La politique, c’est l’amour de la patrie et rien de plus 🇩🇿

December 8, 2025

A la une, Mondactu, monde, Sahara occidental

ACTUALITES

Des organisations internationales signent une déclaration en faveur de la décolonisation du Sahara occidental

Des organisations internationales ont appelé, dans une déclaration conjointe, à la décolonisation du Sahara occidental, invitant l'Organisation des Nations unies et l'Union européenne (UE) à assumer leurs responsabilités concernant la question sahraouie.

Des organisations internationales ont appelé, dans une déclaration conjointe, à la décolonisation du Sahara occidental, invitant l’Organisation des Nations unies et l’Union européenne (UE) à assumer leurs responsabilités concernant la question sahraouie.

“Nous, organisations soussignées, appelons à l’achèvement urgent de la décolonisation du Sahara occidental”, ont affirmé les signataires de la déclaration diffusée sur la plateforme internet de l’Organisation mondiale de lutte contre la torture (OMCT).

Les organisations ont dénoncé “les violations graves et systématiques des droits humains” commises par les autorités d’occupation à l’encontre des civils sahraouis, évoquant des “exécutions extrajudiciaires, des disparitions forcées, la torture, des arrestations et procès politiques, des déplacements forcés, la manipulation démographique et une répression systématique”.

Elles ont également condamné “la censure, le harcèlement et les violences contre les défenseurs des droits humains, notamment le Collectif des défenseurs sahraouis des droits humains au Sahara occidental (CODESA)”. Les signataires ont attiré l’attention sur les “déplacements forcés et la fragmentation sociale” subis par le peuple sahraoui.

Elles ont évoqué aussi le pillage des ressources naturelles du peuple sahraoui par l’occupant marocain avec la “complicité” de certains pays occidentaux.

Le texte pointe une “exploitation intensive des phosphates, des ressources halieutiques et agricoles, en violation flagrante du droit international humanitaire”, déplorant “la participation continue des institutions et des Etats membres de l’UE à des accords commerciaux illégaux, malgré les arrêts répétés de la Cour de justice de l’Union européenne”.

Le texte souligne, en outre, que “la participation à ces pratiques constitue une complicité de crime d’occupation”. “Cinquante ans se sont écoulés depuis l’occupation militaire du Sahara occidental par le Maroc, et le peuple sahraoui reste privé de son droit inaliénable à l’autodétermination, en violation flagrante du droit international humanitaire et de nombreuses résolutions des Nations unies, ainsi que des avis de la Cour internationale de Justice, de la Cour européenne de Justice et de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples, sans oublier l’avis consultatif de 2002 du Conseiller juridique du Secrétaire général des Nations unies et l’avis consultatif de 2015 de l’Union africaine sur l’exploitation des ressources naturelles du Sahara occidental”, relève la Déclaration.

“Malgré la répression systématique, la lutte du peuple sahraoui pour son droit inaliénable à l’autodétermination reste inébranlable”, constatent les signataires. “Les mouvements de solidarité mondiaux continuent de renforcer la revendication sahraouie de liberté, de justice et de démocratie”, notent-ils.

A cet égard, ils appellent les Nations unies à “renforcer son rôle dans la protection des droits humains au Sahara occidental en créant un bureau indépendant (…) chargé de surveiller la situation des droits humains et de fournir des rapports réguliers au Conseil de sécurité et à l’Assemblée générale”.

Ils l’exhortent également à “exercer une pression effective sur le Maroc pour qu’il mette fin à l’occupation” et à faire en sorte que le Front Polisario soit reconnu comme le représentant du peuple sahraoui dans toutes les négociations concernant l’avenir du Sahara occidental.

Par ailleurs, les signataires appellent l’UE et ses Etats membres à “assurer le respect du droit international humanitaire en soutenant une solution démocratique fondée sur un référendum d’autodétermination, comme le prévoient l’accord de cessez-le-feu de 1991 et les résolutions internationales”.

Ils l’encouragent à “rejeter les revendications de souveraineté du Maroc ou toute tentative unilatérale d’imposer la division ou le prétendu +plan d’autonomie+, qui constituent des violations du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination”.

L’UE est également invitée à “mettre pleinement en œuvre les arrêts de la Cour européenne de justice en mettant fin à toute activité économique exploitant les ressources du Sahara occidental occupé et en exigeant des gouvernements et entreprises européens qu’ils s’y conforment”.

Les signataires de la déclaration l’appellent aussi à “condamner les violations continues des droits humains, à faire pression pour la libération des prisonniers politiques sahraouis, notamment du groupe de Gdeim Izik, et enquêter sur les auteurs des attaques de drones ciblant des civils et les traduire en justice”.

Un appel est également lancé à l’adresse de l’Union africaine pour qu’elle fasse, elle aussi, pression sur le Maroc en vue de mettre fin à son occupation des territoires sahraouis.

Partager cet article sur :

ANEP : 2500021

Articles similaires