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El Independiente: La France à l’agonie, la Ve république se meurt

Dans un article publié ce vendredi 30 août , le média ibérique El Independiente, analysant la situation politique , économique et sociale en France, " la France à l'agonie, a Ve République se meurt. Ou marcher comme un zombie".

Dans un article publié ce vendredi 30 août , le média ibérique El Independiente, analysant la situation politique , économique et sociale en France,  » la France à l’agonie, a Ve République se meurt. Ou marcher comme un zombie ».

Pour le média espagnol, c’est le locataire du palais de l’Elysée qui en est responsable de cette situation et c’est lui qui a donné le coup de grâce  lorsqu’il a approuvé la réforme des retraites par décret au printemps 2023. La déroute de sa formation politique aux élections européennes suivie de la dissolution de l’assemblée nationale française enfonçait le clou de la crise politique quivire vers le pourrissement et le chaos.
La tenue des législatives anticipées en juin et juillet derniers n’ont pas arrangé les choses, comme l’atteste l’impasse du choix du futur patron de Matignon.

Macron, avec ses pouvoirs extraordinaires, en tentant d’arrêter l’avancée du populisme de droite et des forces de gauche, il est pris à son propre piège. Mais ce faisant, il ne fait que montrer que le système est devenu obsolète. Il n’est plus garant de la stabilité, ce pour quoi le général de Gaulle a été conçu.

Tout le pouvoir du président, le plus grand dans une démocratie occidentale, est inutile dans une situation exceptionnelle comme celle que nous connaissons actuellement.

Macron soutient que, comme il n’y a pas de coalition ou de parti majoritaire, une alliance des partis du centre, de la droite et de la gauche modérée doit être formée. Au nom de la « stabilité institutionnelle », il a opposé son veto à Lucie Castets, la candidate proposée par le Nouveau Front populaire.

Les mélenchonistes ont accusé Macron de « dérive autoritaire » et ont appelé à la mobilisation le 7 septembre. Mélenchon menace d’engager un processus de destitution du président, mais celui-ci est complexe et ne bénéficie pas d’un soutien suffisant.

Le président soutient que le Premier ministre du Nouveau Front populaire allait faire l’objet d’une motion de censure ipso facto. De plus, il veut protéger son héritage : les méléchonistes voudraient saborder la réforme des retraites, qui porte l’âge de la retraite à 64 ans, et augmenter le salaire minimum.

Le programme mélenchoniste allait conduire le pays à de très graves problèmes financiers, soutient Macron. Une étude de la compagnie d’assurance Allianz montre qu’en 2025 la dette française passerait de 111 % à 115 % du PIB et que le déficit budgétaire s’élèverait à 6 % du PIB.

Les analystes préviennent que cela pourrait provoquer suffisamment d’anxiété chez les investisseurs et une hausse des rendements obligataires français pour que la République soit menacée par une crise des finances publiques. À son tour, une augmentation des impôts de 92 000 millions d’euros par an dans un pays qui, même sans cela, perçoit proportionnellement le plus gros prélèvement fiscal de l’Union Européenne, provoquerait un ralentissement de la croissance économique à 1 % dès l’année prochaine.

Il est difficile de prévoir quelle sera la sortie de l’impasse politique actuelle. Avant la fin de l’année, il ne peut pas convoquer de nouvelles élections. Le nouveau budget doit être approuvé au plus tard en octobre.

Le problème, c’est que dans cette Ve République, l’Assemblée nationale perd le pouls avec le président. À cela s’ajoute le fait qu’il n’y a pas de majorité ou de culture du consensus. Et une autre pierre d’achoppement fondamentale : le président est plus qu’un canard boiteux, c’est un canard paralysé.

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