Les opérateurs économiques ont répondu à l’appel de l’Algérie meurtrie par un élan de solidarité citoyenne, fait savoir Sami Agli qui souligne que le souci majeur par ces temps de crises tous azimuts est de se rendre utile pour réussir à la fois cet élan de solidarité et préserver l’approvisionnement du marché en produits.
Tenant à rendre hommage aux familles des victimes des incendies et aux différents corps de sécurité ainsi que les citoyens bénévoles ayant participé aux opérations d’extinction et de sauvetage, le président de la Confédération algérienne du patronat citoyen dira aussi que « l’élan de solidarité qui a émerveillé le monde est bel et bien acté», estimant que « c’est un acquis à chérir et sauvegarder ».
Selon l’invité de la rédaction de la chaine 3, de la Radio Algérienne, « l’entreprise citoyenne n’est pas uniquement un slogan, c’est des actes ayant servi toutes les wilayas du pays ».
M. Agli assure que les entreprises sont mobilisées sous le mot d’ordre « solidarité, union et aide aux victimes » des régions sinistrées par des dizaines de caravanes d’aides au profit des nécessiteux aux besoins urgents dès les premiers appels.
Substantiellement, l’orateur énumère à l’occasion « les masques produits et distribués gracieusement à l’échelle nationale, la production de l’oxygène doublée pour pallier au manque de ce gaz vital, des lits en cartons, faits par des ingénieurs algériens à l’instar des lits similaires aux jeux olympiques, sont fournis par une entreprise à 12 wilayas », ajoutant que « des générateurs ont été montés un peu partout et on est sur une opération de fournir plusieurs autres générateurs et des concentrateurs. »
Pendant les incendies, dit-il, le souci est double : venir en aide des nécessiteux et préserver la disponibilité des produits sur le marché. « Nos énergies doivent être mobilisées pour sauvegarder les postes d’emploi et assurer l’approvisionnement en fournitures de grande nécessité aux citoyens », relève-t-il.
Se disant optimiste, malgré qu’elles soient en difficultés, les entreprises font, M. Agli considère que « d’énormes efforts pour garantir la disponibilité des produits manufacturés en Algérie » et cela a un coût.
« La situation économique est telle que les solutions passent obligatoirement par le sauvetage urgent de ce qu’il faut sauver et l’exécution des profondes réformes annoncées des institutions en liens avec les entreprises », apostrophe le patron de la Confédération du patronat citoyen.
Et d’enjoindre qu’« il y a une tranche d’entreprises qui est concernée par l’amnistie fiscale mais au-delà de l’amnistie », insistant à dire toutefois qu’il y a nécessité de réformer pour cadrer la santé fiscale des entreprises.
M. Agli n’ira pas par quatre chemin pour mettre l’accent sur l’impératif d’aller vers la réforme bancaire, la réforme fiscale et la réforme de l’arsenal juridique et textuel afin d’assainir le climat des affaires et améliorer les conditions de travail et la santé financière des entreprises.