut à Abram, et lui dit « Je donnerai ce pays à votre postérité». Abram dressa en ce lieu-là un autel au Seigneur, qui lui était apparu

Abraham fit ensuite alliance avec Abimélech, roi des Philistins. Après quoi :

Genèse, chapitre 21, verset 33 et 34 : «Abimélech s’en alla ensuite avec Phicol, général de son armée ; et ils retournèrent dans la Palestine. Mais Abraham planta un bois à Bersabée, et il invoqua en ce lieu-là le nom du Seigneur le Dieu éternel. Et il demeura longtemps au pays des Philistins

Ainsi, suivant la narration biblique, la Palestine et son voisinage étaient peuplées de Cananéens et de Philistins avant l’arrivée d’Abraham avec sa famille.

Or les Cananéens ne sont autres que les descendants des Phéniciens, aussi peut-on les considérer comme les ancêtres des Arabes vivant actuellement dans la région.

Les Philistins, également aïeux des Arabes locaux, représentaient, visiblement quant à eux, les principaux adversaires et obstacles à la mainmise de ces nouveaux colons sur le territoire. En outre, ils ont cela de particulier que, contrairement aux autres peuples ayant vécu à la même période, ils ont conservé leur nom à ce jour.

Les occidentaux se sont efforcés d’en occulter toute trace en transmutant le son «f» en «p» ; cependant, pour les populations de culture sémitique la supercherie ne saurait prendre, car pour ces dernières, «Palestine» s’est toujours prononcé «Philistine». Preuve linguistique, s’il en est, que les Philistins ont, depuis la nuit des temps, occupé cette terre (Liban compris, Jordanie, etc), mais qui correspondait, selon les sources bibliques, aux territoires de … Gaza.

Par ailleurs la présence des Philistins est attestée, dès la plus hautes antiquité, par les découvertes archéologiques, notamment des bas-reliefs égyptiens où l’on raconte que leur puissance aurait même menacé le pouvoir de Mérenptah et de Ramsès III. Les poteries philistines démontrent le raffinement de leur art, très prisée des Égyptiens, comme l’en atteste un grand nombre découvertes au pays des pharaons.

En revanche, la présence d’un peuple hébreu n’est mentionnée nulle part dans la considérable somme de documents archéologiques disponibles à ce jour. Ce qui pose problème quant à leur existence historique. A telle enseigne que des auteurs (que nous avons délibérément choisis dans la communauté juive dans un souci d’impartialité) tels Shlomo Sand, dans son ouvrage, «Comment le Peuple Juif fut inventé», ou encore Arthur Koestler dans «La Treizième Tribu» en sont venus à la conclusion que le «peuple juif» est une pure et simple fabrication. Nous recommanderons également, au passage, l’excellent ouvrage d’Israël Finkelstein, «La Bible Dévoilée».

Quant à Eran Elhaik, généticien et bioinformaticien, les résultats de son étude pour le Genographic project, publiée dans la revue Genome Biology and Evolution, ces derniers sont sans appel : plus de 90% de la population juive de Palestine sont d’origine Khazare, un empire qui s’étendait sur les territoires actuels du Khazakhstan (Khazarstan ?) Géorgie, Ukraine, Arménie, etc, et dont les populations se seraient converties au judaïsme entre les 8ème et 9ème siècle. Aussi, le prétendu retour à la terre promise est-il irrémédiablement démystifié et démonté par des auteurs et chercheurs israéliens.

Ainsi la création d’Israël ne repose-t-elle sur aucune justification historique, ethnique ou génétique, ni même religieuse, car, de ce point de vue, elle ne doit avoir lieu qu’après que Dieu ait envoyé le messie et que celui-ci remplisse certaines conditions.

Or sauf à considérer Théodore Hertzel ou encore Ben Gourion comme le messie tant attendu des écritures, il ne nous semble pas que ce dernier ait manifesté sa présence ni avant, ni pendant 1948, date de la création de l’Etat d’Israël, aussi celle-ci s’est-elle faite contre l’ordre et la volonté de Dieu, et encourront-ils Sa colère.

Comment peut-on soutenir des législations iniques et des gouvernements criminels si l’on n’est soi-même un État colonial criminel, dont le Makhzen et l’entité représentent encore aujourd’hui les derniers vestiges ? Anachronisme incongru.

Ainsi à moins de les occulter ou de leur faire subir d’immorales contorsions, aucune justification ne saurait résister au bon sens, à la raison, à la logique, au droit, à la justice et … aux faits. Malheureusement cette logique, rassurante car semblant offrir la promesse de vivre dans un monde peuplé d’humains raisonnables et régi par des lois justes, cette logique est bannie, combattue dans ce monde de chaos dirigé par des fous. 

L’acharnement du Makhzen à vouloir désespérément impliquer l’Algérie en tant que partie prenante dans le conflit, chose totalement incompréhensible pour nos compatriotes, s’explique par le calcul simpliste (comme l’est l’esprit des stratèges du palais) de ne point discuter directement avec les Sahraouis, prétendant ainsi nier leur existence.

Or ceux-ci affirment chaque jour leur existence comme l’en attestent leurs multiples victoires juridiques, politiques, diplomatiques et même militaires. D’aucuns pays voyant leur triomphe inéluctable, comme le sont toutes les causes justes, établissent d’ores et déjà des traités et des accords avec les autorités sahraouies, prenant ainsi une certaine longueur d’avance dans cette partie stratégique du monde.

Quant à l’Algérie, sa position est claire et son action est transparente depuis le début des hostilités lancées par le Maroc en 1975 : elle est, comme pour la Palestine, du côté d’un peuple opprimé à qui l’on nie les droits, la justice, l’histoire, la liberté, en un mot l’existence.

Le roi Hassan II avait bien tenté de s’assurer l’alliance ou la complaisance de l’Algérie en lui proposant de partager le territoire du Sahara Occidental, et également la Mauritanie, dont il ne reconnut l’indépendance qu’en 1969. Mais une telle proposition ne pouvait paraître qu’odieuse à un pays révolutionnaire, qui avait lutté et payé le prix fort pour se libérer du joug du colonialisme. Aussi le pays du million et demi de héros révolutionnaires renvoya-t-il ce marché de scélérat à la place qui lui convient : dans la poubelle de l’histoire.

Que les makhzenistes ouvrent bien grand leurs esgourdes : l’Algérie n’a aucune prétention territoriale au Sahara Occidental pas plus qu’elle en a en Palestine. Comprenez que nous n’avons ni le même logiciel ni la même ADN. 

Aussi, chose qu’aucun makhzeniste ne pourra comprendre : il n’y a absolument rien de comparable entre notre sublime région de Kabylie et le Sahara Occidental, car d’une part notre belle région ainsi que toutes les autres wilayas se sont prononcées pour l’indépendance d’une Algérie une et indivisible et d’autre part, et c’est là encore une différence fondamentale, toutes les régions du pays ont combattu le colonialisme français avec un héroïsme, une solidarité, une fraternité, dont l’Histoire témoigne, des troupes oranaises combattant en Kabylie, des Kabyles combattant en Oranie, des citoyens de Béchar, Tindouf luttant côte à côte avec leurs frères d’Annaba, El Tarf, des Algerois combattants à Tamanrasset, Ouargla, Timimoun, Chlef,etc, etc.

Du nord au sud, d’est en ouest, les fils et filles de toute l’Algérie ont mêlé leur noble sang et donné leur vie pour la libération de tout leur pays sans en céder la moindre parcelle, dans une guerre impitoyable que nous a livré la puissance coloniale, une guerre que l’on a porté jusque sur son sol. 

Et pour rafraîchir la mémoire de ces indécrottables 3ayachas, au lendemain de notre indépendance après 8 ans de guerre avec la 4ème puissance mondiale, le roi scélérat Hassan II a cru opportun de nous attaquer par surprise, nous pensant à bout de force. Le roitelet a dû vite déchanter lorsqu’il vit déferler des combattants de tout le pays, dont des contingents de Kabylie, qui lui infligèrent une défaite cinglante, pénètrèrent le territoire marocain de plusieurs kilomètres et y plantèrent notre majestueux drapeau. Ils n’en sortirent que lorsque le roi-grenouille qui se voyait plus gros qu’un boeuf se mit à pleurer, littéralement, à l’ONU et a demandé aux pays amis de l’Algérie de la convaincre de se retirer.

Cette épopée, tout Algérien en est fier et la porte jalousement comme un legs sacré. Certes, nous le reconnaissons, nous autres Algériens avons nos défauts, Kabyles, Chaouis, Mzabis, Targuis, Constantinois, etc, etc, nous avons la tête dure. Mais lorsqu’il s’agit de la souveraineté, de l’intégrité de notre pays, le sang révolutionnaire hérité de nos glorieux héros, se met à bouillir. Et alors tout ennemi, quel qu’il soit,  l’apprendra à ses dépends : à jouer avec le feu on se brûle.

Partager cet article sur :

publicité

Dessin de la semaine

Articles similaires