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Economie marocaine: les mauvaises notes de l’agence de notation américaine Fitch

Comme nous l’avons souligné dans plusieurs précédentes livraison, l’économie marocaine frôle la faillite, et les indicateurs macroéconomiques tributaires de la géopolitique, aux conditions climatiques et aux fluctuations des marchés énergétiques et alimentaires internationaux n’augurent rien de bon pour l’économie de sa majesté.

Ce vendredi 4 novembre l’agence de notation américaine Fitch a confirmé un ralentissement de la croissance économique. Elle s’attend à une croissance de 1,1% du PIB cette année« en raison de la forte contraction de la production agricole, de l’inflation affectant la consommation et de l’environnement international défavorable en termes de prix des matières premières et de hausse des taux d’intérêt .
Un éventuel redressement dépend de beaucoup de facteurs, comme le rappelle Fitch Ratings. « Les perspectives de croissance dépendent de la normalisation de l’agriculture et du niveau des précipitations, et les risques à la baisse découlent d’une guerre prolongée en Ukraine, du maintien des prix élevés de l’énergie et des perturbations de l’approvisionnement » souligne l’agence.
Pour ce qui est de  l’inflation, Fitch Ratings table sur une moyenne à 6,2 % cette année (sous la médiane « BB » de 7,5 %) avant de tomber à 2,2 % en 2024 à mesure que les pressions sur les marchés mondiaux des matières premières s’atténuent.

Concernant les mécanismes pour lutter contre l’inflation, Fitch Ratings annonce s’attendre « à ce que la Banque Marocaine  resserre sa politique monétaire pour ancrer les anticipations d’inflation et suivre le cycle de resserrement de la BCE et de la Fed ».

Contrairement à ce qui est avancé dans le Projet de Loi de Finances 2023 concernant le déficit budgétaire, Fitch Ratings l’anticipe à 5% du PIB en 2023 contre 4,5% présenté par le gouvernement. « La croissance des revenus ralentissant en raison de la normalisation des prix du phosphate et de la décélération des activités industrielles et touristiques » souligne l’agence.

Elle note également que « les dépenses augmenteront également en raison de l’augmentation des dépenses de santé et d’éducation, conformément au nouveau modèle de développement et au renouvellement des subventions ». Cette année, elle table sur un déficit de 5,2% du PIB.

La dette publique estimée à 73,3% du PIB en 2024 contre 68,9 % en 2021

Pour ce qui est du recours au financement, Fitch note que « bien que la loi de finances 2022 prévoyait une émission internationale pour refinancer une euro-obligation de 1,5 milliard de dollars (1,1 % du PIB) à échéance décembre 2022, nous ne nous attendons pas à ce que le Maroc exploite les marchés internationaux en raison de conditions de financement externes moins favorables pour les marchés émergents ».

Le taux de remplissage de 25%

La royauté est de plus en plus menacée par la sécheresse et la faiblesse du taux de pluviométrie dont dépend l’agriculture marocaine. Le niveau des réserves des barrages, jusqu’au 1er novembre courant, s’élève à environ 4,03 milliards de m3, soit un taux de remplissage de 25%, contre 35% enregistré au cours de la même période de l’année dernière, a indiqué, mercredi, le ministre de l’Equipement et de l’Eau, Nizar Baraka.

Le ministre marocain a fait savoir que le volume d’eau entrant dans les barrages, au début de l’année en cours, à atteint 424 millions de m3, ce qui représente un déficit de 43% par rapport à la moyenne annuelle et un excédent de 74% par rapport à l’année précédente, notant 2021 a été la 4ème année la plus chaude depuis 1981 et que la température moyenne y a dépassé d’environ 0,9 degrés Celsius la moyenne habituelle enregistrée au cours de la période allant de 1981 à 2010.

La fuite en avant du Makhzen

Dépourvu de toute approche efficiente pour faire face à un effondrement de son économie, le Makhzen, devenu une succursale de l’entité sioniste s’est engagé pleinement à exporter la crise socioéconomique de sa population, via l’escalade avec ses voisins dont l’Algérie. Une manière de détourner l’opinion publique marocaine sur les vrais problèmes que vivent les marocains. Cette escalade, rappelons- le a été à l’origine de la décision d’Alger de ne pas reconduire le contrat d’approvisionnement en gaz algérien via le GME, dont dépendait une grande partie la consommation domestique et l’activité industrielle.

 

 

 

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