Par Houria Mohamed El-Abassi

Ma lecture de ce titre sans entrer dans les méandres mystiques de son sens, je comprendrai que les deux adversaires politiques en Espagne, le PSOE et du PP sont liés, à croire à cette assertion, par un même sort, celui qui les lie au Maroc par une sorte de destin.

Marokedbo a tout dit sans le dire franchement. Et, c’est en cela que la propagande makhzénienne excelle, sauf que cette fois-ci, elle déraille grave !

Marokedbo suggère que le premier ministre sortant, Pedro Sanchez ou son probable successeur, Alberto Nunez Feijoo, sont les deux revers de la même Espagne, liés au Maroc de manière indélébile comme si tous deux sont « addictifs » des méthodes de gouvernance et de chantage érigées en mode diplomatique du Makhzen. 

L’addiction dans le cas d’espèce peut varier d’un enregistrement  téléphonique ou autre, à de simples séances de massage jusqu’à l’outrance de la pédophilie, en passant par la drogue, le « gambling » et que sais-je encore, de ce qui peut advenir dans le royaume des miracles et de la manipulation ! 

Mais, une mise en garde est de mise, ce titre de « Marokedbo » recèle en lui-même, un piège, celui de vouloir éclabousser, dès à présent, M. Alberto Nunez Feijoo, avant même qu’il ne soit un interlocuteur officiel.

Sachant que son « Pedrito », est en voie de disparition, la propagande makhzénienne anticipe, d’ores et déjà, pour souiller le futur probable chef du gouvernement espagnol en tentant de  le piéger dans ses filets de la médisance et de l’invective.

Dans une sorte de précampagne à moins de deux mois de l’élection législative anticipée dans ce pays, le Maroc est déjà à pieds d’œuvre pour s’y immiscer et pour cause, la perte d’un allié, le « Pedriti », cette fois-ci, en qui le Makhzen a placé tous ses espoirs sans que rien ne soit soluble. 

L’Espagne tient, mordicus, à ses enclaves, Ceuta et Melilla, et le porte parole de la commission européenne, vient de confirmer la position de l’union européenne en assénant que les enclaves sont les frontières de l’Europe, tout en reléguant le Maroc en simple gardien des flux migratoires..

Que reste-t-il au Makhzen que de se fourguer, avant l’heure, dans une précampagne électorale espagnole, pour mettre son grain et enrayer la démocratie espagnole comme il l’a fait pour dévoyer la gouvernance du gouvernement de ce pays et provoquer une crise algéro-espagnole autour de la responsabilité historique et politique de Madrid sur le conflit du Sahara Occidental.