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Monsieur Xavier Driencourt: la France est restée 132 ans sans faire de visa

La France coloniale est restée en Algérie 132 ans, sans avoir bénéficié d’un visa, ou être invitée, et aujourd’hui, des voix liées aux nostalgiques de l’Algérie française s’attaquent à l’Algérie souveraine, à ses institutions et à sa communauté établie en France, qu’on accuse de tous les maux.
Parmi ces voix, le récidiviste et sulfureux agent de la DGSE et ancien ambassadeur de France à Alger de 2008 à 2012 et de 2017 à 2020, et qui vient de plaider l’abrogation des accords d’Evian et l’accord sur  l’immigration signé le 27 décembre 1968.

La ènième sortie de Xavier Driencourt qui symbolise l’hostilité et le mépris de l’Etat français à l’égard de l’Algérie, n’a rien de fortuit puisqu’elle survient en plein débat sur un nouveau projet de loi sur l’immigration, que préparent le locataire de l’Elysée et son ministre de l’Intérieur Gérard Darmanin. Un projet de loi qui divisera encore les franges de la société française, tout en la détournant de la loi sur la réforme des retraites, adoptée via la formule dictatoriale 49.3.

«L’Algérie pourrait rompre les relations diplomatiques si la France dénonçait l’accord de 1968, […] ce serait une crise majeure», prédit-il, en exhortant Paris à «braver cela afin d’établir un rapport de force qui permette, lorsque les choses se calmeront, de redéfinir notre relation avec l’Algérie […] notamment sur la question migratoire, qui est l’un des aspects importants de notre relation.» «Il faut être lucide : il n’existe pas de manière apaisée d’atteindre cet objectif», s’acharne l’agent de la DGSE et ancien ambassadeur de France à Alger.

«Aujourd’hui, 12,6% des immigrés vivant en France sont algériens et plusieurs millions de personnes sur notre territoire sont d’origine algérienne. C’est pourquoi le projet sur l’immigration qui exclurait une dénonciation de l’accord de 1968, extrêmement protecteur [à l’égard des Algériens, ndlr), réduirait à presque rien les chances de maîtriser l’immigration», s’interroge-t-il, faisant savoir qu’il avait demandé aux ministres français de l’Intérieur et des Affaires étrangères, quand il était en poste à Alger, quelles étaient leurs instructions. «Devais-je poursuivre la tendance et délivrer 800 000 visas ? Stabiliser à 410 000 ? Revenir au chiffre de 2012 [213 000, ndlr] ?» Selon lui, ses supérieurs hiérarchiques «étaient embarrassés».

«Nous ne sommes qu’à l’aube du problème, c’est pour cela qu’il faut agir», recommande Xavier Driencourt à son président.

Schengenvisa dément Driencourt

Dans son dernier rapport, le site Schengenvisa indique que les demandeurs algériens de visas pour l’espace Schengen ont été les plus lésés durant l’année 2022, dont les causes sont liées essentiellement aux restrictions imposées par la France.
La décision de la France   a fait de l’Algérie le pays africain qui a essuyé le plus grand nombre de refus au monde en 2022, selon la même source.
En 2022, l’Algérie est devenue le pays au taux de refus de visas Schengen le plus élevé au monde, ressort-il d’une étude du même site. Selon les statistiques de Schengenvisa, 48,2% des quelque 400.000 demandes de visa Schengen algériennes ont été refusées en 2022.
Ensuite vient le Maroc avec un taux de plus de 30% de rejet pour un total de 423.201
demandes.
Et ce n’est pas un hasard, si une publication intitulée « le mal algérien » des auteurs Jean-Louis Levet et Paul Tolila,vient de voir le jour, en coïncidence avec les attaques mensongères de Xavier Driencourt, dont les accointances avec les milieux hostiles à l’Etat-national algérien ne datent pas d’aujourd’hui. rappelons, que l’agent et le religieux pratiquant Driencourt avait préféré la permanence au Quai d’Orsay, que de passer la nuit sacrée de Noël le 24 décembre 1994 parmi les siens , lorsqu’un avion d’Air France et ses passagers, dont le maître-chanteur et chef terroriste du MAK, Ferhat M’henni, sont pris en otage par les terroristes du GIA à Alger.
Le mal français, plutôt que le mal algérien
Aujourd’hui, l’Algérie qui revient avec force sur la scène internationale, est devenu un mal français, confirmée par cette publication intitulée « le mal algérien » et qui note que les restrictions des visas ciblent aussi des professeurs et vice-recteurs d’université, dirigeants ou cadres dirigeants d’entreprises, responsables de clubs d’entreprises, élus, habitués à se rendre en France, travaillant souvent depuis de nombreuses années avec des collègues français. « Par conséquent, ils ne peuvent pas être soupçonnés d’être des candidats à l’immigration clandestine » souligne la même source.
« Pour un séminaire organisé en France avec Cités Unies France et des élus des deux pays, les Algériens n’ont pas pu avoir de visa ; pour une rencontre organisée dans une université française, entre professeurs de cette dernière et des enseignants de quatre autres universités algériennes avec lesquels nous travaillons, le vice-recteur de l’une d’entre elles n’arrive pas à avoir son visa ; un étudiant algérien admis dans plusieurs universités françaises pour terminer son cursus universitaire envoie son dossier de demande de visa un 5 juillet et reçoit un courrier négatif datant du 3 juillet ; un chef d’entreprise française implantée à Alger dont l’associé algérien sur place n’arrive pas à obtenir un visa pour se rendre en France afin de rencontrer de futurs partenaires doit remuer ciel et terre auprès de multiples autorités françaises pour enfin obtenir une réponse, en l’occurrence positive ; plusieurs dirigeants d’entreprises d’un club algérien d’entrepreneurs avec lesquels nous réalisions plusieurs projets de partenariat se voient refuser un visa, sans aucune raison, alors que ceux-ci travaillent avec des partenaires français depuis de nombreuses années ; une citoyenne algérienne qui se fait soigner pour un cancer en France par le même professeur depuis plusieurs années et qui règle ses dépenses de santé se voit soudain refuser un visa, alors qu’elle devait refaire un point sur son traitement ; en 2023, des enseignants et des artistes reconnus que nous fréquentons et qui travaillent avec des collègues français depuis des décennies voient leurs visas sur cinq ans transformés en visas à renouveler chaque année, sans être sûrs de l’obtenir ; nous pourrions encore multiplier les exemples. Ce problème des visas altère les relations entre les deux pays et constitue un sérieux obstacle à la création des partenariats. Plus grave encore, le sentiment d’humiliation ressenti par toutes ces personnes » note encore la même source pour mieux expliquer  l’humiliation et le parcours de combattant des demandeurs de visas algériens .
Quand OFPRA distribue les permis de séjour aux terroristes du MAK
En revanche, les organisations hostiles à l’Algérie comme l’organisation terroriste du MAK, bénéficie de toutes les facilités de circulation, de manifestation, de tribunes pour la propagande. Ses membres condamnés en Algérie ou faisant l’objet de mandats d’arrêt, bénéficient du droit de séjour sans aucun problème.
Et même l’OFPRA (Office Français de Protection des Réfugiés et Apatrides), est devenu un partenaire et allié de l’organisation terroriste du MAK.
Il suffit de se présenter à l’OFPRA, avec l’étiquette de militant ou sympathisant de l’organisation terroriste du MAK, pour accéder au statut de réfugié politique en France ? Pour ensuite finir, tout en commençant avec un « Zest » d’amour sur la Place publique à Paris ?
L’algérophobie démocratisée
Les déclarations successives su soldat Driencourt reflète parfaitement le sentiment de l’Etat profond français. Ainsi, et durant les deux dernières décennies, l’algérophobie avait été démocratisée et institutionnalisée par la loi sur la glorification de la colonisation française en Algérie du 23 février 2005, venue enterrer les espoirs de l’ouverture d’une nouvelle passe, dans la foulée de la visite de Jacques Chirac en Algérie, en mars 2003, la politique des quotas en football, prônée en 2010,par Laurent Blanc, la loi sur le séparatisme du 24 août 2021, la nouvelle loi sur les harkis du 23 février 2022, et enfin l’interdiction de rompre le jeûne pour les joueurs musulmans dont les algériens lors des rencontres des championnats français, initiée lors du mois sacré de Ramadhan.
Ceci, n’est qu’une partie de l’iceberg de cette hostilité manifeste à l’égard des algériens. Et ce n’est les sorties médiatiques scandaleuses de Nicolas Sarkozy à l’égard des populations des banlieues,  ou d’Emmanuel Macron à l’égard de la Nation Algérienne, qui vont contredire cette réalité de haine et de mépris à l’égard de l’Algérie, ses institutions et son Peuple. Même l’historien français Benjamin Stora, choisi par Emmanuel Macron est sorti de sa réserve pour fustiger les autorités françaises sur le dossier de la mémoire. Dans un entretien accordé à RFI, le 19 mai dernier,  ce vendredi 19 mai sur RFI, Benjamin Stora , critique en creux le manque d’investissement des autorités françaises sur ce dossier, et l’absence de volonté française de restituer les archives aux algériens.

file:///C:/Users/LENOVO/Downloads/Le-Figaro-du-Vendredi-26-Mai-2023%20(1).pdf

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