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L’économie marocaine de mal en pis : Tous les indicateurs au rouge

 

L’économie marocaine est de plus en plus menacée par des hauts risques de l’absence de résultats probants, liés à la géopolitique, au ralentissement de l’économie mondiale et à la crise sanitaire qui a affecté l’ensemble des économies

Des experts internationaux en économie dont des marocains viennent de tirer la sonnette d’alarme sur l’état désastreux de l’économie marocaine, dont le PIB est évalué à 2,3% par habitant entre 2010-2019, contre 3,4% entre 2001-2010. . «Le Maroc reste dans la catégorie des pays à revenus intermédiaires, tranche inférieure alors que plusieurs pays ayant été au même niveau ont pu, au cours des vingt dernières années, se hisser vers des classes supérieures», note Bank Al-Maghrib.

Ainsi, l’économie marocaine enregistre de piètres résultats en matière d’intégration de l’économie informelle, comme le relève la rareté des opportunités d’emplois aux jeunes, contraints de s’orienter vers l’informel, avec son diktat de bas revenus et absence de couverture sociale. ..Dans ce cadre, Bank Al-Maghrib note que 8 emplois sur 10 sont informels. en révélant l’impact négatif  du poids de l’emploi informel (emploi non soumis à la législation du travail, à la taxation du revenu, à la protection sociale ou au droit à certains avantages comme l’indemnité de licenciement ou les congés payés ou de maladie) est estimé à 79,9%, soit 18,7 points au-dessus de la moyenne mondiale.

Par ailleurs, il faut souligner en substance que , près de la moitié des emplois seraient vulnérables dont plus de 70% en milieu rural.

Quant à la productivité, sa progression moyenne annuelle a ralenti par rapport à la décennie 2000 pour s’établir à 1,85% entre 2010-2019. Sur la période en revue, sa croissance a été plus dynamique les cinq premières années (2,88% entre 2010 et 2014) que les cinq dernières (0,82% entre 2015 et 2019). Cela pourrait cacher un redéploiement de la main d’œuvre vers des activités moins productives. Cependant, le manque de profils qualifiés reste une faiblesse qui grève la compétitivité de l’économie. Le poids de l’informel pèse aussi. Les politiques de relance post-Covid devront nécessairement s’appuyer sur l’intégration de l’économie informelle.. La crise provoquée par la pandémie du coronavirus a mis en évidence, si besoin était, les maux du marché de l’emploi. «Il faudrait, à moyen et  long terme, mettre en place une véritable politique d’investissement dans la résilience sociale et économique en tenant compte de toutes les mutations attendues suite à cette pandémie aussi bien au niveau international que national», conseille Bank Al-Maghrib.

Dans le même cadre, il faut noter que le tourisme marocain sera indéniablement affecté par la crise sanitaire, notamment les services de restauration, hôtellerie, et transport maritime et aérien, ce qui risque d’accentuer l’éventualité d’une explosion sociale dans le pays du Makhzen.

 

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