Au cours d’une allocution télévisée, Pedro Sanchez a annoncé avoir communiqué au roi Felipe VI, le chef de l’État, sa « décision de (…) dissoudre le Parlement et de procéder à la convocation d’élections générales » qui se tiendront « le dimanche 23 juillet ».

Ces élections se tiendront donc durant le semestre de présidence espagnole du Conseil européen, qui commencera le 1^er juillet.

« J’ai pris cette décision à la vue des résultats des élections d’hier [dimanche] », a dit Pedro Sanchez, la mine grave, depuis le palais de la Moncloa, siège du gouvernement espagnol. « En tant que président du gouvernement et que secrétaire du Parti socialiste, j’assume les résultats et je pense qu’il est nécessaire de donner une réponse et de soumettre notre mandat démocratique à la volonté populaire », a-t-il ajouté.

La victoire des conservateurs du Parti Populaire (PP, droite) lors des régionales et des municipales de dimanche a dépassé les attentes, pourtant optimistes, de la formation conservatrice.

Les soucis du Makhzen, confirmés 

Les craintes du Makhzen d’un échec de Pedro Sanchez dans les élections municipales et régionales sont confirmées par les urnes, qui pourraient valider la chute de celui qui s’est aligné sur  la position de l’occupant marocain dans le dossier de la décolonisation du Sahara Occidental. Cette chute si elle se confirme le 23 juillet prochain, serait dans une grande partie liée aux sanctions algériennes décidées au lendemain de l’estocade et de trahison de Pedro Sanchez. Pour rappel, l’Algérie avait décidé en juillet 2022, la suspension de l’accord de partenariat , de coopération et de bon voisinage avec l’Espagne, dont les répercussions catastrophiques sur les entreprises espagnoles ne sont plus à présenter.