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Bons points et mise en garde contre un éventuel effondrement des prix du gaz:: les notes de la Banque Mondiale sur l’économie algérienne

Dans son dernier rapport sur l’état de l’économie algérienne et ses perspectives,publié le 5 janvier 2023,la Banque Mondiale a salué les résultats enregistrés durant le premier semestre de l’année 2022, marqués par un redressement certain, lié au retour de la production pétrolière à ses niveaux d’avant la pandémie et de la reprise con0stante du secteur des services, conjugués à une activité agricole plus vigoureuse. ce redressement devra se poursuivre au cours de l’exercice 2023, soutenu par les performances du secteur hors hydrocarbures et la croissance des dépenses publiques, note le dernier numéro de la Banque Mondiale.

Si l’institution financière internationale de Bretton Woods avait délivré de bons points, elle a néanmoins mis en garde contre les conséquences néfastes d’une éventuelle chute des prix des hydrocarbures sur l’économie algérienne. Comme  l’avait déjà souligné Algérie 54 dans un précédent article intitulé « L’expert international en énergie et finance internationale Nouredine Leghliel : l’orientation future du prix du gaz est à la baisse », la BM exhorte les décideurs algériens à un éventuel effondrement des prix du gaz. Dans le précédent article, l’expert algérien en énergie et analyste international financier Nouredine Leghliel avait tiré la sonnette d’alarme au sujet d’un recours à d’importants investissements dans ce secteur, suite à des orientations occidentales exprimées par certains pseudo-experts, et qui vont mener le pays à d’importantes pertes et préjudices financiers. Sur ce registre, il est primordial de rappeler les scénarios catastrophiques  de 1986 et 2014 ayant mené le pays à l’endettement extérieur et la faillite quasi-certaine de l’État en 1992, avec le diktat des institutions financières étrangères, ainsi que la crise de 2014 avec le diktat d’El Isaba et sa politique de tout-import et cette Accord d’Association avec l’UE qui a porté préjudice aux intérêts algériens, dont les conséquences ont failli disparaître l’État Algérien. Aujourd’hui, les algériens doivent tirer les enseignements nécessaires pour ne pas tomber dans les mêmes pétrins de 1986 et 2014 et éviter de suivre les recommandations de certains prétendus experts en économie et qui avait à la charge d’élaborer les contours de l’économie algérienne, voués à l’échec. Ces prétendus experts ont une part de responsabilité dans la faillite de l’économie algérienne durant les périodes de 1986 et 2014, et qui avaient rappelons-le soutenu la politique de la planche à billets génératrice de l’inflation et la baisse du pouvoir d’achat des citoyens.

Poursuite des réformes structurelles plus que nécessaire

Pour éviter toute mauvaise surprise, la Banque Mondiale exhorte les responsables algériens   à maintenir le cap des réformes, notamment la mise en œuvre des mesures prévues dans le plan d’action du gouvernement, avec une plus grande ouverture sur le secteur privé.

Dans cette nouvelle édition du rapport semestriel consacré aux tendances et perspectives du développement économique de l’Algérie, l’analyse repose sur des données économiques du premier trimestre 2022 et sur des données de substitution portant notamment sur l’éclairage nocturne et les possibilités d’emploi au deuxième trimestre.

Les soldes extérieurs se sont redressés et ont continué de bénéficier de la hausse des cours mondiaux des hydrocarbures. Après avoir enregistré une croissance estimée à 59 % au cours des six premiers mois de 2022 et atteint un niveau record en juin, le prix moyen des exportations algériennes d’hydrocarbures a chuté d’environ 26 % au troisième trimestre. Les soldes extérieurs ont également bénéficié de la forte hausse des exportations hors hydrocarbures. Les termes de l’échange se sont également améliorés en raison de l’appréciation du dinar par rapport au dollar et à l’euro.

Le dernier rapport estime que les réformes structurelles décrites dans le plan d’action du gouvernement, qui visent à promouvoir l’investissement du secteur privé, seront essentielles pour créer des emplois.

Selon le rapport, l’économie algérienne devrait croître de 2,3 % en 2023, mais les perspectives macroéconomiques restent exposées aux fluctuations des cours mondiaux des hydrocarbures. D’où la nécessité, à moyen et long terme, de faire du secteur privé hors hydrocarbures le moteur de la croissance et de la diversification de l’économie.

La poursuite de la mise en œuvre des programmes nationaux de réforme structurelle, l’ouverture accrue au secteur privé, l’amélioration de la compétitivité de l’économie et le renforcement de l’investissement dans le capital humain sont autant de facteurs essentiels à la vitalité et à la résilience économiques de l’Algérie.

 

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