Par Charaf El-Yassar
C’est avec stupéfaction que j’ai appris que le peuple algérien dans le journal « Le Monde » à travers les institutions dont il s’est doté, avait eu l’outrecuidance d’oublier d’accorder un visa à l’écrivaine intimiste et psychologisante : Annie Erneaux, pour le salon du livre d’Alger.
Cette « grande amie de l’Algérie » ne s’est jamais impliquée politiquement sur la question de la guerre d’Algérie (sauf peut-être lorsque la commission Stora s’est vue octroyer un budget, ou quand le Hirak-Business faisait recette sur les chaines étatiques françaises comme France 24 et TV5 Monde, et autre Think tank financé par les armées de l’OTAN). Mais ne nous arrêtons pas à cela, comme d’habitude, les luttes : il y a ceux qui les vivent, et ceux qui en vivent.
Comme tous les gauchistes de la petite bourgeoisie, elle doit confondre illégalisme et acte révolutionnaire ; pour elle, la lutte sociale revient à dire : « non à papa », quand il l’envoie dormir tôt parce qu’il y a examen demain ! C’est vrai quoi, on n’est pas mieux là, à élever des chèvres et à fumer des herbes de Provence, quoi !
Donc, cette véritable Rosa Luxembourg du Mardi-Gras, serait victime, dans cette affaire de censure dûe à un grand acte héroïque : ……avoir signé une pétition – les petits-bourgeois appellent cela une tribune, ça fait plus classieux – au côté de vieux canassons sur le retour, et de leurs jeunes groupies en quête de notoriété pour pas cher ! Leur seul point commun est d’être des intellectuelles organiques d’une bourgeoisie très très moyenne, dont le seul point commun est d’être liées à la 4ème internationale Lambertiste, soit à la vieille bureaucratie trotskyste des maisons d’éditions et des sciences humaines universitaires, en solde auprès des Think tank… Sans oublier les pseudos-artistes et journalistes, mercenaires pour pas très cher !!
Evidemment, le fait qu’elle n’ait pas obtenu son visa n’est peut-être pas dû au fait que tout Etat est souverain à accorder un visa à qui il le souhaite, sans avoir à s’en justifier. Les citoyens algériens en font l’amère expérience chaque jour, et à grand frais…
Aussi, je tenais à vous rassurer chère Madame : à mon avis, vous n’êtes absolument pas victime d’une injustice ni d’une quelconque censure ; c’est juste que du point de vue des 44 Millions d’Algériens et de leurs préoccupations intellectuelles, culturelles et humaines, votre œuvre nombriliste et franchouillarde ne présente aucune espèce d’intérêt, et est considérée comme les atermoiements nombrilistes, d’une gamine qui pleurniche parce qu’elle a été privée de dessert quand elle était petite.
Vous comprenez, les Algériens sont un peuple de grandes idées, de grands engagements, de pensées et d’âmes en quête de sens. Pour nous, quand on pense grand intellectuel francophone, on pense à Jean-Paul SARTRE, Frantz FANON, Pierre BOURDIEU, Louis ALTHUSSER, Jacques DERRIDA, Alain BADIOU, Michel FOUCAULT, Jacques RANCIERE, Etienne BALIBAR, Giselle HALIMI ….ou encore à Gilles DELEUZE ! Le même DELEUZE qui, au passage, affirme : « Quand on écrit, on ne mène pas une petite affaire privée : c’est vraiment les communs et l’abomination de la médiocrité littéraire! » Je vous conseille vivement à ce titre cette interview de DELLEUZE :
HYPERLINK « https://www.youtube.com/watch?v=E5k6hUDqKgU&t=62s » https://www.youtube.com/watch?v=E5k6hUDqKgU&t=62s
« L comme littérature », qui se rapproche assez bien de l’idée que les Algériens ont de la philosophie et de la littérature, bien loin de la vision ROMERIENNE et dépressive de la petite bourgeoisie provinciale et arriviste, de Bretagne ou d’ailleurs, bourgeoisie au ventre repus qui se triture le nombril.
Il est clair qu’avec DELEUZE, nous sommes bien loin de vos brillantes citations du genre :
« Je n’avais jamais été l’objet de la part d’un amant d’autant de ferveur. Avec mon mari autrefois, je me sentais une fille du peuple ; avec lui, cette fois, j’étais une bourge ». Je vous avouerai que le peuple algérien n’en a à peu près rien à carrer ! Ou encore dans votre fameux discours à l’Académie suédoise, où vous constatez que « venger sa race HYPERLINK « https://fr.wikipedia.org/wiki/Annie_Ernaux#cite_note-45 » 44, HYPERLINK « https://fr.wikipedia.org/wiki/Annie_Ernaux#cite_note-46″ 45 et venger son sexe ne feraient qu’un dorénavant » ! Pas très lutte sociale ni de classe tout cela……ça fait même un petit peu penser à la rhétorique du camps d’en face.
Au moins, vous avez eu l’honnêteté de créer ce néologisme : « auto-socio-biographie », afin de décrire votre œuvre ! On pourrait appeler cela, plus communément, de « l’onanisme » intellectuel, parfaitement illustré par cette déclaration-fleuve et stagnante :
« Je me considère très peu comme un être singulier, au sens d’absolument singulier, mais comme une somme d’expériences, de déterminations aussi, sociales, historiques, sexuelles, de langages, et continuellement en dialogue avec le monde (passé et présent), le tout formant, oui, forcément, une subjectivité unique. Mais je me sers de ma subjectivité pour retrouver, dévoiler les mécanismes ou des phénomènes plus généraux, collectifs HYPERLINK « https://fr.wikipedia.org/wiki/Annie_Ernaux#cite_note-57″ 56. » On n’est pas votre psy !
Déclaration qui explique mieux ce qui vous lie à notre bourgeoisie très-très moyenne, « françologue » et « démoKraDe » : un amour impénitent du bavardage, qui vous amène à confondre sociologie, ragots et calomnies. Et qui, comme tous nos « bobos » qui se prennent pour Che Guevara, en vivent : de salaire et de contrat public ! Et bien sûr, voir le monde et la société uniquement à travers le trou de la serrure de son âme pusillanime, et de sa vie sans relief de paumé du petit matin, comme dirait Jacques BREL ! Ou de tartarin de Tarascon de bistrot et de France 24 !
Alors NON, chère Madame ! Vous n’êtes absolument pas victime de censure, ou de je ne sais quel complot, comme le prétendent vos amis du Hirak-Business, comme ils le font à chaque fois au demeurant, dès qu’ils échouent par médiocrité, ou qu’ils se font choper la main dans le sac, en train de trafiquer, imputant leur médiocrité et leur déconnexion des réalités sociales à je ne sais quel complot aussi abscons que farfelu !
NON ! C’est juste que nous sommes souverains, que la foire du livre d’Alger est une manifestation publique, financée par deniers publics, et que votre soi-disant œuvre à la Jacques Dutronc – « 500 Millions de chinois, et moi et moi et moi » – ne suscite aucun intérêt en Algérie, ou pour vous le dire dans une langue que vous comprendrez peut-être : « NON BUANA ! NOUS BIEN COMPRENDRE FRANÇAIS ! ET NOUS PAS INTERESSES PAR RAGOTS »
La prochaine fois que vous demanderez un visa à la République démocratique et populaire algérienne, dites simplement la vérité : Que vous venez raconter des ragots et des calomnies avec vos amis entrepreneurs en genre et en race dans les bars bobos d’Alger-centre. Que vous venez profiter du taux de change favorable et leur payer des verres, pendant qu’ils vous feront le coup de :
Maitre corbeau sur son arbre perché;et pour avoir tout le loisir d’exprimer votre ramage, et lâcher votre fromage, vous raconterez vos ragots et échangerez vos petites expériences intimistes !
Vos amis ont une longue expérience en la matière, du journaliste raté à l’artiste radié du statut d’intermittent, fuyant son redressement fiscal ou social en France ; ils ont dû vous le raconter : Alger-centre est la meilleure destination pour vivre comme un escroc, et se faire passer pour le Che !
J’ai de bonnes adresses au cas où, entre l’Aéro-habitat et l’Institut français ! Essayez d’y être autour du 14 juillet, il fait beau alors, et l’Ambassade de France organise la journée porte ouverte du recrutement : une vraie réunion de famille !
Soyez juste honnête sur vos réelles motivations ! Et cette fois, c’est sûr que vous aurez un visa, le peuple algérien est très charitable.
P.S : Nous venons d’apprendre que contrairement à ce que dit l’article mensonger publié dans le monde par Karim Amrouche, le Visa de Madame Annie Erneaux n’a absolument pas été refusé, mais que le traitement de sa demande est en cours; en effet, elle a demandé son visa hors délai, soit 48 Heures avant le début du salon, alors qu’il faut au minimum une semaine à dix jours selon la loi; mais le consulat faisait de son mieux pour accélérer l’étude de son dossier, tout en respectant l’égalité de traitement devant la loi, par égard aux autres demandeurs de visa.
Encore une fois, le journal « le Monde »se ridiculise sur le sujet de l’Algérie en ouvrant ses colonnes à de pseudos journalistes porte-voix, sans déontologie ni professionnalisme, au lieu de s’en référer à leurs fameuses « sources bien informées » et « proches du dossier »; un simple coup de fil de l’intéressé au secrétariat des visas du consulat algérien en France aurait pu lui éviter de se ridiculiser en criant au loup.
Mais évidemment, demander à ces chantres de la démocratie et de l’Etat de Droit, de respecter les procédures et les délais, par principe de justice et d’égalité, ce serait trop leur demander !
Tout cela nous donne une idée assez précise sur le genre de démocratie, d’Etat de droit et de phases de transition qu’eux et leurs petits amis de l’OTAN nous préparaient ! Où nous serions tous égaux ? Mais eux et leurs potes seraient bien sur plus égaux que les autres !
Au moins, cette histoire illustre encore une fois comment à partir d’une banale histoire de procédures et de délais, ces êtres supérieurs s’en jugent dispensés par rapport aux autres ! Ils nous ont construit toute une histoire de complots à dormir debout, en criant au loup et insultant notre pays, notre peuple et nos institutions, juste parce qu’ils sont incapables de se comporter comme leurs semblables.
Donc, merci Karim Amrouche d’avoir, par votre attitude, confirmé ce que je décris dans mon article des commerciaux du Hirak-Business.
Conseil à Madame Annie Erneaux ! S’il vous plait, ayez la dignité de ne pas venir au salon, même si vous obtenez votre visa : on ne rentre pas chez les gens par « quasi-infraction » avec l’aide de ces calomniateurs !
