A l’approche du premier tour de la présidentielle française d’avril 2022 ; la classe politique française s’agite et s’enfonce de plus en plus dans le discours de l’islamophobie, la haine des immigrés et l’idéalisation de la colonisation. Et c’est la maire de Paris et candidate du Parti Socialiste français PSF, Anne Hidalgo, qui le confirme, à travers ses propos tenus ce dimanche 12 décembre 2021, en comparant le discours tenu aujourd’hui par certains acteurs politiques à l’égard des musulmans, à celui tenu dans les années 30 à l’égard des juifs

Pour Hidalgo le «langage des années 30 qui honnissait l’étranger, qui exaltait la haine des juifs», était de nos jours «appliqué» aux musulmans de France. Anne Hidalgo cible les Eric Zemmour et Marine Le Pen qui axent leurs programmes électoraux sur le discours de haine, l’xénophobie et l’islamophobie. Marine Le Pen avait même promis d’expulser les algériens qui fêtaient la victoire de l’équipe nationale algérienne de football, comme c’est le cas pour sa dernière sortie de samedi dernier, coïncidant avec la liesse exprimée par des algériens sur les Champs d’Elysée, après la victoire de la sélection algérienne sur le onze marocain. Une célébration, marquée par des échauffourées avec les agents de l’ordre français, exploitées ensuite par la candidate de l’extrême droite française pour tirer à bout portant sur les algériens venus exprimer uniquement leur joie. A travers ses propos, Anne Hidalgo, rejoint le président de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, qui dénoncera à maintes reprises la guerre contre les musulmans, matérialisée par la loi sur le séparatisme.

Faute d’un programme socioéconomique convaincant pour sa réélection, l’actuel locataire du palais de l’Elysée, Emmanuel Macron se jette dans la bataille de la rente mémorielle, comme le souligne ce lundi le journal français Le Monde, après avoir lui-même accusé les dirigeants algériens d’instrumentaliser la mémoire.

Si les dirigeants algériens sont dans leurs droits de défendre les victimes des atrocités coloniales, Emmanuel Macron se verse dans l’insulte à l’histoire millénaire de la nation algérienne, soudoie les fils des harkis, dont les parents ont trahi les leurs, et rejoint le colonisateur pour se retrouver dans des ghettos français.